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chrischambers86
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3,0
Publiée le 9 octobre 2015
il faut attendre l'annèe 1959 pour que Roberto Rossellini aborde à nouveau le thème de la Rèsistance dans "Il General della Rovere". Le film n'a pas ètè très bien accueilli par la critique, qui a mal compris la mètamorphose du personnage interprètè par l'excellent Vittorio De Sica! Dans le beau "Era notte a Roma" que Rossellini rèalise l'annèe suivante, le propos du metteur en scène italien ètait plus achevè, et le mètrage plutôt rèussi! On nous racontait l'odyssèe d'un anglais, d'un amèricain et d'un russe dans une Rome occupèe! Rossellini traitait magnifiquement de la Rèsistance et de la guerre, avec une sobriètè et une justesse de ton qu'on lui connait, tout en se livrant à des recherches techniques très èlaborèes comme l'usage du zoom! L'histoire est belle et les acteurs sont convaincants (Renato Salvatori en tête) avec même la prèsence du grand Sergei Bondarchuk qui n'avait pas encore signè le monumental "Guerre et paix". C'est anecdotique mais "Era notte a Roma" a reçu le Prix spècial du jury au Festival de Karlovy Vary...
Un Rossellini qui détonne légèrement dans la carrière du réalisateur de "Rome, ville ouverte" car plus commercial que le reste de son oeuvre... Un Rossellini qui est loin d'être sans défaut. Le ton comique de la première heure n'a pas toujours sa place et donne lieu en plus à quelques incohérences, on tombe dans quelques poncifs qui sacrifient un peu l'épaisseur des personnages, le russe forcément mélancolique, l'anglais forcément flegmatique, etc... ou encore un fond ben... qui manque de fond. Mais à côté de cela, le personnage féminin, une "nonne" pas du tout comme les autres, incarnée avec une grande justesse par la très jolie Giovanna Ralli, est très fort, une véritable italienne comme on ne peut que les aimer avec son caractère mais avec surtout un cœur immense ; et quelques scènes font une très forte impression dans la deuxième partie du film spoiler: comme la mort d'un personnage qui arrive tellement brutalement qu'on en reste coi ou encore celle de la casserole d'eau bouillante. De plus, le suspense et la noirceur rendent cette seconde moitié particulièrement prenante et fait relativement oublier une première assez inégale. Un Rossellini clairement mineur mais qui néanmoins par ses quelques qualités ne mérite pas du tout d'être négligé.