On remonte le temps par étapes autant de plans séquences filmées avec une caméra volontiers tournoyante : le cycle, le cercle quand le début rejoint la fin et la fin le début, tout additionné cela forme des rapports, des correspondances qu’on fait involontairement, c’est comme si le début dégoulinait sur la fin, comme une cascade le temps s’écoule, et si le temps détruit tout, le film semble tout reconstruire, personnellement j’ai tendance à oublier la violence du début et à prendre plaisir de voir un couple amoureux, un trio amical, mais ce qu’ils se racontent et c’est extraordinaire entre en résonance avec tout le film, la partie sombre, qu’on voudrait renvoyer à son obscurité, je ne sais pas si c’est rare dans le cinéma les plans séquences, la caméra tournoie et se contorsionne, les acteurs jouent et quelle interprétation !!!… Je pensais avoir un à faire à un film qui m’expose à une ultra violence, un film limite, insupportable, dont le propos est de décocher un coup de poing au spectateur, mais c’est tellement plus complexe que ça. Le film parle de la face lumineuse et de la face sombre du sexe, de la drogue, et forme un portrait d’une société en roue libre, d’où l’intérêt de l’intello Dupontel qui essaie de penser, et de comprendre, de poser des limites,… L’hommage à 2001 Odyssée de l’espace, plus une citation qu’un hommage, c’est que le temps du monolithe va dans les deux sens à rebrousse temps, et en projection vers l’avenir.