Ca partait d’une bonne idée. 10 ans après avoir fui son lycée (et sa petite amie) le jour du bal de promo, un tueur à gages revient dans sa ville natale pour exécuter un contrat. Il devra régler de nombreux soucis, entre des retrouvailles gênantes, un concurrent dangereux, et des agents gouvernementaux.
Avec en prime une distribution aguicheuse : John Cusack (et ses deux soeurs !), Hank Azaria, Alan Arkin, Dan Aykroyd… Malheureusement la sauce est loin de prendre.
Plutôt qu’une comédie noire, j’ai eu l’impression de voir une galerie de personnages parler de tout et de rien, histoire de se la jouer décalé. Sauf qu’il y a très peu de vraies blagues, et que tout ceci fait beaucoup de surplace. Les nombreuses sous-intrigues sont en fait rapidement balayées au profit d’une romance sans grand intérêt. A l’image des personnages secondaires totalement sous-exploités. On pourrait en supprimer la quasi-totalité, ça ne changerait rien au récit.
John Cusack ne m’a pas vraiment convaincu. Entre sa dégaine de bon gendre gentillet, et ses airs d’amoureux transi, je ne gobe pas une seconde qu’il est censé être un tueur implacable. Minnie Driver est beaucoup plus attachante que lui. Et malheureusement, Alan Arkin et Dan Aykroyd font partie des sacrifiés.
Tout cela étant porté par une réalisation très fade. Trop lente pour ses situations qui se veulent décalées. Et trop plate pour les scènes d’action auxquelles je n’ai pas cru. Qui se résument à des acteurs qui font pan pan en champs/contre champs, en tenant grossièrement un flingue à chaque main. Je veux bien comprendre que c’est une comédie, l’action n’est pas le but, mais même au second degré c’est gênant.
A noter que la BO est composée par Joe Strummer, chanteur des Clash. Ce qui explique que la bande son regorge de musiques pop/rock des années 80/90. Les nostalgiques apprécieront, pour moi c’est surtout maladroit et ça donne un côté très daté au film.
Etonnement, « Grosse Pointe Blank » semble jouir d’un (tout) petit statut de film culte aux USA. Il faudra m’expliquer…