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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 23 octobre 2024
Raymond Depardon a suivi pendant plusieurs semaines les reporters de l’agence Gamma sur le terrain. Le cinéaste n’y est pas étranger et pour cause, il en est l’un des membres fondateurs. C’est ainsi qu’il a pu suivre avec autant de facilité le travail des photographes de presse et autres paparazzis.
On y découvre leur quotidien en fonction de l’actualité, aussi bien bouillonnante (Jacques Chirac, alors Maire de Paris ou encore Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République), que tragique (l’attentat antisémite contre une synagogue) ou bien people (avec Richard Gere ou Coluche qui annonce sa candidature à la présidentielle).
« - Vous attendez qui là ? - Richard Gere. C’est un acteur américain qui n’est pas tellement connu encore. »
Courir à droite à gauche pour tenter d’obtenir une interview à chaud d’un politique ou shooter à la volée une personnalité après plusieurs heures de planque, voilà le quotidien des photographes de presse dans la vie politique et mondaine au début des années 80.
Reporters (1981) n’en reste pas moins un film mineur dans la filmographie du cinéaste.
Les films de Depardon se bonifient avec le temps, que de plaisir de revoir Chirac et ses mimiques arpentant les rues de Paris, Giscar, Marchais et j'en passe sans parler de ces paparazzi et leur commentaires en planque. Toute une époque...
20 ans aprés, Reporters a trés mal veilli (son peu audible, réalisation désatreuse). Au delà, ce Reporters est ultra anecdotique sauf sur un point : ce métier de soit disant reporter est chiant à mourir et il préfigurait déjà le métier de paparazzi. Pour le reste, on se demande ce que Deparon à voulu faire: une succession d'instants rarement intéressant (excepté Chirac serreur de main et premier dans la lutte contre les rats !) entrecoupé de trop rares instants où il filme les relations hiérarchiques de l'agence Gamma. Un film oubliable donc.
Je n'ai même pas atteint la demi-heure, je n'ai pas eu le courage. Que le documentaire ait plutôt mal vieilli (ne serait-ce que par la technologie employée par les photographes), passe encore. Mais c'est tellement fouilli ! On ne sait pas qui est qui, ce qui se passe, il n'y a aucun lien entre les scènes... Je suis très, très déçu, et je déconseille fortement ce documentaire.