A l'image de son prédécesseur, Hypercube débute sur des bases prometteuses. Lire le synopsis ne donne qu'une envie, se plonger dans ce huit-clos étouffant, dont tout le pan touchant à la science-fiction semble traiter d'un sujet absolument passionnant, tant il demeure une énigme scientifique et métaphysique, qui relève presque de l'ordre du divin par la grâce de son inaccessibilité. Car si Cube premier du nom expérimentait déjà un concept intéressant, relatif à la claustrophobie que pouvait constituer un immense cube rempli de pièges, dont nos protagonistes étaient les prisonniers, Hypercube, montre à l'échelon supérieur en instaurant cette fois-ci une prison en 4 dimensions, démultipliant sans cesse les espaces-temps. Une notion hors de portée des esprits les plus géniaux donc, et c'est justement là que le cube devient un objet encore plus terrifiant que son ainé.
Malheureusement, à l'instar de ce dernier, Hypercube demeure du début à la fin, très mal exploité.
Tout d'abord, le huit-clos oblige une certaine compréhension de l'être humain et de ses diverses facettes psychologiques. Dimension apparemment trop mystérieuse pour le pauvre scénariste à l'origine de cette vaste blague que représente les conflits s'installant peu à peu entre les diverses souris de laboratoires piégées au sein du Cube. Dès les premières minutes, le destin de chacun des personnages est connu, et leur profil psychologique ne ressemble qu'à un vague cliché maintes et maintes fois revu au cinéma (le geek concepteur de jeux vidéo convaincu qu'il est victime d'une caméra cachée, le détective agressif qui devient vite enragé, la psychologue sereine et arbitre des conflits, le/la malade mentale, le gros à lunette bien lourd). Et depuis le premier opus, le casting ne s'est guère amélioré. Les acteurs sont sans doute recrutés sur Twitter.
Ensuite, vient l'aspect du défi des lois de la physique, de l'horrible piège campé par l'hypercube. Un ramassis de n'importe quoi... Le réalisateur s'est gargarisé de jouer avec des images de synthèses immondes pour signer des morts ridicule (pour ne pas dire risibles).
Et finalement, le mystère du Cube, le pourquoi du comment n'avait jamais été expliqué dans Cube premier du nom. Le film avait beau être mauvais, ce parti pris permettait de lui trouver quelques qualités. Ici, Sekula tente un twist que ne je spoilerait pas, mais qui semble bricolé en dernière minute avec un pot de colle et trois clous. C'est moche et peu solide.
A sauver de ce navet : une bonne idée de départ sur les univers parallèle et les aberrations géométriques.