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Un visiteur
4,0
Publiée le 12 juillet 2009
Du pur Kusturica : donc très bon. Pointant en toile de fond l'absurdité (et les conséquences) du conflit Bosnie-Serbie, le cinéaste nous offre une oeuvre émouvante, euphorisante et débridée comme il sait le faire. Moins délirant que "Chat noir chat blanc", "La vie est un miracle" n'est pas moins inventif pour autant. Comme cette séquence burlesque pour fêter la voie férrée ou celle du départ de Milos (voire celle du match de foot, filmé comme du "Olive et Tom"). Sans compter la beauté des paysages et celle de la musique, qui souligne admirablement certaines scènes fortes.
C'est la première fois que j'ai l'occasion de découvrir un film signé Emir Kusturica, et j'ai ressenti dès la première seconde que j'arrivai dans un univer terriblement unique, décalé, et plus que réjouissant. Kusturica fait partie de ces grands cinéastes déjantés qui semblent vivre sur une autre planète, dans la succesion des David Lynch, Tim Burton et autres Terry Gilliam. Le pays de Kusturica, c'est un monde légèrement surréaliste à l'humour absurde. Personellement cela m'a rappelé l'atmosphère des romans du grand Boris Vian. Kusturica sait manier une caméra avec art, et très nombreux sont les plans mémorables et séquences d'anthologie. Le réalisateur jongle aussi bien avec les passages poétiques, comme l'histoire d'amour improbable entre un serbe et une bosniaque, pour montrer que l'amour dépasse les frontières; il jongle aussi avec les moments plus graves, toujours traités avec ironie (voir le match de football ou le départ de Milos vers la guerre).Le film est en tout cas très drôle. L'humour visuel et l'humour comme moyen de supporter le drame, preuve d'une grande influence de Charlie Chaplin. Kusturica est aussi un amoureux de la musique et tout au long de "la vie est un miracle" on peut entendre des bandes-sons réjouissantes, entrainantes et folkloriques. Le message du film est néanmoins sérieux et plus qu'intéressant bien que confus. La critique de la guerre, on en a parlé, est traitée avec humour et très peu montrée. Le scénario se concentrant sur un petit village, on trouve le thème de la vie en communauté, et des difficultés dans les liens entre personnages. De là, on appréciera le refus du manichéisme fait par le réalisateur. En fait, "la vie est un miracle" c'est une utopie. Kusturica nous permets de rêver à un monde meilleur même si il sait et nous aussi que le monde va mal. Après tout, la vie est un miracle et le cinéma aussi, alors ne nous privons pas de voir des grands films comme celui-là !
Sous fond de guerre en Bosnie, voila la vie d'un petit village fascinant, avec sa ligne de chemin de fer, les ânes, et l'amour naissant de Sabaha et Luka!Toujours en toile de fond un thème tragique (la guerre), Kusturica nous offre un film, comme à son habitude, hilarant, avec des scènes cocasses et une musique parfaitement adapté! sublime!!!
très beau conte et très belle pilosophie qui nous fait oublier les 2h34 de film, ce film ma epaté .. lui laisser sa chance 30 min ... pour ma par ça a fonctionné :)
Nouveau voyage fou et déroutant de la part du réalisateur yougoslave qui nous entraîne dans la Bosnie en pleine guerre, dans un petit village fascinant. Village où une famille va être disloquée par le départ d'incorporation de Milos, fils de famille. Village où même les ânes attendent le train sur une ligne de chemin de fer déserte, où les cheminots apportent des nouvelles en échange d'une partie d'échec... Et à l'intérieur de tout ça, Luka père de Milos découvrira le véritable amour en la personne de Sabaha, fille musulmane. Comme à son habitude, Kusturica se déchaîne dans sa mise en scène qui lui est propre, envahie musicalement, au lyrisme plaisant... Un Kusturica qui ne ressemble qu'à lui même! Envoûtant comme un rêve dans un lit volant, surprenant comme des coups de feu au rythme saccadé, réjouissant comme un monde peuplé d'animaux multiples... On adhère ou pas. Moi j'adhère!
Première partie : du pur Kusturica, sans surprise mais jubliatoire : la scène du début dans l'hôpital, le match de foot déjà culte, les lignes de coke qu'on sniffe sur des lignes de chemin de fer... Deuxième partie plus romantique, douce et mélancolique ; bref plus inattendu, et témoignant de la volonté de renouvellement du cinéaste. Tentative louable mais pour ma part je préfère voir du Kusturica pur jus pendant 2 heures !
La première partie est tournée vers la comédie, mais une comédie à la Kusturica, c'est à dire avec des délires festifs et musicaux. Souvent drôle, toujours sincère et original, mais parfois à la limite de la surdose. Après cette mise en bouche plutôt savoureuse donc, Emir Kusturica nous conduit avec brio des rires aux larmes, avec une histoire d'amour plus qu'émouvante et d'une grande force, servi par de très bons acteurs. Magnifique...
L'univers est toujours aussi beau avec une musique envoutante, des personnages attachant, les animaux jouent un rôle important! Bref du kusturica de qualité a consommé sans modération!!
Magnifique film dans lequel la joie et la tristesse ne cessent de se relayer. Quelle belle réalisation! Quelle belle histoire d'amour...Et cette musique merveilleuse... Un joyaux du cinéma à ne surtout pas manquer!
Personnellement, je n'y ai pas trouvé mon compte. Est-ce la faute du titre ? La vie est un miracle, c'est avec ce sentiment que je voulais terminer ma journée et malheureusement, bien qu'il s'agisse d'un bon film, il n'a pas le délire de "Chat noir, chat blanc" et la douceur (rêveuse) d'"Arizona Dream." Pourtant pas de doute, il s'agit d'un Kusturica. On se laisse malgré tout porter par cette histoire d'amour légère et d'enlèvement farfelu, de guerre et de chemin de fer. Le problème des grands réalisateurs, c'est d'ignorer leurs précédentes oeuvres. Mais ici, contrairement à ces autres films, les deux heures et demi semblent légèrement longues. Un ensemble de bonne facture et comme toujours, certaines scènes qui vous mettent le sourire aux bords des lèvres (mais pas les fous rires habituels qui égayent l'ensemble). La vie est belle aurait été plus juste mais le titre était déjà pris. Un miracle ? Pourquoi pas...