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Un visiteur
5,0
Publiée le 14 décembre 2007
Gabin, Mercier, Hossein, Palmer, un casting qui vous submerge, tant le jeu des acteurs est parfaits.
Le film vous accroche d’entrée et vous tiens par le cœur jusqu’à la fin.
Une verve époustouflante, comme toujours, pourfendeur de la connerie humaine et des injustices sociales, Gabin est d’une présence incontournable presque pesante
Quarante ans nous séparent de ce film et l’on se demande vraiment aujourd’hui où sont passées toutes ces valeurs qui font d’une simple histoire un petit chef d’œuvre frissonnant d’amour et de générosité.
Nul besoin de gesticulation ou d’effets spéciaux, la caméra est d’une neutralité qui enchante et aucun artifice de réalisateur ne vient perturber la communion qui s’est installe entre les acteurs et les spectateurs.
Pour le mari imparfaits que nous sommes tous quelque part, Lili Palmer incarne cet idéal féminin avec un charme émotionnel de tout les instants pleine de cette capacité qu’on les femmes de comprendre ce qui rend les hommes méprisables ou adorables selon qu’elles appuient ou non sur la bonne manette.
Tous les nostalgiques, de la vie pleine de sens et de valeurs sincères, ne sortiront pas indemnes de ce film sain et sans artifices, mais vous enveloppera d’une sensation inexplicable qui s’appelle quelquefois le bonheur d’être deux, avec les vicissitudes du quotidien et toutes ses splendeurs qui les font oublier, donnant alors à chacun de nous la force d’y croire et l’envie d’aller jusqu’au bout avec l’autre…..l’autre qui est toujours la meilleure partie de soi.
En (re)visionnant aujourdhui Le Tonnerre de Dieu, un sentiment de bien-être vous accapare. Telle une sorte de bouffée doxygène, tandis que lère du zapping bat aujourdhui son plein. Au lieu de se détériorer, le cinéma de Denys de la Pattelière (Les grandes familles, Un taxi pour Tobrouk ) jouit plus que jamais de son époque, de ses vedettes, de ses valeurs et de ses beaux mots. Une pléiade de bons sentiments aussi, sans que lon ne tombe toutefois dans lexcès. Et une histoire certes simple, mais dont on ne décroche jamais.
Riche vétérinaire à la retraite et sans enfants, un Jean Gabin fidèle à lui-même recueille une jeune et insouciante prostituée, Michèle Mercier, prisonnière dun proxénète sans scrupule, le pourtant élégant Robert Hossein. Joli coup de la production, ces deux derniers acteurs étant alors au faîte de lactualité nous sommes en 1965-, avec le début de la saga dAngélique. Ils aideront naturellement à faire de ce Tonnerre un gros succès, tourné en partie dans les alentours de Nantes, ville originelle du réalisateur. A noter que Georges Garvarentz, beau-frère de Charles Azanavour (dont on entend un morceau dans le film), signa ici lune de ses meilleures bandes-originales.
Un résultat donc probant, révélateur dun temps que lon regrette sitôt la fin dun film, qui devrait être diffusé plus quune fois par décennie sur les grandes chaînes nationales. Une fiction qui prouve par ailleurs, quil ne faut pas nécessairement vingt mouvements de caméra à la minute pour obtenir un résultat visuel efficace. Et finalement, tellement reposant. Un film à déguster.