Derniers Avis sur Génération sacrifiée

Beaucoup de bons points comme le scénario et le message, et d'autres mauvais comme le jeu des acteurs, qui est limité, et les dialogues constitués de jurons en majorité. Conclusion c'est moyen.

Deux ans après avoir délivré un Menace II Society percutant, les frères Hughes remettent le couvert avec Génération Sacrifiée qui s'avère plus mature que son prédécesseur et tout aussi marquant. L'histoire nous fait suivre un jeune homme de dix-huit ans vivant dans les quartiers défavorisés qu'il va quitter pendant quatre longues années passées à faire la guerre au Vietnam avant d'y revenir changé. On rentre rapidement dans cet univers duquel on sortira près de deux heures plus tard conquis. Ce scénario est ambitieux se déroulant sur plusieurs années il mélange les genres cinématographiques entre drame, film de guerre et d'action pour un résultat très réussi. Le ton est particulièrement appréciable car il oscille entre scènes dramatiques et séquences plus légères ce qui mêle les émotions. Malgré le climat de pauvreté et une grande dose de violence, le long-métrage dégage beaucoup de bienveillance, de solidarité et d'amitié en dépit des galères. Il traite de nombreux sujets, avec pour principal les conséquences psychologiques des ravages de la guerre à travers une galerie de personnages extrêmement sympathiques interprétés par un très bon casting avec en tête un Larenz Tate au sourire amical. Tous les autres rôles sont tout aussi agréables que lui au point ou il n'y a pas réellement d'antagoniste ce qui est fortement appréciable tant ça brise les clichés à ce niveau là. Les échanges entre tous ces individus offrent de belles émotions avec notamment une romance d'une très belle justesse. Si ces relations sont aussi plaisantes c'est également grâce aux dialogues inspirés, à la fois brutaux et cinglants, décrochant pas mal de sourires mais laissant aussi entrevoir des mots plus doux. Tout ceci est parfaitement mis en image par la réalisation travaillée des deux frères, multipliant les angles rendant le tout très immersif. Les transitions sur fond noir sont elles plus discutables tant c'est la seule façon de faire mais d'un côté cela colle bien avec le récit. La b.o. pour sa part est appréciable et accompagne bien l'action même si elle n'est pas plus marquante que cela. Reste une dernière partie surprenante avant de se conclure sur un final raccord avec le message que le film voulait délivrer. Vous l'aurez compris, Génération Sacrifiée est un très bon long-métrage et une parfaite suite spirituelle à Menace II Society, et à ce titre il mérite tout autant de louanges et d'être vu.

Si les causes et solutions des problèmes relatifs aux quartiers noirs intéressent qui que ce soit, voir les films des frères Hugues, Albert et Allen, est indispensable. « Menace 2 Society » focalisait sur le quotidien violent de jeunes des quartiers noirs. « Dead Presidents » complète le tableau en élargissant le cadre. Ici l’intérêt se porte sur un jeune qui se destine à l’armée. Il est étonnant que ces réalisateurs soient si peu récompensés, et peu reconnus pour leur excellence artistique et leur pertinence sociologique.

Les frères Hughes ont eu une idée géniale en décrivant le Vietnam et la vie après la guerre du point de vue d'un soldat noir. Une perspective bien nécessaire puisque d'innombrables films ont montré les choses du point de vue des Blancs. Le problème est que les frères Hughes se sont emparés de ce concept et l'ont vidé de sa substance avec un rythme lent et un scénario non ciblé. Les réalisateurs ont un don pour cadrer des plans intéressants et quand ils font un point il résonne. C'est juste que leurs arguments auraient été bien plus pertinents s'ils n'avaient pas mis une éternité à les atteindre. Nous avons tous écouté quelqu'un raconter une histoire qui devrait être intéressante mais qui ne l'est pas parce qu'elle est étouffée par un rythme lent des aspects secondaires ennuyeux et des détails sans intérêt. Un film c'est un peu comme un braquage de banque. L'idée peut sembler géniale mais si vous bâclez son exécution tout part en vrille...

Incontestablement talentueux, les frères Hughes ne donnent pas dans la dentelle avec ce film violent et une vision très critique de l'Amérique des années 69-74. Leur scénario dénonce courageusement l'abandon par leur état de ses vétérans de guerre.
Le film commence en 68 dans le Bronx sur une BO géniale, avec des insertions de Stevie Wonder (I Was Made To Love Her), James Brown, Marvin Gaye ... Il se poursuivra par une immersion dans la jungle vietnamienne avec des scènes plutôt sévères où les GI black expriment leur dégout pour cette guerre absurde. Les jeunes acteurs nous offrent de belles performances avec Larenz Tate dans le rôle principal d'Anthon, Chris Tucker dans celui de Skip ...

Très remarqués avec "Menace II society", les frères Hughes enfonçaient le clou avec ce polar qui s'apparente presque à une fresque et qui nous brosse le portrait d'un homme qui va se retrouver sur la mauvaise pente. Autour de lui, on retrouve d'autres persos en perdition et leur destin se retrouve intimement lié à leur expérience au Vietnam mais aussi à leur retour. Forcément, l'écriture n'est pas d'une grande finesse et empile de manière un peu facile les passages obligés mais la démonstration a son importance et reste assez forte. Reste le point de vue des frangins. Soutiennent-ils jusqu'au bout la démarche de leur personnage principal ? Difficile à dire mais il pose de nombreuses bonnes questions et leur vision du rêve américain reste assez acide. Visuellement, c'est encore du très haut niveau avec des plans magnifiques, un découpage savant, des scènes d'action maîtrisées (voir la scène du braquage, un modèle du genre) mais aussi une certaine complaisance dans la représentation de la violence qui en amoindrit la portée. Un bon polar certes, au propos fort et porté par une poignée d'acteurs excellents (L. Tate et K. David sont énormes) et parcouru de scènes remarquables ou bien vues (la première nuit d'amour entre Tate et sa promise, hyper réaliste dans ses petits détails). D'autres critiques sur

Super film !
Si vous avez aimé l'univers ghetto de Menace II Society avec Larenz Tate, le revoilà dans un tout autre rôle, quoi que... Toujours dirigé pas les frères Hughes. Içi il est plus question de lowrider, de bandana, ni de Los Angeles mais de NY dans les années fin 60 début 70 (qui sont d'ailleurs très bien retransmise) en pleine période du Vietnam, où l'on assiste a l'avant guerre, la guerre, et l'après guerre (qui n'est pas sans rappeler "Voyage au bout de l'enfer"). Les dégâts moraux comme physique que laisse cet guerre, et cet sensation que, quoi qu'un homme noir fasse pour ce se réinsérer socialement, il ne sera jamais accepté dans le pays de l'Oncle Sam, le tout pendant la période Black Panthers.
Coté réalisation, la mise en scène est impeccable, les frères Hughes nous gratifie de plan a la Scorsese, (zoom sur les visages, les amples mouvement de caméra, une chute final qui s’accélère a la fin façon Affranchis), et les référence a Apocalypse Now (la scène de hélicoptère devant le soleil, l'inquiétante musique pendant la guerre, où encore le caméo de Martin Sheen en juge de tribunal...). Quelque petit temps morts pendant l'après guerre, mais rien de bien méchant, l'intrigue nous garde en captivité.
Coté acteurs on retrouve plusieurs acteur dans leur début, comme Terrence Howard, Bokeem Woodbine et Chris Tucker, qui amène un coté humour au film, tout en restant sérieux et même émouvant... Question BO elle est tout simplement grandiose funkie et soul a souhait ! Allant de James Brown, Barry White, en passant par les Temptations ! Décevant que ce film n'est que très peu fait parlé de lui, il en vaut vraiment la peine. PS : Ne pas ce fié a la pochette du film qui pourrait laissé pensé que c'est un film pas très sérieux... Bref pour les adepte du genre, si vous ne l'avez pas vue, foncez !

"Dead presidents" fait évidemment penser à "Voyage au bout de l'enfer" mais version black. Malgré une VF approximative (on reconnaîtra des voix de doublage d'acteurs blancs célèbres style Adam Sandler), la puissance du scénario, l'évocation du désarroi face à l'injustice, la mise en scène et les acteurs rendent ce film méconnu incontournable et d'une réelle modernité.

film émouvant, acteurs puissants, bande son monumentale! à voir!

un bon film que dire de plus a voir.

Ce film emprunte à "Voyage au bout de l'enfer" la structure de son histoire et à Martin Scorsese sa mise en scène ample et virtuose. Les frère Huges signe ici un très grand film et, mine de rien, ils sont en train de se faire une filmo sans faute.

Encore un chef-d'oeuvre des frères hughes...
A ne pas manquer...