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Un visiteur
5,0
Publiée le 9 octobre 2006
Très bon film, une ambiance assez nostalgique entre ces deux hommes aux destins si différents... J'ai adoré les personnages, et c'est vraiment eux qui font la force du film. Bravo à Jean Rochefort et à Johnny Halliday pour ces interprétations très touchantes. Le scénario est également à saluer.
Le film commence avec une rencontre improbable et une atmosphère froide, qui au fur et à mesure de l'histoire va devenir une relation pesée et chaude. Les dialogues et les scènes sont ciselés avec une précision chirurgicale. Rochefort ne fait pas du Rochefort et Hallyday prouve qu'il peut être un excellent comédien dans ce long métrage, où même si le sens peut nous échapper, reste une grosse merveille dans un écrin de modestie.
Plus d’une heure de pur bonheur dans ce film de Patrice Leconte, qui pousse là son génie de l’intime au sommet de son art. Jean Rochefort et Johnny Hallyday forment un duo inattendu mais tellement réussi qu’on en reste ébahis. Les deux acteurs, chacun dans son registre diamétralement opposé à celui de l’autre, sont magnifiques d’aisance et de puissance d’évocation. Le propos n’est pas forcément facile à saisir car Leconte adore nous lancer sur de fausses pistes. Il me semble toutefois que le cœur du film réside dans la citation du poème d’Aragon, Sur le Pont Neuf j’ai rencontré, ballade nostalgique et mélancolique que Johnny commence et que Rochefort prolonge avec délice de sa diction unique… Il est évidemment un peu dommage que la fin, certes esthétique et onirique, nuance un peu le plaisir en proposant un montage parallèle des deux « opérations » qui brise le charme et égare le propos. N’empêche, pour tout le reste et notamment pour certaines scènes privilégiées (les pantoufles, la boulangerie, l’entraînement au tir…) qui resteront longtemps dans ma mémoire, je suis ressorti de ce film émerveillé et songeur. Leconte a réussi là un de ses meilleurs essais, qui sera suivi d’un autre, excellent lui aussi (Confidences trop intimes) avant les deux suivants (Les Bronzés 3 et Mon meilleur ami) qui marqueront hélas un net retrait.
La rencontre insolite et touchante entre deux hommes solitaires que tout oppose, portée par un duo Hallyday/Rochefort qui fonctionne très bien, mais au service d'un scénario bancal, avec en autre cette histoire de braquage peu crédible. Dommage !
Ce film se savoure, comme un cognac ou un cigare. Il est comme une conversation tranquille, le soir, après un bon repas. Tout y est improbable : les personnages (tous poètes), la rencontre, les dialogues... Il y a un côté onirique, renforcé à la fin. La fin qu'on sent d'ailleurs venir dès les premières minutes, parce que l'originalité ne vient pas de l'histoire (deux personnes opposées sont chacune attirée par la vie de l'autre) mais de la présentation -surtout les dialogues. Un littéraire s'est fait plaisir, il vous fera plaisir aussi. Et tout au long du film, on se dit qu'on ne voit que Jean Rochefort pour ce rôle, et que Johnny pour l'autre.
Le film tient quasi uniquement sur son duo d'acteurs, comme je le craignais un peu, le scénario est relativement plat et l'émotion qui découle de la dernière partie ne fonctionne pas assez, preuve d'un soucis d'élaboration des personnages. En fait j'ai surtout aimé la première demi heure, la rencontre et les destins croisés de deux hommes en bout de course, avec du recul c'est émouvant, dommage que le reste du film n'apporte pas d'élévation, c'est très timide, je trouve que Leconte ne se montre pas à la hauteur de cette réunion qui avait pourtant tout pour être exceptionnelle.
Malgré une idée intéressante, "L'homme du train" vaut plus par la qualité de la prestation de Jean Rochefort (encore une fois remarquable) que par celle de son traitement. C'est un film plaisant mais sans plus.
« L’homme du train » de Patrice Leconte (2002) met en scène 2 personnages opposés : Milan (Johnny Hallyday) venu dans une petite ville de province pour braquer une banque et Manesquier (Jean Rochefort), professeur de français à la retraite, célibataire avec ses habitudes (il a tout en triple car « il est prévoyant », il exècre le « et avec ceci ? » de la boulangère …) vivant dans la grande maison de sa mère morte il y a 15 ans, faisant des puzzles et recevant d’anciennes amies qu’il n’a su épouser. Le hasard – cad le fait que le seul hôtel de cette petite ville déserte et froide, soit fermé – va faire rencontrer les 2 hommes, Milan, truand fatigué qui a « tendance à ne pas poser de questions » et sur lequel « on ne peut pas compter pour faire la conversation » et Manesquier qui « a arrêté de vivre avant de vieillir », et vit dans ses poésies et son monde plein de fantaisie - un rôle qu’il maitrise parfaitement - rappelant celui qu’il avait eu dans « Le mari de la coiffeuse » du même réalisateur en 1990. Au fil de la semaine et des repas, l’osmose va s’effectuer, Manesquier rêvant d’une vie aventureuse (il se propose même d’aider au braquage) et Milan aspirant à un peu de repos (il essaiera même des charentaises) après une vie de cavale et de mauvais coups avec son comparse Luigi (Jean-François Stévenin). Un duo de personnages fondamentalement opposés, mais qui tient finalement la route et se laisse regarder même si la dernière scène est beaucoup trop lourde alors qu’elle traduit bien le sens de ce film mélancolique et désabusé.
C'est la rencontre hasardeuse d'un prof de français en retraite et d'un type, un dur en blouson de cuir, venuspoiler: braquer la banque de la ville.
Entre Jean Rochefort, vieux provincial érudit et volubile, et Johnny Hallyday, cet inconnu tout juste descendu du train, taciturne et mystérieux, s'instaure une relation un peu surréaliste puis une sympathie réciproque le temps des quelques jours où le second, faute d'hôtel, accepte l'hospitalité du premier.
Le récit de Patrice Leconte, enveloppé dans des couleurs iréelles et esthétisantes, apparait quelques fois artificiel et Johnny Hallyday, pas toujours bien servi par les dialogues, en fait les frais plus que Rochefort. Leconte joue un peu à "l'épate" avec son duo de vedettes, chacune dans un registre qui lui est familier, avec ses formules et bons mots plus ou moins adroits. Dans cette comédie de personnages et à travers une promiscuité improbable, le réalisateur évoque avec un soupçon d'amertume le regret de Manesquier et de Milan de n'avoir pas eu la vie de l'autre. En s'exerçant au tir au pistolet, Manesquier-Rochefort rêve d'être l'homme d'action qu'il n'a jamais été; en enfilant les charentaises de son hôte, Milan-Hallyday entrevoit les séductions des soirées au coin du feu. C'est un peu schématique et le sujet ne porte pas loin, mais le tandem est plutôt sympa.
Ce film-là, c'est un coup de coeur, une belle rencontre au sommet entre Johnny Hallyday en taulard, le meilleur rôle de sa carrière, et Jean Rochefort, prof retraité, trés touchant, un film trés émouvant et très beau, à voir absolument.
Johnny tient là un de ses meilleurs rôles. Son interprétation de Milan est sobre, ombrageuse et mystérieuse. Le duo qu'il forme avec Rochefort le "ridicule" fait mouche et l'on sent monter l'intensité dramatique du film jusqu'à la scène finale. Bravo Patrice ! Tu sais faire un drame sous fond d'amertume sociale. Le "bronzé" n'est pas aussi endormi qu'on pourrait croire...