Avis sur Napoléon

Agréablement surpris par ce Napoléon Sacha Guitry nous livre un beau film qui aurait pu clairement être un chef-d’œuvre s'il avait eu des scènes de combats dignes de ce nom ; elles sont peu nombreuses et limitées de plus j'ai lu qu'il avait fait appel à des tirailleurs sénégalais pour renforcer les troupes (d'ailleurs si vous avez l'œil vous remarquerez des grognards noirs) de plus toutes les batailles ont été tournées en France d'ou un problème par moment d'aspect géographique.
Sinon c'est un beau film avec un casting incroyable, l'Empereur est joué par 2 acteurs différents Daniel Gélin pour Bonaparte et Raymond Pellegrin pour Napoléon qui sont tous les 2 très bons (apparemment Pellegrin serait considéré comme plus investi dans son rôle et il est exact qu'il incarne un Napoléon plus vrai que nature mais Gélin n'est pas du tout mauvais) ; sa vie et sa carrière est donc retracée du début à la fin avec parfois des raccourcis inévitables mais dans l'ensemble c'est un film qui m'a plu.
Bien sur il est aussi les dialogues qui sont très bons et donnent du sel au film.

Le succès de Si Versailles m’était conté… a établi Sacha Guitry comme une référence du film historique français. Cela lui permet d’aborder une immense figure de l’Histoire de France : Napoléon Bonaparte. Il y reprend les mêmes recettes : décors grandioses, distribution impressionnante (on y trouve la grande majorité des stars françaises de l’époque mais également de grandes figures du cinéma international telles qu’Erich von Stroheim ou Orson Welles), dialogues savoureux contenant des clins d’œil au spectateur ("de Désirée Clary au destin fabuleux"), le tout narré en flashback par Sacha Guitry lui-même (jouant ici le rôle de Talleyrand)… À travers cette formule, Guitry traite l’entièreté de la vie de l’Empereur en utilisant l’astuce d’utiliser deux acteurs différents pour montrer les deux périodes du personnage (Daniel Gélin incarne le Général Bonaparte et Raymond Pellegrin l’Empereur Napoléon Ier) et se permet une fois de plus de traiter son récit à travers son regard personnel quitte à déformer parfois la réalité historique, chose qu’il justifie en évoquant le fait que David ait inséré la mère de Napoléon sur le tableau du Sacre alors qu’elle n’était pas présente dans la réalité ("parce que David était un grand artiste et non un historien"). Le tout offre un spectacle constant illustré par les savoureux dialogues de l’auteur et de magnifiques décors (il se permet même quelques scènes de batailles, chose où on attendrait peu le réalisateur). Même si, connaissant le cinéaste, on peut douter de la véracité de tout ce qui est montré, Napoléon est une belle œuvre qui est resté un classique du cinéma historique français et qu’il est toujours plaisant à voir plus de 60 ans après.

"Napoléon" film historique franco-italien réalisé par Sacha Guitry, sorti en 1955.
Une grande fresque historique de 3 h contée par Sacha Guitry. Avec Daniel Gélin, Raymond Pellegrin, Michèle Morgan, Serge Reggiani, Yves Montand, Jean Gabin et bien d'autres acteurs et actrices célèbres.
Magnifique musique de Jean Françaix et chansons interprétés par Luis Mariano, Yves Montand ou Armand Mestral.
Décors, costumes, du grand spectacle, toute la vie de Napoléon sous la narration de Guitry.
Une réalisation de très haute qualité. Du grand cinéma.

Une distribution impressionnante, les moments importants de napoléon sont présentés et narrés par talleyrand (guitry) avec son phrasé si particulier.
Intéressant si on ne connait pas bien l'histoire mais évidemment cela donne plutôt l'impression de voir une série de scènes qu'un vrai film.

Quand Sacha Guitry porte à l'écran la vie du plus grand personnage de notre histoire, cela donne un chef d'oeuvre absolu. Le casting est l'un des plus prestigieux jamais réunis; tous les personnages sont excellents. Les dialogues, brillants, sont tout à fait dans le style de Guitry, et donnent un charme incroyable a cette superproduction. Enfin, les costumes et les scènes de batailles sont vraiment superbes. On sent qu'il y a beaucoup de moyens, et Sacha Guitry en profite, sans jamais sombrer dans le spectaculaire inutile. L'un des meilleurs films français jamais créés, hommage à un grand personnage...

Je pourrais vous relater les nombreuses tirades de très grande qualité de cette oeuvre , je pourrais tout aussi bien faire l' éloge du brio , de l' élégance de Sacha Guitry mais seuls quelques mots suffiront : Vive l'Empereur !

Les films sur Napoléon sont légion qui selon le cas et notamment le pays qui produit le film, retracent l’ensemble du parcours du grand homme, s’attardent sur ses conquêtes militaires (défaites ou victoires), sa vie amoureuse ou encore sur son exil à Sainte-Hélène sujet de controverses encore de nos jours. Le film de Sacha Guitry réalisé en 1955 né d’une co-production franco-italienne se voulant ambitieuse figure en très bonne place aux côtés de l’indétrônable « Napoléon » (1927) d’Abel Gance, « Adieu Bonaparte » (Youssef Chahine en 1985), « L’otage de l’Europe » (Jerzy Kawalerowicz en 1989), « Waterloo » (Sergueï Bondartchuck en 1970) ou « Désirée » (Henry Koster en 1954).
Sur trois heures, l’entreprise de Sacha Guitry balaie l’ensemble du parcours du jeune Napoleone Buonapuarte né le 15 août 1769 à Ajaccio et mort à 54 ans, le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène. Daniel Gélin campe le général Bonaparte et Raymond Pellegrin deviendra l’Empereur Napoléon lors d’une séance chez le coiffeur. Passation entre deux époques et deux parties du film dans le style iconoclaste de Guitry qui voit Daniel Gélin encore Bonaparte souhaiter bonne chance à son collègue qui va devoir aborder la période du déclin et de la chute de l’empire. Sacha Guitry qui avec sa voix traînante si particulière, tout à la fois ironique et un peu hautaine prend bien sûr en charge la narration de la geste napoléonienne, ayant pour l’occasion revêtu une nouvelle fois la perruque de Talleyrand qui apprenant la mort de l’Empereur disserte dans son salon, entouré de courtisans sur les moments forts de la vie du défunt mais aussi sur les soubresauts de sa vie amoureuse et sur les tractations se déroulant en coulisses. Un savoureux mélange où s’entremêlent vérité historique et petits détails romancés à la sauce Guitry. Une manière de mettre en relief par effets de contraste combien Napoléon malgré ses failles dominait son entourage par sa puissance d’analyse, sa capacité de travail, sa rapidité de décision et son sens de l’anticipation.
La mise en scène de facture classique aligne les images d’Épinal dans l’ordre chronologique pour nourrir le roman national. C’est l’occasion pour Guitry qui n’aime rien tant que diriger une troupe d’avoir à sa disposition tout le gratin du cinéma français venant faire une apparition plus ou moins courte. Dans le domaine le record sera haut la main, obtenu par Jean Gabin qui le temps d’à peine deux minutes mime un Maréchal Lannes mourant sur le champ de bataille (Essling), les deux jambes coupées et ayant encore juste un peu de souffle pour que l’Empereur vienne lui donner l’accolade finale. Petit rôle certes mais qui intègre tout de même la prestigieuse filmographie de Monsieur Gabin qui pour le coup n’aura pas eu trop d’efforts à faire.
Le plus important restant tout de même que Bonaparte puis Napoléon (sans doute la seule fois que le rôle est confié à deux comédiens le temps d’un même film) soient crédibles. On saluera la performance de Daniel Gélin tout-fait convaincant en jeune général tout d’abord un peu gauche et raide puis conquérant et dominateur. Mais c’est Raymond Pellegrin qui prend la lumière prenant place parmi les Napoléon les plus vraisemblables de l’écran aux côtés d’Albert Dieudonné, Marlon Brando, Rod Steiger, Pierre Mondy, Roland Blanche, Christian Clavier et Philippe Torreton. Enfin on ne peut ignorer que le film ne serait rien sans les saillies si drolatiques d’un Sacha Guitry dont on se dit en le voyant et en l’écoutant que décidément la dérision de ce type de personnalité nous manque cruellement.

Les grandes pages de gloire de l'Empire comme si vous y ètiez [...] Sacha Guitry, journaliste, ècrivain, acteur, metteur en scène de thèâtre et de cinèma nous laisse en 1954 sa vision toute personnelle du vainqueur d'Austerlitz dans son "Napolèon". Le film en deux parties est donnè dans son intègralitè en deux fois lors du Cinèma de Minuit, diffusè le 9 et 16 septembre 2018 (« Hors cycle »). Longtemps mèprisè, accusè - à tort - de faire du thèâtre filmè, Guitry s'affirme comme l'un des cinèastes les plus originaux du 7ème art! Nous assistons ici à la fin d'un monde. "Napolèon", racontè par Guitry, vaut assurèment le dètour même si l'auteur et l'Empereur des français semblent se confondre dans une même caricature! Cette version colorisèe n'en est pas moins intèressante avec une distribution fabuleuse (aucun autre n'a fait mieux) dont Daniel Gèlin, Serge Reggiani, Luis Mariano (« Plaisir d'amour »), Orson Welles, Danielle Darrieux, l'impèriale Michèle Morgan...il serait trop long de citer tous ceux qui se distinguèrent dans ce classique incontournable du cinèma français...

Sacha Guitry endosse une nouvelle fois le rôle de Talleyrand (après "Le diable boîteux") mais ce dernier n'a guère pour fonction ici que celle de conteur. Sa biographie de Napoléon est l'hommage d'un surdoué politique à un grand homme d'Etat, c'est dire si, cautionné par Guitry lui-même, l'honneur est grand!
On aurait tort de penser que cette histoire de Napoléon n'est qu'une fantaisie car, si Guitry suppose et invente sans beaucoup de rigueur historique, il n'élude aucune des grandes dates scolaires du Consulat et de l'Empire (sauf Trafalgar, évacué par un mot d'esprit...) et se montre même parfois sententieux. Le cinéaste nous invite à croire que chaque évènement du règne de Napoléon émane d'un fait anecdotique et méconnu, authentifié et réhabilité par lui. Cette tournure d'esprit implique quelques moments amusants bien que le portrait d'un Napoléon ombrageux et fier (Daniel Gélin puis Raymond Pellegrin) donne le ton d'un film qui n'est que superciellement fantaisiste.

Cependant, la faiblesse majeur deu film de Guitry est le manque d'envergure de la mise en scène, le manque de rythme d'un récit statique composé de scènes indépendantes qui coupent l'élan dramatique. Quelques scènes de bataille, sans grand intérêt malgré la figuration importante, insufflent un peu d'énergie à la réalisation et les apparitions furtives des vedettes de l'époque démontrent l'ambition su projet, sans conditionner sa franche réussite.

Nombreuses furent les évocations de la vie de Napoléon Bonaparte au cinéma. Parmi les différents cinéastes qui s'essayèrent à ce pari, figura également l'éminent Sacha Guitry. Sa réalisation est remarquable en plusieurs points. Tout d'abord parce qu'elle est dense (plus de trois heures !) et qu'elle retrace fidèlement la vie de l'empereur de 1769 jusqu'à sa mort en 1821. L'auteur a préféré s'intéresser davantage au parcours de l'homme plutôt qu'à son intérieur et ses tourments. Au final en débouche une biographie figée et résolument classique mais assez spectaculaire. Un honorable cours d'histoire faisant intervenir un casting haut de gamme, une galerie incroyable de perles futures du cinéma français et international : Yves Montand, Daniel Gelin, Jean Gabin, Raymond Pellegrin, Danielle Darrieux, Jean Marais, Michèle Morgan, Orson Welles et j'en passe...

Les mots manquent lorsqu'on doit qualifier une mise en scène tellement majestueuse et théâtrale dans tous les sens du terme. Guitry y justifie si bien ego en proposant une reconstitution historique plus vraie que nature avec un casting de dingue. Et puisque je ne sais parler des innombrables qualités du film, je vais humblement me contenter d'en citer deux défauts : les batailles, bien qu'aussi bien reconstruites que le reste, utilisent plusieurs fois les mêmes images. Ensuite, les textes de Guitry vont parfois chercher trop loin leur justification dans les méandres de l'action. Voilà pour ces peccadilles qui justifieront ma note inférieure à 5.

Plus une série des images fixes mais pas vraiement un film en images mouvementées. C'est ni un film ni un drame ni une vraie histoire. Une falsification de l'histoire comme fait à Hollywood. Mais une sorte d'un document d'une manière anachronique de présenter l'histoire. Semble d'être une production d'une "organisation de propagande napoléonienne".

hallucinant !!! Jamais vu un film aussi mauvais. Tant sur le plan historique que sur le plan artistique ! Mais peut-on parler d'un artiste quand on évoque ce misogyne de Guitry ??? Tout est centré sur sa personne... à fuir !