J'aime le cinéma de Chabrol mais je n'avais jamais eu l'occasion de voir "Le beau Serge", censé être un film culte de la Nouvelle Vague. Je me suis donc précipitée pour voir ENFIN ce film qui passe en ce moment sur OCS. Las, las! Quelle déception! Une oeuvre noirâtre et poussive mettant en scène des personnages caricaturaux à l'extrême: un dandy poitrinaire à peine guéri vient prendre quelque repos dans son village d'origine, au coeur de la Creuse où règnent l'ennui et l'inceste sur fond d'accordéon. Le jeune homme va à la rencontre de son passé, de son ami "Le beau Serge", devenu alcoolique par désespoir. L'ambition presque christique du jeune Parisien, qui pense pouvoir "changer" les habitants du village, un ramassis d'ivrognes cafardeux dont le seul espoir de se sortir de leur campagne fangeuse est d'entrer dans l'armée, voire dans les ordres, tourne court.Exception faite pour son ami "Le beau Serge",qui redoute de voir naître un second enfant mal formé et se noie pour cela dans le pinard. Le dandy parisien, qui ne ménage guère ses poumons en fumant cigarette sur cigarette, finit par le faire rentrer au bercail et accueillir comme il se doit son nouveau-né, prématuré mais apparemment "normal". On se voit infliger un interminable chemin de croix sous la neige, le Parisien se dévouant corps et âme pour aller chercher un médecin médiocre et le futur père au cours d'une tempête qui va lui être fatale. La fin est vraiment calamiteuse.Tandis que Gérard Blain, enfin devenu papa, exulte en riant de toutes ses soixante-quatre dents d'une blancheur immaculée, son ami poitrinaire rend en douce son dernier soupir derrière une porte, sur fond d'une musique dramatique qui n'a cessé de parasiter le film depuis ses pénibles débuts. Le "beau Serge" m'a très profondément ennuyée.
Tragique portrait d'une campagne qui s'enlise dans l'animausité.. Admirablement interprété par JC Brialy et Gérard Blain, duo qui va se retrouver plus tard au plaisir du spectateur. Le film nous offre le point de vue d'un jeune provincial fraîchement citadin, qui revient apporter la civilisation urbaine dans une campagne désœuvrée qui se meurt dans l'alcool, la solitude, la perversion et la violence. François apporte l'homme nouveau par le biais de cette longue et douloureuse naissance.
Bien que nous ne pouvons être difficilement en désaccord avec son point de vue dans ce contexte, il est dommage que le cinéaste ne nous ait pas donné à voir les trésors cachés de cette campagne. L'espoir ne peut venir que de la ville et du citadin.. Cependant, ce film dû être important à sa sortie, aujourd'hui encore il est fortement d'actualité..
Un petit village de la Creuse où il ne se passe pas grand chose mis à part le beau Serge qui se bourre la gueule à longueur de journée et qui maltraite sa femme bref un endroit où tout le monde s'emmerde, y compris le spectateur.