Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ronny1
36 abonnés
913 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 3 août 2020
« Les jeux de l’amour » est la première réalisation de fiction de Philippe de Broca, cantonné jusqu’alors à des documentaires, ou comme premier assistant de Chabrol et Truffaut. Claude Chabrol qui s’était lié d’amitié avec De Broca, produisit ce film dont le scénario co-écrit par Daniel Boulanger reposait sur une idée de Geneviève Cluny, actrice également très proche de cette nouvelle vague qui fixa la tendance de l’époque. Ce courant se retrouve dans le jeu des acteurs, avec d’un côté Jean-Pierre Cassel bondissant et virevoltant, préfigurant les héros des films suivants (avec Cassel également, puis Belmondo), mais égoïste et grossier. Adolescent attardé qui refuse la vie d’adulte et les responsabilités qui vont avec. Face à lui, Geneviève Cluny et Jean-Louis Maury, au jeu daté et déclamatoire, accentué par les dialogues ampoulés de Boulanger, représentent la tradition corsetée d’un idéal bourgeois propre sur soi, en dépit d’une semblant de relation à trois, alors qu’il s’agit seulement de binômes successifs. Cette dichotomie sociétale annonce d’entrée ce que sera le cinéma du réalisateur : un héros qui impose, par sa vitalité et son charme, son non conformisme dans un univers codifié, sous forme de comédies au rythme trépidant. Néanmoins cette intention reste coincée entre un Cassel qui en fait des tonnes et dont le personnage finit par agacer et un rythme inégal par la faute d’un scénario parfois mal scripté, parfois mal dialogué. Considéré à tort comme un film sensuellement osé, il paraît bien sage sur ce plan, comparé aux réalisations de Roger Vadim, Michel Boisrond ou du cinéma italien de l’époque. « Les jeux de l’amour » a vieilli et ses audaces semblent bien tièdes, laissant une impression qui oscille entre agacement et fadeur, à la limite du décrochage.
C'est bondissant, c'est virevoltant, c'est fatiguant et c'est lassant à la longue..... Les premiers Broca flirtent avec la nouvelle vague et sont bien peu réalistes. Le personnage de Cassel est tout bonnement chiant et les autres sont anecdotiques...
Premier film de Philippe de Broca. Pour le coup, le titre du film est à l'image du film. Le personnage principal est Geneviève Cluny (Suzanne), parfaite et magnétique, autour de laquelle gravitent deux hommes: Jean-Pierre Cassel, son amoureux, qui ne veut pas se marier et s'engager et avoir d'enfant, et Jean-Louis Maury, ami du couple et amoureux de Suzanne, et pas secrètement (elle le sait, et Jean-Pierre Cassel le sait). L'histoire est donc comment elle fait en sorte d'arriver à ses fins. Jean-Pierre Cassel est sur pile électrique et passe son temps à courir, sauter, chanter, siffler, passer par la fenêtre. Au point de fatiguer le spectateur par moment. Jean-Louis Maury, François, est plus taciturne et est prêt à se marier avec Suzanne et lui faire un enfant. Elle va l'utiliser pour arriver à ses fins avec Victor, Jean-Pierre Cassel. L'interprétation au sein du trio est subtile, c'est bien écrit, sans temps mort, tout va très vite. Et Geneviève Cluny (auteure du scénario original) porte le film sur ses épaules: beau personnage et belle actrice. Le film présente aussi beaucoup de décors de Paris de ces années-là, les décors accrochent l'oeil.
De Broca, Cassel, les années 60, forcément ça virevolte. quant à Geneviève Cluny en plus de son charme elle amène le point d'ancrage nécessaire pour maintenir une ligne cohérente au film. Mais le scénario reste bien léger et on retiendra juste le coté sympathique.