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ronny1
36 abonnés
913 critiques
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2,0
Publiée le 9 février 2019
La jolie Irène est négligée par son Baron de mari, un pisse froid aussi rigide qu’un pince lacet, du genre qui rit seulement quand il se brûle et pas avant le troisième degré. Le couple doit se rendre à une soirée dansante et costumée pour les femmes (sans obligation) et Irène décide de porter une robe et un chapeau qui rappelle un oiseau Avec la finesse d’une enclume, le cuistre lui rappelle qu’elle a un fils aîné en âge de se fiancer, et donc qu’elle est trop vieille pour porter une telle tenue, même si le petit dernier l’appelle encore “Maman Colibri�. Meurtrie et pleine de rancune, elle se change pour une tenue des plus classique. Arrivés à la réception, le mufle l’abandonne aussitôt ... Adapté de la pièce d’Henri Bataille qui connut déjà une adaptation à l’écran en Italie en 1918 par Alfredo De Antoni, Julien Duvivier réalise donc ce remake en 1929 . N’ayant vu ni la pièce, ni le film original, cette critique concerne donc uniquement sur le travail du réalisateur français. Malgré quelques tics gesticulants nécessaires au cinéma muet pour éviter une avalanche de cartons, l’ensemble est plutôt de bonne tenue et les scènes en Algérie ne manquent pas de grandeur par la grâce de mouvement de caméra étonnant pour l’époque. Le générique révèle la présence à la photographie du jeune Armand Thirard (il a trente ans et c’est son onzième film sur les 132 dont il assurera la cinématographie, brillamment pour la plupart). Quand au casting il est représentatif de l’époque, à l’exception de Jean Dax (le Baron) d’une sobriété très en avance sur l’époque. La version sortie en DVD en 2010 a fait l’objet d’une nouvelle partition musicale d’Amaury Chabauty composée pour l’occasion. C’est un désastre. La scènes de danse et de séduction font penser au « Sacre du printemps » d’Igor Stravinsky avec la légèreté pachydermique de la mise en image du « Fantasia » de Disney. Pourquoi pas Tex Avery pendant qu’on y était. Cela plombe évidemment beaucoup de scènes du film, mais peu se compenser en éteignant le son (c’est immédiatement mieux). Néanmoins, cela ne dédouane en aucun un happy end digne des « sommets » commis parfois à Hollywood, générant plutôt des sourires ironiques que de l’émotion. Deux étoiles pour les qualités techniques de l’époque et la finesse de Duvivier. Jean Dréville réalisera un nouveau remake en 1937 (pas encore vu) avec Huguette Duflos et Jean-Pierre Aumont, suivi par une version polonaise « Druga mlodosc� réalisée par Michal Waszynski, consternante de platitude et d’incohérence.