On se demande bien ce qui a poussé Cédric Klapisch à tourner un film aussi banal, si ce n'est l'envie d'opérer un brusque changement de genre. On a fait plus classe dans le film de casse et autrement plus tripant (Ocean's Eleven). On peut lui concéder des personnages attachants, pas mal d'humour et des situations réalistes, mais ça fait léger sur la balance. Tout cela est tellement conventionnel, tellement défraîchi que les aficionados du metteur en scène préfèreront se repasser "l'Auberge espagnole" en boucle. Hey, Cédric, c'est pas le tout d'avoir le titre, faut aussi trouver le film qui va avec...
Je diviserai le film en deux parties : l'avant-fin et la fin ! La premiere partie met du temps a entrer dans le vif du sujet. Les personnages sont mal définis et l'on ne cerne pas bien l'action. La deuxième partie quand a elle nous réveille et renvoie l'intrigue et le suspence (inexistants jusque là). On notera tout de même un Vincent Elbaz et une Marie Gillain au top de leur forme.
Quoique, par défaut, inconditionnel de Cédric Klapisch, cet opus me laisse une impression quelque peu mitigée. Techniquement tout est parfait : la photo est somptueuse et l'utilisation de focales courtes ainsi que des couleurs choisies renvoient à l'univers de Caro et Jeunet, les interprètes sont impeccables, mais cependant une baisse de rythme mal négociée fait retomber l'attention entre une première partie haut de gamme de l'humour noir et une fin plus sombrement réaliste. Dommage, les 4 étoiles n'étaient pas loin.
Pas le meilleur film de Klapisch, loin de là, mais l'intrigue est intéressante et tient la route jusqu'à la fin. Dommage qu'il y ait une baisse de rythme flagrante au milieu de l'histoire, sans cela on passe plutôt un bon moment. A voir.
Ni pour ni contre introduit une once de différence dans la filmographie de Klapisch – puisqu’il s’attèle à un genre privilégié du cinéma français, celui de film policier – sans omettre les ressemblances qui parsèment son œuvre, comme une bonne place accordée à l’humour et des personnages souvent très attachants ; un souffle d’air frais sur les films noirs qui parvient à introduire de l’ambigüité là où les codes finissaient par l’effacer, n’éclairant que les ressemblance – plutôt un film initiatique qu’un réel policier, l’image des protagonistes évolue parallèlement à celle du personnage principal, jeune fille insipide et anonyme happée dans un monde machiste de truands sans idéal particulier, qui s’approprie peu à peu le mode de vie et les excès qui sont les leurs ; Ni pour ni contre (bien au contraire), comme une goutte d’incertitude dans un mécanisme bien rodé, quelque chose que l’on ne dit jamais : ce qui nous pousse à agir est souvent indéchiffrable, même inexistant, les moyens nous semblent efficaces, pas immoraux ou illégaux, peu importe ce que l’on croit pourvu qu’on y arrive – sans savoir que faire une fois la fin atteinte. Finalement récurent chez Klapisch.
C'est certainement un de mes polars français préférés de ces dix dernières années (avec "Le Convoyeur" et le premier volet de Mesrine "L'instinct de mort"). Timorée, et presque trop discrète au début du film, la belle Marie Gillain se transforme progressivement en "bad girl", pour finir par devenir un monstre de cruauté, prête à tout pour s'en sortir, et garder le butin. Un rôle en or, pour cette talantueuse actrice. Tout y est parfait : la direction d'acteur (Vincent Elbaz, et Simon Abkarian sont excellents eux aussi), la photo, les dialogues, les scènes d'action ... J'espère sincèrement que Mister Klapish va prochainement récidiver dans le polar, et nous offrir un nouveau petit bijou.
Une très belle palette d'acteurs pour ce film français de bonne qualité. De petit voyou à bandit : il n'y a qu'un pas. Le réalisateur prend le temps de bien décortiquer cette dérive. Il y a un peu de ces anciens films avec Constantini-Gabin-Delon mais sans les flics. Bonne lumière, bonne réalisation, bons comédiens, bons dialogues. Film plutôt agréable...
Un film sympathique amené par de bons acteurs. Vincent Elbaz, Zinedine Soualem, Simon Abkarian et Dimitri Storoge sont très bons, Marie Gillain s'en sort plutôt bien dans ce rôle fort peu réaliste. On suit avec un certain plaisir les déambulations de cette bande de malfrats "ordinaires" qui vont tenter un gros coup. Certains moments ne sont pas crédibles (les braquages à visages découverts, l'agression sur les Champs-Elysées sans intervention de la police ou même le "recrutement" de Marie Gillain) et je l'ai trouvé un peu long dans sa partie intermédiaire. Néanmoins la réalisation est agréable et maîtrisée, certaines images particulièrement réussies. La bande originale est subtile, agréable et à propos. Je n'ai pas trouvé que ce film avait des accents de comédie comme certains le disent, même si l'humour est parfois présent il s'agit bien d'un film noir.
Une femme banale enfermée dans son quotidien, sans amis et plutôt rejettée même jusque dans son travail, va connaitre le destin trépigniant d'une braqueuse. Elle apprendra à surmonter ses peurs et meme ses convictions les plus profondes. Est-ce ce chemin qui la poussera à devenir "noire" ou bien est-ce une révélation de sa vraie nature, une sorte de fatalité? Klapisch nous offre une film jouant sur la complexité des personnages, tout en melant armes à feu, argent et amour, tout ceci orchestrés par un couple très réussi, Marie Gillain et Vincent Elbaz. A noté un ralentissement au milieu du film et finalement peu de personnages. Bon film, à conseiller !
Ce film est celui où j'ai pu découvrir Marie Gillain qui est devenue par la suite mon actrice préférée. Cédric klapish signe ici un long-métrage excellent où tous les rôles sont parfaits. Au delà du polar de gangsters (fort bien réussi), nous avons surtout droit à une descente aux enfers de la part de l'héroine. Une jeune femme émotive et fagile qui devient insensible, froide et impitoyable. Il y a d'autres avantages: La musique, tout d'abord. Ensuite le fait que le film n'est pas pas plombé par une morale à deux balles. Enfin, les dernières images sont splendides. Evidemment, il comporte quelques maladresses, parfois il a du mal à trouver sa place. Mais je peux vous assurer que Ni Pour Ni Contre, je suis carrément Pour!
Polars rythmé, original, porté par une bonne actrice. Toujours des choix de musiques et de mise en scène qui font leur effet chez Klapisch. Reste que le film porte ses 20 ans, et n'a pas de réelle profondeur et aucune crédibilité.
Aucun intérêt. Une équipe de petits voyous qui par bêtise sombrent dans la violence extrême. Bref des personnages totalement inintéressants. Klapisch nous avait habitué à mieux.
Quand Klapish s'attaque au polar, ça donne un film prenant rempli d'intensité et bourré d'originalité. Est ce le plus grand réalisateur français actuel?