Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ygor parizel
239 abonnés
2 503 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 10 août 2012
La première demi-heure est plutôt marrante avec plusieurs très bonnes idées de gags (et ils sont bien effectués). Mais plus le récit avance moins on rit, dommage car il y avait de quoi faire.
Premier long-métrage du rare Pierre Etaix,"Le Soupirant"(1962)charme par sa poésie lunaire et son humanité débordante.En France,on ne voit guère que Jacques Tati qui emprunté cette branche,mais le cinéma d'Etaix est plus abstrait et plus spirituel.Même si ici,l'histoire est la plus simple possible.Un jeune homme qui vit ses parents,est rappelé à la réalité,lorsque ceux-ci veulent qu'il se marie.Pierre est gauche,pensif,banale et pourtant il lui arrive des mésaventures incroyables avec de nombreuses prétendantes.La mise en place des gags est parfois laborieuse,même si l'on perçoit où il veut en venir.Son utilisation des objets du quotidien se marie bien avec l'humour visuel recherché.Très peu de dialogues,un travail considérable sur le son,un noir et blanc très contradté.Et finalement un ton plus caustique qu'il n'y paraît sur la conformité maritale ou la starification injustifiée.Une vraie bulle de fraîcheur,qui passe le temps sans trop d'encombres.
Pierre Etaix crée un véritable univers bien à lui avec son 1er long-métrage dont on sent grandement l'influence du muet. Adepte d'un humour assez absurde, le rythme du Le Soupirant prend un peu de temps pour s'installer mais Le Soupirant charme rapidement, plein d'ironie ce film a son lot de situations cocasses et décalées. On prend beaucoup de plaisir à regarder Le Soupirant.
Le premier long-métrage de Pierre Etaix n'est pas entièrement réussi, car peut-être un peu long et inégalement inspiré selon les séquences. Cependant, le jeune comédien et cinéaste qu'était alors Etaix avait de très bonnes références. Son personnage timide et néanmoins le plus souvent inébranlable malgré les nombreux gags qu'il provoque ou subit font plus penser à Keaton qu'à Tati, dont l'influence se fait néanmoins clairement sentir sur l'aspect poétique du film, ainsi que son côté "vieille France". Comme Tati (et Keaton, par la force des choses), Etaix choisit de faire rire par l'image et non par les mots, et c'est plutôt réussi pour un premier film.
13 668 abonnés
12 406 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 12 avril 2011
"Le soupirant", c'est le premier long-mètrage de Pierre Etaix! Le film a ètè rèalisè en 1963 et dès les premières images qui figurent une planète, puis une demeure bourgeoise ou un fèru d'astronomie cèlibataire aux oreilles bouchèes - s'entend juste dire "il faut que tu te maries" - , on sent le côtè fantaisiste de tout l'ensemble de ce "Soupirant" jouè par Pierre Etaix lui-même dans la tradition des grands burlesques avec Buster Keaton auquel Etaix ajoute d'emblèe sa patte très française entre le rêveur très distrait (toujours un peu perdu dans ses rêves de planète) mais rappelè par les rèalitès de la vie, l'amour entre-autres! Le constraste est èvidemment saisissant entre les gags et le physique très neutre du protagoniste! Le film impose son tempo, sa mobilitè et sa fabrication d'une attente bien à lui, et lui seul de faire entrer une femme saoule dans un ascenseur, jouer à cache-cache dans un parc, mordre dans une soucoupe de porcelaine en la prenant pour une tartine, danser avec une plante verte deviennent autant de moments poètiques malgrè eux, où l'absurde et la mèlancolie partagent le monde! Inutile de prèciser qu'avec cette comèdie très maîtrisèe qui reçut le Prix Louis-Delluc, Pierre Etaix rentrait par la grande porte dans un cinèma français d'inspiration très rare autant comique que cosmique...
Film interdit je ne sais pas trop pourquoi, et film tout à fait réjouissant, c'est frais, drôle, un personnage à la Tati, maladroit, taciturne, et diablement sympathique. Ses aventures amoureuses faites de gags travaillés, drôles, sans jamais être bêtes, ça fait un bien fou.
Premier long-métrage réalisé Pierre Etaix et aussi premier long-métrage que je vois de lui, mon impression est un peu mitigée même si il y a surtout heureusement du positif. A ma charge, j'ai été biberonné aux Chaplin, Laurel&Hardy et surtout aux cartoons. Mélange un peu trop redoutable qui m'a pas hélàs préparé à vraiment apprécier un type d'humour plus abstrait et beaucoup moins vif. Mais en gardant le point de vue le plus neutre, je pense que Pierre Etaix dans ce film manque d'un véritable timing dans ses gags même si, et c'est là deux très grandes qualités, il a énormément d'imagination pour utiliser les objets du quotidien et qu'il fait preuve d'une fluidité impossible en défaut. La longue scène des tentatives de "drague" est dans ce dernier sens très réussie. Et puis, Etaix arrive à imposer une patte bien personnelle. Globalement, un bon début qui m'encourage à voir ses longs-métrages suivants.
Le personnage du film fait penser à B. Keaton ou au Hulot de Tati : il est à la fois décalé et intempestif. L’histoire évite de tomber dans le gentillet, le gnagnan (comme chez un Pierre Richard, qui jouait un personnage assez semblable) grâce à la causticité inattendue de beaucoup de gags (le chèque signé à la place d‘un autographe est une superbe idée). Les plus réussis sont probablement ceux fondés sur une utilisation inappropriée et loufoque des objets. Certains quiproquos sont un peu trop longuement exploités. La satire de l’idéalisation et des illusions du vedettariat chez les admirateurs transis ne manque pas de finesse. Il n’y a pas le génie du début de « Yoyo », mais le film tient mieux sur la durée. Il n’échappe pas totalement au défaut inhérent au burlesque : le systématisme.
Le Soupirant est le premier long metrage de Pierre Etaix. Il est en noir et blanc et assez daté. Les gags sont surtout visuels. C'est un peu mou des genoux, j'avoue que j'ai du lutter contre le sommeil vers la fin. Disons que c'est une ébauche de ce que pourra faire Etaix plus tard, à ce titre là c'est intéressant de le voir.