Timeline est une très grosse tâche dans la filmographie de Richard Donner. En effet, le réalisateur de Superman se confond ici en bons sentiments, manichéisme total et des acteurs aussi forts que des aubergines le dimanche. Que c'est fade ! Paul Walker n'est incontestablement pas un bon acteur ; il est à la gente masculine ce qu'est Jessica Alba à la gente féminine, c'est-à-dire un "comédien" sexy, et... c'est tout. Sa relation amoureuse, dans le film, est aussi creusée que la tombe d'un poisson rouge : on ne voit pas pourquoi ils s'aiment, pourquoi ils sont amenés à s'aimer. Au niveau des personnages, comme le manichéisme du film est total, on trouve les gentils, et les méchants. Parlons des méchants ! Ces pseudo-antagonistes n'amènent rien dans l'histoire, la complication est minime, du coup, on assiste à quelque chose de plat, fade, révoltant. Et cela, surtout quand on leur donne une bonne leçon tout au long du film, genre "vous avez pas été gentils, on vous punie !". Ce genre de passage étant ridiculement écrit, on a affaire à une imitation des films de Uwe Boll quand ces américains moyens passent dans "la machine à voyager dans le temps". C'est ici que les comédiens sont le plus pitoyables, simulant la douleur avec autant de sincérité qu'un candidat à la présidentielle. Ce voyage temporel ne consiste qu'en une lumière blanche, un gros ventilo qui s'allume pour décoiffer Walker et un ralenti digne de Alerte à Malibu. Il est temps de se réveiller, et d'oublier ce genre de produit américain répugnant, puant Hollywood jusqu'à la pellicule même. Dieu merci, d'autres auteurs, de vrais artistes, se chargent de faire survivre le septième art.