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landofshit0
274 abonnés
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4,5
Publiée le 17 novembre 2011
Sous son air de comédie italienne loufoque en surface,Ettor Scola traite de façon moins visible du colonialisme et de la vison de l’Afrique par les peuples colons.Avec ses personnages il remet en cause les certitudes de l'homme moderne et développé,face a une culture plus primaire qui elle n'est pas enchainée au modernisme.Scola signe une comédie drolissime aux gags hilarants et aux dialogues impeccablement écris.Et servis par d'excellents comédiens,Sordi en tête de file.Incarnant une sorte de patron fantasque a qui tout est permis,épaulé par Blier son comptable embarqué dans l'aventure malgré lui,et a qui il attribut toute ses erreurs commises.Derrière tout ça il y a un réel talent de mise en scène pour faire marcher cette comédie aussi bien quelle l'est.Même si il a certaines fautes de raccord,comme le chauffeur du camion lors de l'attaque du rhino,dont on peu voir la barbe d'1 jour d'un plan,passé a 1 semaine sur un autre plan,pour revenir a 1 jour a un autre plan.Le tout reste grandement efficace et recommandable.
Je n'ai absolument pas compris quel était l'objectif de ce film et je ne lui pardonne guère. L'auteur a-t-il voulu faire un nanar à l'italienne? Sûrement pas, les dialogues sont trop bien écrits pour ça, les calembours subtils, parfois dissimulés au milieu de tirades-références culturelles. Pour autant, l'esprit du film, le scénario grotesque, sont clairement du côté de la bouffonnerie. S'agit-il alors d'une caricature? Une diatribe contre le colonialisme et ce qui s'y apparente, comme les missions religieuses? Dans ce cas, pourquoi le "Héros" est-il rappelé par le peuple Noir comme si l'Homme Noir ne pouvait vivre sans être guidé par l'Homme Blanc? Pourtant, l'Homme blanc se donne en spectacle jusqu'au ridicule, exploite l'Homme noir... Parfois, on a l'impression d'un film documentaire (les autruches, le rhinocéros tiré d'un vieux documentaire, le cours magistral sur les papillons...), parfois des mémoires d'un safari (ce qui expliquerait la manière dont la quête se poursuit sans transitions, comme si l'on passait d'une carte postale à une autre), ou même d'un film d'aventure. Je n'ai pas vocation à être un taxonomiste du cinéma mais pour autant j'avoue avoir été complètement dérouté par ce film. L'expérience n'a pas pour autant été déplaisante mais j'en reste perplexe.
Vu le film en salle, tout jeune, au moment de sa sortie. Il n’est sorti en France qu’une dizaine d’années après sa production, pour cause de censure des séquences anticolonialistes dans la version initialement prévue pour la distribution dans notre pays. C’est dire que l’œuvre n’est finalement pas anodine, et à la revoir aujourd’hui en DVD, on s’aperçoit qu’elle a très bien vieilli. Comme le titre le manifeste, il s’agit d’une parodie de récit d’aventure d’esprit colonialiste, la forme parodique ayant le clair dessein de subvertir la vision commune relativement à l’Afrique coloniale. Le décor est celui d’un des derniers territoires africain sous domination européenne au moment du tournage : celui de l’Angola portugaise. Le duo Sordi-Blier est visiblement inspiré par celui de Don Quichotte-Pança, Sordi dans le rôle de l’idéaliste à coté de la réalité, Blier dans celui de son aide prosaïque, engoncé dans le réel. Sordi est dans son jeu habituel d’italien volubile, baratineur à grande gueule. Le jeu de Blier est par contre beaucoup moins stéréotypé qu’il ne l’est dans ses interprétations dans le cinéma français : il est peut-être le comédien le mieux inspiré du film en restant très sobre. L’esprit satirique des scènes comiques est dans le meilleur des comédies italiennes. Du très bon Scola.
Un scénario décousu, un Sordi qui s'agite sans résultat, bref tout va un peu de travers dans ce film. Pour le coté engagé bof bof de toute façon il suffit de faire un film avec des blancs en afrique pour que qu'il soit etiqueté anti colonialiste.
Sous l’œil sarcastique mais non dénué de chaleur du futur réalisateur de "Nous nous sommes tant aimés" et de "Affreux, sales et méchants", nous avons un "Au cœur des ténèbres" à la sauce comédie à l'italienne, donc l'atmosphère sombre de la nouvelle de Joseph Conrad n'est pas ici présente mais une charge critique, comédie à l'italienne oblige, si... On est dans l'Angola encore à l'époque sous colonisation portugaise donc l'occasion était trop belle pour ne pas faire une charge anticolonialiste qui a valu au film de ne sortir que dix ans plus tard dans notre beau et parfait pays qu'est la France...Et cette charge se fait à travers plusieurs épisodes plus ou moins reluisants (plutôt moins que plus !!!) qui arrivent à nos deux protagonistes. Le premier, joué par le grand Alberto Sordi imbattable pour ce qui était de jouer les braves cons, plein de condescendance bienveillante, avec la panoplie "Tintin au Congo" et une bonne dose d'angélisme en prime, le second, joué par un autre grand Bernard Blier, le comptable du premier amené sur le continent africain bien malgré lui et qui est lui au contraire très pragmatique. Le contrepoint entre ces deux personnalités différentes donne une profondeur supplémentaire indéniable à la critique, mais par contre on peut regretter qu'une évolution dans les relations entre ces deux personnages n'ait pas été incluse dans l'histoire. On n'oubliera pas un troisième personnage, joué par un autre grand Nino Manfredi acteur fétiche de Scola, qui apparaîtra bien plus tard dans le récit et qui lui a très bien su profiter des possibilités offertes par le continent. Etre humain d'accord mais tout en veillant à ne pas être trop con...Autrement, c'est dommage que l'ensemble s'encombre de scènes inutiles à l'instar du safari ou de celle du rhinocéros, mais le film dans sa globalité est très dynamique et bénéficie, en plus de son trio de monstres sacrés, d'une belle photographie et d'une excellente BO d'Armando Trovajoli, vraiment toujours très inspiré quand il était chez Scola.Pas un grand Scola, mais un bon Scola... donc "Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ?" (merveilleux titre à rallonge !!!) mérite incontestablement le détour.
Pas le plus connu des films de Scola mais un des meilleurs. Tourné en Angola à la fin des années 60, sous la colonie portugaise, ce long-métrage brocarde aussi bien les colons que le riche italien désœuvré admirablement interprété par Sordi. Grâce aux dialogues d'Age et Scarpelli, à un montage au cordeau et à une musique plutôt groove, le réalisateur narre cette incroyable quête tambour battant, entraînant le spectateur de surprise en surprise.
Comédie à l'italienne. Un chef d'entreprise italien très débordé entreprend de retrouver son beau-frère "réfugié" en Afrique. Accompagné de son comptable (Blier) ils parcourent alors l'Afrique et subissent de nombreuses aventures, finissent par le retrouver, mais celui-ci decide de rester. Film bien réalisé qui peut paraître plus profond qu'il ne semble. Néanmoins, c'est l'aspect comique qui prédomine, et les rapports africains/colons sont évoqués sans trop insister. Le ridicule des blancs est bien mis en avant, ainsi que leur mépris des noirs (voir séquence terrible du pont soutenu par des noirs pour faire passer la jeep) Ce n'est pas un film à message, bien que tout à la fin du film, spoiler: le beau-frère retrouvé décide de rester, d'où critique du monde moderne...
C'est très bien réalisé, l'humour à l'italienne est bien présent, et les acteurs sont excellents.
Il y a une corrélation très élevée entre la longueur d'un titre de film et la nullité de celui-ci. Il s'agit d'un fait avéré, testé en laboratoire... Nos héros etc en est un magnifique spécimen. Il s'agit en vérité des vacances d'Ettore Scola et de sa (chouette) troupe de comédiens en Afrique, prétexte à un film incroyablement vide et en même temps débordant de propagande gauchiste à deux balles.
L'homme blanc ne sait pas vivre, surtout chez lui, il est raciste et colonialiste ailleurs, cet ailleurs qui se situe en Afrique où des peuplades vivent depuis 3000 ans dans l'harmonie et le bonheur. L'homme blanc ne sait pas, n'y comprend rien, quel imbécile ce Blanc !
C'est déjà quelque chose de supporter ce discours ridicule, c'en est une autre de supporter de surcroît la bouffonnerie obsessionnelle qui afflige encore davantage un film qui n'en avait pas besoin, en dépit d'Alberto Sordi (qui décidément n'a pas tourné que des chefs-d'oeuvre...) de Nino Manfredi (qu'on ne voit qu'au bout d'1h45 !) et de Bernard Blier (qu'est-il allé faire dans cette galère ? du tourisme sans doute, comme les autres).
Nos héros etc est également bêtissimo à souhait, on n'en espérait pas autant même si on s'en doutait fortement (la longueur du titre).
Un bon petit divertissement sous forme de road movies à travers l'Afrique (çà, pour le coup, c'est pas compliqué à deviner). il y a un petit côté que certains jugerait raciste, mais qui retranscrit bien l'époque. Et comme on ne peut pas refaire ce qui est fait, autant savourer cette comédie. La fin est carrément une ode à l'Afrique ce qui ne parait pas absurde, loin s'en faut. A voir par les amateurs de petite comédie, et les fans de l'Afrique et aussi ceux de Bernard Blier qui excelle encore aussi ici.