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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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2,0
Publiée le 15 décembre 2023
L'histoire est franchement simpliste, même si on veut bien y voir une dimension fantastique évoquant, de loin en loin, Faust ou Méphistophélès. Débarqué le jour de Noël dans un village enneigé (dont l'atmosphère est d'évidence davantage celle du studio que celle de la campagne), un personnage énigmatique et traqué (par le Diable qui veut l'enrôler?) joue, le temps d'une journée, les anges gardiens d'une jeune fille aux allures d'orpheline de conte de fées. Grâce au nouveau venu, son sosie, un pianiste amoureux et timide, révèlera sa flamme à la jolie Marinette. Ce double rôle de Gilbert Bécaud (deux personnages aux caractères opposés, l'un séducteur et costaud, l'autre timoré) ne manque pas de susciter quelques quiproquos mais on est surpris de voir à quel point aucune de ces situations n'est drôle. On est encore plus surpris de trouver Marcel Carné aux commandes de ce vaudeville un peu sot à l'apparence de conte de Noël. La présence de Bécaud ajoute sans doute à l'étrangeté du film, lequel n'a guère pour lui que son charme désuet et très kitsch.
C'est entendu, le cinéma de Carné des années 50 n'a rien à voir avec celui d'avant-guerre (Prévert n'est plus là). Entre L'air de Paris et Les tricheurs, ses deux réussites majeures de l'époque, Le pays d'où je viens parait nettement plus faible. Ce conte de Noël destiné à booster la carrière d'acteur de Gilbert Bécaud est un vaudeville melliflu avec quiproquos et sosies comme ingrédients pour corser une petite romance à trois sous. Premier film en couleurs de Carné qui vaut avant tout par la séduction pétillante de Françoise Arnoul.
L’un des films de Marcel Carné des plus rares (et des plus surprenant) et son premier film en technicolor. Conte de Noël délicieusement années 50, merveilleusement restauré en 2010 (Studio Canal), et le plaisir de revoir Bécaud et mes copains des Petits Chanteurs de Saint-François-d'Assise de Saint-Maur !
Si CinéCinémaClassic n'avait pas eu l'idée très bonne de diffuser ce film, il est fort à parier qu'il y aurait eu de l'eau à passer sous les ponts avant que je connaisse cette rareté de Marcel Carné. C'est un conte de Noël avec une histoire de doubles sans grande originalité mais qui se suit avec plaisir. L'aspect le plus curieux du film est certainement la double interprétation du chanteur Gilbert Bécaud qu'on a plus l'habitude de voir sur la scène de l'Olympia que dans une oeuvre cinématographique. Il serait inconcevable d'oublier aussi de mentionner la présence au générique de la très charmante Françoise Arnoul ainsi que celle très drôle de Jean Touloud dans le rôle d'un personnage qui rappelle le Ebenezer Scrooge de Charles Dickens. Très frais et divertissant.
13 726 abonnés
12 426 critiques
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3,0
Publiée le 24 juillet 2010
Ce "Pays d'où je viens", premier film de Marcel Carnè en couleurs, commence dans la neige à la veille de Noël! Dès les premières images, Gilbert Bècaud court en plein champs alors que des hommes en grosse voiture le recherchent! Arrivè dans une ville non loin de Grenoble, Bècaud dècouvrira qu'il a un sosie pianiste! L'intrigue est mince mais le film est un conte de Noël charmant exprimè dans un style dèsuet! En 1956, Carnè sent bien qu'il doit se mettre à la page, d'où la couleur donc, et ce choix bizarre aujourd'hui mais qui pouvait paraître judicieux à l'èpoque, d'un Gilbert Bècaud dèjà star de la chanson! Le casting est agrèmentè d'une Françoise Arnoul absolument à craquer en petite serveuse de brasserie, d'un très jeune Claude Brasseur, fort en gueule et rondouillard, et d'un gros Gabriello qu'on a pu voir en noir et blanc auparavant dans de grands classiques! Bècaud chante et pas seulement au gènèrique, il est omniprèsent à tous les plans et pourtant "Le pays d'où je viens" sera pour lui un faux dèpart, plus à l'aise à l'Olympia que sur le grand ècran! Un film gentillet et divertissant avec en prime les petits chanteurs à la croix de bois de Saint François d'Assise de St-Maur...