Votre avis sur Les Filous ?

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Publiée le 10 juillet 2015
Barry Levinson est né à Baltimore, ville populaire des Etats-Unis. Son premier film « Diner » (1982) qui le fait connaître du grand public se passe dans sa ville natale en 1959 et évoque sa propre jeunesse à travers le destin d’une bande d’amis dont l’un d’entre eux est sur le point de se marier. Nommé aux Oscars pour le meilleur scénario original, le film apporte immédiatement une réelle notoriété à Barry Levinson, ancien scénariste de Mel Brooks. Il enchaine immédiatement avec deux projets plus importants, « Le meilleur » où il dirige Robert Redford et Robert Duvall, suivi du « Secret de la Pyramide » pour Amblin Entertainment, la société de production de Steven Spielberg. Après ces deux films plus formatés, il retrouve sa veine intimiste en posant à nouveau sa caméra à Baltimore. C'est l'occasion d'un nouveau retour en arrière, cette fois-ci en 1963, pour décrire l'univers des vendeurs à domicile en charge d'apporter à un public encore très crédule, à coups de combines rocambolesques les dernières innovations techniques au service d'un capitalisme triomphant. C'est une époque vue aujourd'hui comme lointaine et bénie où les hommes et les femmes quoique la plupart du temps mariés vivaient quasiment séparés ne faisant que prolonger les mœurs de leur vie d'écoliers puis d'étudiants. En plus des journées en duo passées à écumer banlieues et campagnes pour vendre leurs produits derniers cris, tous ces vendeurs se retrouvent le soir dans les bars et clubs de la ville pour évacuer devant un whisky, le stress en se racontant les bonnes histoires et les ventes homériques de la journée. Inutile d'expliquer qu'à ce jeu-là les épouses sont reléguées au rôle subalterne de garantes de la bonne marche de l'intendance familiale dont les gentils coupables tentent de cacher la réalité "concentrationnaire" par une profusion d'appareils ménagers censés adoucir la vie au foyer . C'est dans ce contexte très cerné historiquement que Levinson qui officie au scénario met en présence deux de ces vendeurs, Bill Babowsky et Ernest Tilley interprétés magnifiquement par Richard Dreyfuss et Danny De Vito. Se télescopant à la sortie d'un parking alors que Bill Babowsky sort sa Cadillac flambant neuve du garage signe de sa réussite de vendeur, les deux hommes vont à partir de cet affrontement machiste spoiler: se mener une guerre impitoyable à coups de tôle froissée et de rodomontades grandiloquentes suivies par les collègues de chacun à la sortie des bars de nuit. La plaisanterie ira même jusqu'à la subtilisation de la femme de Tilley (Barbara Hershey) par Babowsky réputé pour être le Rudolph Valentino du quartier
. En toile de fond, Levinson montre aussi la fin d'une époque avec l'arrivée en ville des commissaires de l'Etat fédéral en charge de réglementer des méthodes commerciales proches de l'escroquerie pratiquées en toute bonne foi par des commerciaux nourris exclusivement au pourcentage. Ces commissions d'enquêtes dans leur décorum rappellent étrangement celles tristement célèbre de l'horrible sénateur Joseph McCarthy engagé dans sa lutte acharnée contre le communisme, crédo des années d'après- guerre. Le tout est dirigé de main de maître par un Levinson certes nostalgique mais aussi très au fait de son époque qui fait appel au groupe Fine Young Cannibals dont la musique rythme avec entrain cette chronique douce-amère qui s'avère une véritable réussite classant indéniablement et définitivement Barry Levinson dans la catégorie des auteurs.
3,0
Publiée le 10 mai 2022
Une comédie douce-amère, doublée d'un portrait audacieux de l'Amérique des sixties et, plus particulièrement, du milieu méconnu des vendeurs porte-à-porte, qui met en scène la confrontation de deux hommes au bout du rouleau compresseur économique doublée d'une sorte de coming-of-age tardif. Très ancré dans son époque et sans son pays, le film parvient néanmoins à faire jouer sa petite musique universelle du désenchantement, notamment grâce à son duo culte, terriblement malmené!
1,5
Publiée le 29 mai 2021
Malgré les bonnes performances de Devito et Dreyfuss et les quelques éclairs d'humour dans le scénario de graves défauts rendent ce film presque impossible à regarder. Tout d'abord les réactions invraisemblables des personnages aux événements. Doit-on vraiment croire que Devito est si peu perturbé par un homme qui lui vole sa femme. Et doit-on croire que la femme que Dreyfuss a volé va vraiment tout oublier et l'épouser si facilement après avoir découvert qu'il a menti et trompé simplement pour ennuyer un homme qui a fait marche arrière devant sa voiture. L'occupation des deux hommes ne suscite guère de frissons d'excitation dans le public. Les Filous est une absurdité incroyable le film est soporifique et ne peut être sauvé par une belle distribution et quelques sois disant bonnes blagues...
2,5
Publiée le 21 juin 2020
"Tin Men" réalisé par Barry Levinson juse avant les cultissime "Good morning, Vietnam" et "Rain Man" est un divertissement rafraîchissant qui change un peu des éternel comédie américaine mais n'arrive pas au niveau de ses successeur. Les personnages sont touchants et marrants. Les deux VRP pourrie jusqu’à l'os s'envoie de belles punch-lines et cette double vengeance est assez rigolote a suivre. Ce sont quand même 2 looser même si Devito gagne la palme. L'ambiance générale est plutôt réussi et nous plonge facilement dans cette univers de petit escrocs eux petites combines minable. Certain dialogue traine un peu en longueur et on aurait sans doute aimer un peu plus de craquage dans leurs coup bas respectif, l'ensemble reste bien sage et parfois un peu plat. Les acteurs sont par contre impeccable, des acteurs principaux aux second rôles. En somme une petite comédie sympathique qui parle d'un milieu peu traiter dans le 7éme art (Les VRP) mais qui ne décolle jamais vraiment, on reste un peu sur sa faim, après on s'amuse donc l'essentiel est là.
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