Derniers Avis : Les Chroniques de Riddick - Page 6

Riddick a encore beaucoup à faire et à raconter. Mais voulons-nous en savoir plus ?

Avec des moyens plus considérables et la montée en flèche de Vin Diesel, le réalisateur David Twohy a vite créé un nouveau film pour son héros fétiche, le bien-nommé Richard B. Riddick. Malmenant son anti-héros dans un nouvel univers, radicalement différent de celui de Pitch Black, le metteur en scène américain use et abuse de son budget monumental pour inclure dans son scénario des monstres en CGI ridicules, des effets visuels en pagaille et des combats bien rythmés de parts et d'autres du long-métrage. À nouvel univers, nouveaux personnages, avec l'arrivée de protagonistes peu charismatiques comme la potiche Thandie Newton, le monolithique Karl Urban échappé du Seigneur des Anneaux ou encore le pourtant excellent Colm Feore, rabaissé ici au méchant classique qui veut gouverner la galaxie. Vin Diesel use quant à lui de sa nouvelle notoriété pour frapper à tout va et l'anti-héros ne demeure au final qu'un énième testostéroné salvateur comme on en voit à tous les râteliers. Plus proche d'une sorte de Maitres de l'univers version blockbuster, Les chroniques de Riddick n'est au final qu'un banal film d'aventures intergalactiques regardable mais à des années lumières de ce qui faisait le charme de Pitch Black. Dans le cas contraire, la version director's cut propose un tout autre engouement, la psychologie de chaque personnage étant pleinement retravaillée et de nombreuses scènes étaient la logique du long-métrage, notamment le complot des époux Vaako, le rôle plus prépondérant de Eve, la mercenaire bourrine, mais surtout Riddick lui-même, dont on dévoile clairement le passé et son étroite relation avec le Seigneur Marshal. Riddick est plus brutal, moins sympathique (à l'image de son rôle dégueulasse dans Pitch Black), aux punchlines frappantes et à l'attitude définitivement je-m'en-foutiste. Cette version longue est donc sans aucun doute beaucoup plus riche, apportant un second souffle au long-métrage.

Suite de la série B Pitch Black, exit le petit côté horreur du premier film, Les chroniques de Riddick lorgne du côté SF/fantastique. Après Pitch Black, rien ne laissait pensé que le réalisateur irait dans cette direction, et le résultat n'est pas si mauvais. Il faut juste éviter la VF.

Une suite beaucoup plus spectaculaire mais moins surprenante. Certaines scènes sont à couper le souffle (la course poursuite contre le Soleil!) et Vin Diesel retrouve son rôle de prédilection entouré pour l'occasion de l'excellent Karl Urban, de la vénéneuse Thandie Newton, du méchant Colm Feore et, plus étonnant, de la doyenne Judi Dench.
Alors, qu'est ce qui cloche dans ce film ? Peut-être un scénario pas assez écrit ou des dialogues qui auraient pu être meilleur... En tout cas, un manque d'originalité et de renouveau surtout quand on a vu "Pitch Black". Reste un bon divertissement mais pas un grand film. Dommage aussi que le relatif échec public nous prive d'une suite (surtout au vu de la fin inattendue).

Bon, quand on met Vin Diesel à l'affiche, ça parait évident qu'on ne s'adresse pas aux amateurs de Shakespeare! Voyez donc ces "Chroniques de Riddick" comme un divertissement sans prétention (ce qu'il est d'ailleurs), alors vous pourrez passer un petit moment agréable, même s'il ne restera pas dans les mémoires. C'est pas subtil, pas original, mais ça a un aspect limite kitsch qui pourra séduire. Vin Diesel est égal à lui-même, il ne faut donc pas s'étonner sur la nature du spectacle proposé: on aime ou on aime pas.

L'histoire? Mais il y a une histoire!!! Ceux qui ne l'ont pas compris devraient peut-être retourner voir ce film? Essentiellement un film d'action, d'action et d'action... Des décors imaginatifs, des effets spéciaux de première classe avec, il est vrai une intrigue pas trop compliquée au dénouement prévisible.Certe les chroniques de Riddick n'est pas un chef d'oeuvre mais il reste un très bon film...