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Votre avis sur Punishment Park ?
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Un film totalement à part, qui pose des questions légitimes, et proposent de vraies réponses. Parfois trop exagéré, il souffre également d'une réalisation assez moyenne, qui nous empêche d'y croire.
Un très bon fond, mais une mise en forme que je trouve médiocre, d'où mon avis partagé. Ce film n'est en tout cas pas destiné au grand public.
Un très bon fond, mais une mise en forme que je trouve médiocre, d'où mon avis partagé. Ce film n'est en tout cas pas destiné au grand public.
Je suis allé voir ce film sans savoir de quoi il parlait. C'était édifiant, en sortant je me suis demandé s'il critiquait la guerre en Irak ou celle du Vietnam. Bref, 2 bonnes raisons de voir ce film :
- un film intemporel
- un film censuré aussi longtemps est forcément intéressant !
- un film intemporel
- un film censuré aussi longtemps est forcément intéressant !
Dans sa forme, ce film est une innovation totale en 1970 : les acteurs jouent leur propre rôle (les militants sont de vrais militants, etc.), et tout le film est présenté comme un reportage télévisé. Ici, non seulement la justice est une justice d’exception, mais les forces de police, manipulées et plus ou moins livrées à elle-même, deviennent un pouvoir autonome en prenant des initiatives d’une gravité extrême. Ainsi, la lutte idéologique des prisonniers se transforme en une lutte pour la survie… Il est intéressant de noter que les médias sont utilisés par le pouvoir répressif comme un instrument de terreur : « servir de leçon à ceux qui voudraient suivre les accusés dans leur choix tragique », mais que ces même médias finissent par devenir « gênants » et se retournent contre leurs manipulateurs. En 2003, Peter Watkins a écrit le livre "media crisis" dans lequel il pose une analyse critique des médias audiovisuels de masse. Qui fait des films aussi naturalistes de nos jours ? Depardon ? ou Cantet peut-être ? En tout cas, le film est toujours extrêmement provocateur de nos jours, par le nombre et l’intensité des questionnements qu’il suscite.
Au niveau impact sur le spectateurs, tant il est choquant, ce film mériterait incontestablement 4 étoiles. Or c'est un docu-fiction c'est à dire une fiction qui prend les apparences du documentaire sans vraiment le dire, et c'est le reproche que je fais à Peter Watkins, de ne pas suffisamment prévenir et disserter sur le fait que le film repose entièrement sur de la fiction, pour parait-il mieux nous prémunir de se genre de film de propagande. Car sur le fond, le film va très loin en mettant en scène des policiers qui abattent leur propres citoyens, système propre non pas aux régimes fascistes en particulier mais à tout régime autoritaire et totalitaire ne général. Or, même si la répression dans la violence et la détention sur simple suspicion sont des tendances auxquels peuvent être tenter nos démocraties occidentales, elles ne vont pas si loin. Il est vrai toutefois que les États-Unis cèdent à cette tentation avec la torture à Guantanamo, mais ça ne débouchent pas sur des assassinats. C'est un film à voir mais à interpréter avec des pincettes.
Yetcha
Deuxième film de Peter Watkins que je vois après "La bombe". Toujours très critique et sous forme de documentaire ce film dénonce ouvertement les agissements, les manipulations gouvernementales et la chasse aux sorcières des USA durant la guerre du Viet-Nam. Le plus triste dans tout ça c'est qu'il en est de même aujourd'hui! Rien n'a changé et les USA poursuivent leur quête du "bien" contre le "mal" au travers de la persécution des peuples et de la propagande d'état masqué derrière des discours pieux et une paranoïa avérée et revendiquée. Où va-t-on??? A voir et revoir en boucle, et surtout à faire partager...
Qui a pu rater ce chef d’œuvre d’instruction en propagande infiniment réaliste avec ces étudiants aux prises avec ces autorités & ces bien-pensants infiniment vicieux au ridicule si quotidien - surtout aujourd’hui… - et grotesque pressés de les humilier et de rayer leur éventuel pouvoir à cette liberté de penser ? ; leur imposant in fine ce but abscon et stupide afin d’uniquement punir et imposer leurs doctrines en semant cette discorde dans le groupe ; tout en violentant allègrement et sous le boisseau svp tout ce qui a jamais pu ressembler à une Règle sinon à une loi !
Tout n'est pas blanc ni noir dans ce film, la caricature est tout de même poussée à son extrême, que ce soit au niveau du jury que des policiers. Ce film crée à lui seul une paranoïa omniprésente d'un patriotisme presque religieux, ce qui franchement n'était pas de mon goût. Mais néanmoins ce qui m'a le plus intéressé au travers des dialogues, c'est celui de la fin entre les policiers et les caméramen. En effet ce dialogue a lui seul représente étonnemment bien la relation qui existe depuis longtemps, entre le gouvernement américain et le reste du monde. C'est fermez vos gueules, n'oubliez pas qui nous sommes, filmez si ça vous arrange mais au final ça ne changera rien, car nous sommes qui vous savez avec le pouvoir que vous connaissez. Mis à part ça le film m'a un peu saoulé...
Une véritable claque la première fois que je l'ai vu par hasard sur Arte.
Très bonne critique de la société ; aussi bien du côté des dominants que des dominés. Loin de faire une découpe manichéenne, le film pousse la réflexion plus loin : en mettant en scène des jeunes gens révoltés mais qui, in fine, acceptent sans broncher les règles du jeu. On peut faire une analogie avec "L'homme révolté" de Camus : le film peut être regardé comme une histoire des révolutions passées (et à venir), révolutions principalement menée par des jeunes portés par des idéaux assez utopiques, qui ne voient pas la violence qui est utilisée contre eux, et qui - et c'est le plus terrible - acceptent la règles. Les révolutionnaires, comme les policiers, se contentent de "faire leur boulot" ; quant aux juges et aux jugés, les débat rationnels deviennent très rapidement passionnels. C'est ça la force principale du film : ne pas céder aux sirènes du manichéisme facile et classique. Quant à la bande son, principalement des coups de feu et des hurlements, elle vient rappeler cette ambiance de bruit et de fureur, propre à n'importe quelle société (ou organisme) psychotique.
La télé réalité date-t-elle du début des années 2000 et d'Endémol ? Non, elle date de 1970, à partir de ce film ! Une grosse claque, on en sort tout étourdi et engourdi ! Rien à ajouter, il faut le voir ! Petit vilain canard, Joyce, tu l'as oublié.
Pour une meilleure critique, voir celle de tropmortel. Même note juste en-dessous. Ce film est mauvais, aussi bien sur le fond que sur la forme. La mise en scène donne l'impression d'un canular, et pire, d'une manipulation. Le jeu des acteurs est correct, mais les propos caricaturaux qu'ils tiennent donnent l'effet inverse de ce qui était probablement recherché : les accusés ont l'air aussi ineptes et bornés que les accusateurs... Il est assez lamentable de voir ces gens qui croient qu'ils vont révolutionner le monde tenir un discours tantôt juste mais convenu, souvent idiot et puérile. Les belles phrases n'ont jamais rien changé au monde... et ceux qui hurlent à l'endoctrinement sont aussi bouchés que leurs prétendus bourreaux. Ce film est un vestige dégradé d'une époque bien révolue.
Le pire c'est que jusqu'aux générique de fin ont y a cruent...très fort.
Punishment Park est un film qui souffre d'un mal assez révélateur, celui de mal vieillir. On en garde un souvenir d'ado ou de gamin plutôt impressionnant et quand on remet l'oeil dessus, on découvre une réalisation de série B malheureusement mal assumée (le film se veut précurseur d'Hannibal Holocaust ou du Projet Blair Witch), une direction d'acteur à la Strasberg mal maîtrisée, les poncifs s'enchaînent, le manichéisme est roi : on en ressort étourdi. Le film se veut une réflexion sur la perte des libertés, il n'est qu'un pamphlet débile et sans nuances. On en vient presque à comprendre les méchants (parceque oui, il y a les "gentivictimes" et les "méchanbourreaux") et à regarder le film comme on regarde Rocky III, c'est à dire armé d'un grand sens du second degré et entouré de quelques amis enclins à se marrer.
La claque !! ce film est tout simplement hallucinant car il nous transporte dès la première minute dans un système judiciaire qui part à la dérive, et de manière ultraréaliste et logique. La grande force du film est d'assister en parallèle à la course d'un groupe de condamnés qui a choisi punshment park et le déroulement du procès d'un autre groupe auprès d'un jury populaire, le tout suivi caméra au point (la téléréalité, déjà...) Et surtout les cameramen interrogent tous les acteurs du drame (les jurés, les policiers, les condamnés) et donne un visage humain à la barbarie. C'est cette humanité malheureusement normale qui fait froid dans le dos. Les dialogues du procès, entre des citoyens ordinaires qui ne comprennent pas une jeunesse qu aspire à autre chose et cette jeunesse qui veut casser un système dans lequel ils sont complètement étrangers, sont criants de vérité et vous en apprennent plus sur la liberté, les US, ses moeurs et la violence d'un manière générale que n'importe quel documentaire. Quant aux confessions des condamnés qui errent dans punishment park et les réflexions de leur poursuivants... il ne vous reste que vos yeux pour pleurer. Alors oui ce film est clairement un défouloir de la gauche américaine de l'époque, mais il n'empêche qu'au dela des coiffures et costumes de l'époque, ce film est universel sur TOUS les sujets qu'il traite, car plus de 35 ans après, il s'avère tout autant d'actualité, si pas plus. Et un film qui n'a pas vieilli 35 après et qui vous marque au fer rouge comme ça (perso, je devais voir un autre film mais je n'ai pas pu ni voulu après ce film)... Ca s'appelle tout simplement un chef-d'oeuvre. Probablement et simplement un des films les plus brillants et marquant qu'il m'ait été donné de voir (et j'en ai vu pas mal)
Ce docu-fiction est une bombe. Un majeur levé bien haut à l'encontre de l'amérique bien-pensante, et dont la portée s'étend largement jusqu'à notre époque : les dérives de la télé-réalité-poubelle et l'omniprésence des médias y sont anticipées, le parallèlisme entre le Vietnam et l'Irak inévitable... et jusqu'en France où des mots comme "autorité", "moral", "discipline", "tolérance zéro" "il faut mettre les chômeurs dans des camps et les envoyer se doucher" sont dégobillés chaque jour par notre fantoche de président, qui donne de plus en plus de pouvoir aux forces de l'ordre (un bon point à chaque coup de matraque infligé) alors que le quotient intellectuel du policier moyen se rammolit chaque jour un peu plus, pour se situer aujourd'hui quelque part entre celui de l'huître et celui de la moule. Une fable politique à voir donc, pour méditer sur notre époque trouble où l'on s'éloigne petit à petit des rivages d'une démocratie saine pour patauger dans les marécages d'une dictature douce, une dictature modérée, une dictature tranquille ; et dont le côté fictif, scénarisé, est, pour ne rien gâché, finement ciselé, ludique, excitant, cruel.
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