Avis : Punishment Park - Page 5

Le pire c'est que jusqu'aux générique de fin ont y a cruent...très fort.

Une véritable claque la première fois que je l'ai vu par hasard sur Arte.

Un film totalement à part, qui pose des questions légitimes, et proposent de vraies réponses. Parfois trop exagéré, il souffre également d'une réalisation assez moyenne, qui nous empêche d'y croire.
Un très bon fond, mais une mise en forme que je trouve médiocre, d'où mon avis partagé. Ce film n'est en tout cas pas destiné au grand public.

Voilà un film étrange, atypique, inclassable...
Un film ou un documentaire ? Néanmoins, c'est une Amérique paradoxale et puritaine, dont on cherche à faire un portrait au vitriol...
D'un point du vue stylistique, ce film est suffisamment original pour que les cinéphiles y voient un intérêt. Sur le fond en revanche, il n'apporte rien et n'est pas très réaliste...
Une affaire de goût, ni plus ni moins.

Je suis allé voir ce film sans savoir de quoi il parlait. C'était édifiant, en sortant je me suis demandé s'il critiquait la guerre en Irak ou celle du Vietnam. Bref, 2 bonnes raisons de voir ce film :
- un film intemporel
- un film censuré aussi longtemps est forcément intéressant !

Le montage m'a donné mal au coeur à force de saccades, et le bruit m'a cassé les oreilles. Du coup, j'ai été assez hermétique au reste...

Pur chef d'oeuvre!!Le grand film de 71 avec Wanda de Barbara Loden

Dans sa forme, ce film est une innovation totale en 1970 : les acteurs jouent leur propre rôle (les militants sont de vrais militants, etc.), et tout le film est présenté comme un reportage télévisé. Ici, non seulement la justice est une justice d’exception, mais les forces de police, manipulées et plus ou moins livrées à elle-même, deviennent un pouvoir autonome en prenant des initiatives d’une gravité extrême. Ainsi, la lutte idéologique des prisonniers se transforme en une lutte pour la survie… Il est intéressant de noter que les médias sont utilisés par le pouvoir répressif comme un instrument de terreur : « servir de leçon à ceux qui voudraient suivre les accusés dans leur choix tragique », mais que ces même médias finissent par devenir « gênants » et se retournent contre leurs manipulateurs. En 2003, Peter Watkins a écrit le livre "media crisis" dans lequel il pose une analyse critique des médias audiovisuels de masse. Qui fait des films aussi naturalistes de nos jours ? Depardon ? ou Cantet peut-être ? En tout cas, le film est toujours extrêmement provocateur de nos jours, par le nombre et l’intensité des questionnements qu’il suscite.

Le fond est très intéressant, mais un minimum de forme est tout de même utile dans un film pour servir ce fond justement.

Un pur chef d'oeuvre.
L'idée de faire un faux documentaire est excellente pour accompagner les protagonistes du film.
Les parties procès permettent de s'accrocher aux personnages et de comprendre les raisons qui les amènent au Park.
Et la course dans le Park fait froid dans le dos.
A voir absolument

Punishment Park

Par Ugo Blériot
Punishment Park, 88 min, réalisé par Peter Watkins, sortie en 1971, Drame/Triller américain.
« Qu’apporte cette forme documentaire au film qui a une visée politique ? »
Tout d’abord, ce film comporte de nombreux élément du documentaire dans ce film de fiction. On relève une Voix off omniprésente qui décrit la situation des personnages, elle permet aussi de
présenter les personnages avant chaque tribunal. On retrouve aussi des interviews des personnages, ainsi que des des sons ou images d’archives, au début du film, pour introduire le sujet. Le cadrage fait aussi penser au documentaire avec le remplacement du traveling par des zooms, le long métrage est tourné dans sa quasi-totalités camera porter. Des interaction fréquente entre les documentaristes et les personnages laisse deviner la forte présence du document dans ce film fictionnel.
La forme documentaire apporte à ce film politique une illusion de la réalité, elle permet de montrer aux spectateurs une forme dérivée du réel. Elle nous montre ce qui se serais passé si le président Nixon décrété l’état d’urgence.
On relève aussi une critique des médias, et des documentaristes, qui sont sur le terrain qui vois des choses que des personnes lambda ne vois pas et qui sont capable de l’arrêtait mais qui décide de ne rien faire. Ce film critique l’aspect voyeuriste de des médias qui cherche à apporter du spectacle comme un jeu télé à la Running Man.
« En quoi ce documentaire est plus vrai que la réalité ? »
Ce documentaire est une distopie des Etats-Unis basée sur une uchronie de cette époque. Elle imagine le fonctionnement du pays si la loi promulguée par Nixon aurait été appliqué. C’est à dire l’emprisonnements des pacifistes et des militants par des tribunaux populaires. Ce film est très proche de la réalité car on retrouve l’esprit et le fonctionnement des Etats-Unis de cette époque. Avec une société violente, très patriotique, et non-informé de la guerre du Viêtnam. Ce documentaire critique le gouvernement vieillissant de cette époque, représenté par le tribunal. Elle critique la violence de la police robotisée obéissant a tout ce qu’on leur dit.
En conclusion, cette fiction possède des attributs de documentaire avec une visée politique destiner a montré une uchronie des Etats-Unis durant l’époque de la guerre du Viêtnam.

La claque !! ce film est tout simplement hallucinant car il nous transporte dès la première minute dans un système judiciaire qui part à la dérive, et de manière ultraréaliste et logique. La grande force du film est d'assister en parallèle à la course d'un groupe de condamnés qui a choisi punshment park et le déroulement du procès d'un autre groupe auprès d'un jury populaire, le tout suivi caméra au point (la téléréalité, déjà...) Et surtout les cameramen interrogent tous les acteurs du drame (les jurés, les policiers, les condamnés) et donne un visage humain à la barbarie. C'est cette humanité malheureusement normale qui fait froid dans le dos. Les dialogues du procès, entre des citoyens ordinaires qui ne comprennent pas une jeunesse qu aspire à autre chose et cette jeunesse qui veut casser un système dans lequel ils sont complètement étrangers, sont criants de vérité et vous en apprennent plus sur la liberté, les US, ses moeurs et la violence d'un manière générale que n'importe quel documentaire. Quant aux confessions des condamnés qui errent dans punishment park et les réflexions de leur poursuivants... il ne vous reste que vos yeux pour pleurer. Alors oui ce film est clairement un défouloir de la gauche américaine de l'époque, mais il n'empêche qu'au dela des coiffures et costumes de l'époque, ce film est universel sur TOUS les sujets qu'il traite, car plus de 35 ans après, il s'avère tout autant d'actualité, si pas plus. Et un film qui n'a pas vieilli 35 après et qui vous marque au fer rouge comme ça (perso, je devais voir un autre film mais je n'ai pas pu ni voulu après ce film)... Ca s'appelle tout simplement un chef-d'oeuvre. Probablement et simplement un des films les plus brillants et marquant qu'il m'ait été donné de voir (et j'en ai vu pas mal)

Un clin d'oeil critique sur les clivages républicains/démocrates, une anticipation réaliste des dérives possibles du totalitarisme dans les régimes démocratiques, ici représentée par une société américaine où le sécuritarisme se serait librement exprimé sous Nixon.
Détail amusant, le preneur de son n'est autre que Michael Moore...en 1971, déjà.

Un chef d'oeuvre, un film méconnu et censuré (surtout aux états unis depuis sa sortie).
INCROYABLEMENT efficace, une leçon sur la technique dit "reportage fiction".
Un vrai film contestataire qu'on ne trouve plus.
Une critique du modèle occidental.

Un film encore d'actualité (sortie en 1971) avec les lois "Patriot Act"...

A+

Une critique du système américain, surement tournée par des hippies paranoïaques !