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Outburst
127 abonnés
517 critiques
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5,0
Publiée le 7 mai 2011
Un excellent film criant de réalisme avec une réalisation efficace, une histoire prenante et des acteurs amateurs excellents. Un concept original qui critique également les documentaires TV que Mr Walkins déteste tant. C'est un film que tout le monde devrait voir.
Je ne me livrerai pas ici à une critique détaillée de ce film. Il est urgent de le voir, surtout en cette période troublée, où les USA ont la mainmise sur le monde ( ou croient l'avoir ). Ce faux documentaire a été réalisé il y a trente ans déjà. Remplacez Nixon par Bush junior, et vous verrez que les thèmes traités sont hélas encore d'actualité... Merci de ne pas censurer cette critique...
C'est vraiment un excellent film, c'est pas un film qui joue sur le suspens, on sait tout de suite comment ça va se finir (à moins que l'on soit naïf), et de là naît une tension folle et une sorte de haine envers ce système, on sent cette injustice peser sur cette société qui n'est pas si loin de la notre. C'est un film absolument atroce, bien plus que ne peut l'être une dysutopie comme 1984 ou Farenheit 451, pour la simple raison que cette dysutopie peut arriver chez nous dès demain. D'ailleurs on en est jamais bien loin. Ce faux documentaire est absolument poignant et consternant. Il y a une sorte de rage intérieure qui naît, une envie de révolte. C'est grâce au réalisme du film qu'il parvient à être si bon. Le film est divisé en deux parties montées en alternance, une partie de procès et une autre de chasse à l'homme. Les deux sont en parfaite résonance, (pas que le montage soit bien signifiant, au contraire il évite ça), mais on comprend le destin de ceux qui sont entrain d'être jugé, qu'ils n'ont aucune chance, ce qui pourrait rappeler l'Aveu de Costa Gravras par certain moments. Le film marche surtout pour le sentiment d'indignation qui naît chez le spectateur, mais surtout aussi pour son impuissance, le spectateur ne peut pas agir. Il est prisonnier de son écran et ne peux pas agir et c'est vraiment frustrant. C'est certes un film manichéen, mais c'est là sa force, des films aussi radicaux et aussi cru il n'y en a pas tant que ça.
Punishment Park est réellement un film atypique qui est à voir par curiosité si vous êtes un vrai cinéphile, mais ne vous attendez pas à découvrir un grand film. Personnellement je trouve l'histoire de ce faux documentaire exagérée par moments, pourtant je suis quand même satisfait d'avoir vu cet étrange film.
Ce film sortie en 1971 est un véritable coup de poing. C'est filmé comme un film d'art et d'essai, très didactique pour le coup. Mais la force de son scénario est tellement forte qu'il parvient à faire de ce qui aurait pu passer pour un film indigeste un bon film. Pour moi ce n'est pas un chef d’œuvre parce qu'on s'ennuie, mais il faut bien avouer que pour l'expérience unique en son genre il faut absolument regarder ce film. Cette uchronie se décompose en 2 parties montrés en alternance, avec d'un côté un passage d'interview des communistes et autres anarchistes qui font plus vrai que nature (en même temps ceux sont des acteurs amateurs) et de l'autre un passage caméra à l'épaule sur la fuite du désert californien de Punishment park. Il faut dire que la première partie est intéressante, et totalement révoltante mais justement trop didactique, la second est belle, que sa soit pour ses images ou son combat, mais est trop répétitive. Un film dont on ne sort pas indemne de par son côté ultra réaliste de la répression des contestations politiques qui indigne le spectateur que nous sommes et qui est également une critique acerbe de la politique mené par Richard Nixon et de la guerre du Vietnam. Un film violent et cru qui fait froid dans le dos, mais dont la violence est beaucoup plus psychologique que physique. Un film qui transcende le côté gauche droite de la politique de par sa force.
Punishment Park est un film très intelligent. Faux documentaire, l'histoire raconte l'oppression d'un gouvernement sur ses dissidents, sur les communistes, les artistes, et tous les individus qui osent se dresser, parfois de manière pacifiste, contre le gouvernement. Ce Punishment Park est la représentation des erreurs d'un gouvernement qui se multiplient, se répètent, et peut être un jour arriveront jusqu'à ce type de condamnation.
Si la claque est moins forte aujourd'hui qu'elle devait l'être en 1970, le faux docu de Peter Watkins n'en a pas complètement perdu sa force pour autant. Au lieu de passer par la case prison, des individus représentant des "menaces" pour la sécurité intérieure américaine sont envoyés dans un désert californien. A travers cette lutte sans pitié, le réalisateur dresse bien entendu un pamphlet contre ce qu'aurait pu être / ce qu'a pu être / ce qu'est encore (rayez les mentions inutiles) les États-Unis. On y retrouve une nette critique contre l’impérialisme, contre la pensée unique et contre un patriotisme exacerbé et nauséabond. Le côté faux docu permet de percuter davantage. Si maintenant, le film perd un peu de sa puissance car d'autres réalisateurs sont venus remettre en question la paranoïa américaine, il n'en reste pas moins intéressant et révélateur d'une époque.
Le film vaut surtout pour l'idée et la forme, faux documentaire peut être un des premiers du genre. Après évidemment il n'est pas tout à fait construit pour distraire le spectateur donc coté scénario on reste sur sa faim. Depuis la réalité a depassé la fiction.
La télé réalité date-t-elle du début des années 2000 et d'Endémol ? Non, elle date de 1970, à partir de ce film ! Une grosse claque, on en sort tout étourdi et engourdi ! Rien à ajouter, il faut le voir ! Petit vilain canard, Joyce, tu l'as oublié.
L’idée de départ est très intéressante, voire même intelligente. Nous montrer une autre facette des Etats-Unis, celle qui interdit à ses concitoyens la liberté d’expression et la liberté de penser. Oscillant entre le documentaire et la fiction, on se retrouve face à des prisonniers qui doivent choisir comme sentence de 15 à 20 ans de prisons ou 4 jours à Punishment Park. Jugé par un pouvoir autonome, ils ne bénéficient pas de la justice et leur défense s’en retrouve bâclée, pour ne pas dire expédiée. Si cette première partie passionne (car elle choque avant tout), la seconde partie l’est beaucoup moins et commence même à ennuyer par moment. Interprétés par de vrais militaires, cette œuvre boudée aux Etats-Unis (le film dénigrant trop l’image des U.S.A) c’est seulement après 4 jours d’exploitation en salles que le film fut déprogrammé !
Un docu-fiction fantastique, sur les dangers d'un gouvernement qui : pour faire respecter la loi arrête n'importe qui et se permet n'importe quoi. On se demande tout le long si ce que l'on voit est vrai ou pas tellement les images sont saisissantes de vérité. Tout les points de vue sont travaillés, autant les révolutionnaires que la "justice". Un grand film.
Comme disait l'Autre : " La critique est aisée mais l'Art ne l'est pas "... Et si c'était tout le contraire ? Difficile en effet d'écrire sur un tel film, si radical dans son fond comme dans sa forme. En toute honnêteté, je crois bien avoir adoré Punishment Park. D'un point de vue stylistique, le film de Peter Watkins ne lésine pas sur les effets documentaires... Paradoxalement, il est impossible d'y croire totalement. L'impression d'un cinéma proche de la vérité mais aussi du mensonge. Peter Watkins nous manipule t-il ? Un peu, probablement... Mais ses convictions et ses engagements politiques transpirent la sincérité. Aucunement démagogique, Punishment Park sent pourtant la propagande à 80 kilomètres à la ronde : on aura beau dire que le film reste objectif vis à vis des deux camps ( car il s'agit bien d'une guerre ), on remarque d'emblée de quel côté le coeur du cinéaste chavire. Manichéen, Watkins l'est assurément... Mais il argumente parfaitement son propos. A partir de là, ce qui apparaît comme tout à fait discutable devient favorable, opportun... Sans pour autant s'avérer opportuniste ( Peter Watkins n'a rien d'un profiteur, surtout lorsque l'on sait qu'une bonne partie de son Oeuvre fut censuré pendant une longue période )! Punishment Park est un caillou dans une chaussure, un brûlot qui laisse le spectateur face à ses incertitudes. De gauche à droite en passant par le centre, c'est un film démonstratif voire misérabiliste, un film intelligent voire dangereux, un film gênant voire désespérant. Punishment Park détient l'immense mérite d'afficher son parti tout en laissant au spectateur la liberté d'exercer son jugement. Peter Watkins est un personnage profondément téméraire... Rien que pour cela, ma critique se doit d'être élogieuse. Un choc absolu.
Je me reconnais entièrement dans l'avis de Néopolis sur ce film. Irréprochable dans le jeu des acteurs comme dans la mise en scène, un docu-fiction habillement tourné, on s'y croirait vraiment ! Et c'est bien là le problème... Car il s'agit d'une fiction, créé à partir d'une loi qui certes aurait put générer des faits comme ceux relaté, mais rien de tel n'a jamais eu lieu. Je comprend bien le but du réalisateur, qui est justement de montrer à quoi aurait put conduire cette loi, surtout à une époque de paranoïa anti-communiste (voir sur le sujet notamment Good night and Good luck ou The Majestic)... mais il aurait put, aurait dut même, forcer le trait, car il n'est pas besoin d'aller aussi loin pour caricaturer les gens au pouvoir, qui n'ont sans doute jamais songé à mettre en place ce genre de système. Passé cet avertissement, le film est excellent et vaut le coup d'oeil.
Un film interressant mais qui présente pour moi trop de défauts pour obtenir une note correcte, à savoir le fait qu'il ai été tourné sous forme de faux documentaire c'est archi moche et ca déssert à mon goût pas assez le propo. Mais aussi le fait que le jugement des prisonniers se fasse en même temps que d'autres victimes du park purgent leurs peines, on en arrive à s'y perdre quelques fois. Remis en contexte avec l'epoque ça doit être certainement génial mais en 2006 l'impact n'est pas le même, pour preuve ce film m'a fait pensé à Chasse à l'homme de john Woo avec Vandamme mais saucé politique-bearnaise...pas franchement flatteur donc.
Très bonne critique de la société ; aussi bien du côté des dominants que des dominés. Loin de faire une découpe manichéenne, le film pousse la réflexion plus loin : en mettant en scène des jeunes gens révoltés mais qui, in fine, acceptent sans broncher les règles du jeu. On peut faire une analogie avec "L'homme révolté" de Camus : le film peut être regardé comme une histoire des révolutions passées (et à venir), révolutions principalement menée par des jeunes portés par des idéaux assez utopiques, qui ne voient pas la violence qui est utilisée contre eux, et qui - et c'est le plus terrible - acceptent la règles. Les révolutionnaires, comme les policiers, se contentent de "faire leur boulot" ; quant aux juges et aux jugés, les débat rationnels deviennent très rapidement passionnels. C'est ça la force principale du film : ne pas céder aux sirènes du manichéisme facile et classique. Quant à la bande son, principalement des coups de feu et des hurlements, elle vient rappeler cette ambiance de bruit et de fureur, propre à n'importe quelle société (ou organisme) psychotique.