Pour ce quatrième et dernier volet des aventures de l'homme d'acier incarné par Christopher Reeve, Richard Lester cède sa place à Sudney J. Furie. Après une pause, revoilà Lex Luthor. Le super-ordinateur du troisième opus est vite rangé au placard, le filon étant exploité, l'idée du second opus est remis au goût du jour : un adversaire doté de pouvoirs et issu de la créativité folle de Luthor.
Le résultat est finalement prenant, bien qu'à l'époque le film m'avait enormement déçu et je le qualifiais de nul. J'y retrouve encore aujourd'hui certains éléments qui avaient alimenté cette déception.
Tout d'abord, le combat final, court, trop court au regard de la durée du film, pourtant raccourcie. Et puis, à nouveau, de la romance, cette fois-ci double entre Clark Kent et la fille du patron, d'une part, et Superman e Loïs Lane - qui revient dans le récit -, d'autre part. C'est inutile et prend une part trop importante dans le film. Enfin, si le combat final est trop court, le début du film est d'une platitude déconcertante, y compris dans le générique qui arrive à être esthétiquement moins joli que ceux des deux premiers.
Ce nouveau visionnage, 20 ans après, me montre à quel point le film à été un prétexte à la propagande - comme une grande partie des films de l'epoque - dans le cadre de la guerre froide en surfant sur la crainte de la guerre nucléaire, omniprésente outre atlantique à l'époque.
Cela n'est finalement pas étonnant quand on sait que Superman à été créé en 1941 à des fins de propagande contre les nazis durant la seconde guerre mondiale.
Superman lutte donc contre une créature lunaire - dont l'issu du combat final est plus que douteuse - et contre la course a l'armement à coup de home run de bombes sur le soleil.
Cependant, la nostalgie aidant, je ne peut plus dire que ce film est nul. Il bénéficie des effets spéciaux de l'époque, vus notamment dans "S.O.S. Fantômes" qui contribuent grandement dans l'accroissement de l'action du film et alimente ma nostalgie.
Il reste finalement un film à destination d'un public très jeune alors qu'à sa sortie, j'étais adolescent : les attentes n'étaient plus les mêmes.
Côté acteurs, Christopher Reeve reste constant mais on dénote un essoufflement dans les jeux de Margot Kidder et de Gêne Hackman.
La mayonnaise prend donc moins facilement et, comparé à ses prédécesseurs, on ne peut que regretter le résultat : un film pas terrible constituant un raté dans la saga.
Raté qui coûtera une mise au placard de la franchise par les studios.