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CH1218
209 abonnés
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4,0
Publiée le 25 février 2024
Le quotidien tragi-comique de prisonniers américains durant la Seconde Guerre Mondiale. J’ai été quelque peu déstabilisé par le ton de « Stalag 17 » situé dans un contexte qui ne se prête guère à la légèreté. Malgré cet étonnement, je salue en tout premier lieu l’habileté de la construction de ce quasi huis clos ainsi que le traitement réservé aux différents caractères des personnages, dont celui campé par l’oscarisé William Holden, sans négliger pour autant l’excellent travail de mise en scène de Billy Wilder.
Un très gros film de Billy Wilder qui aborde le sujet très délicat de camps de prisonniers de l'Allemagne nazie, mais d'un point de vue décalé, avec même un certain humour caustique . Les personnages sont très bien profilés, adaptation d'une bonne pièce de théâtre, le ton est juste , les dialogues très forts et la recherche du traître parmi les prisonniers, maintient un très bon suspens . Les acteurs sont bien sûr tous au Top niveau. Et une maîtrise parfaite de la réalisation.
Billy Wilder adapte une pièce à succès de Broadway, elle-même écrite par d'anciens prisonniers de guerre. "Stalag 17" décrit ainsi le quotidien d'un baraquement de stalag lors de l'hiver 1944, où sont concentrés exclusivement des sergents de l'armée de l'air américaine. Entre les tourments de la captivité, et les mauvaises nouvelles du front (offensive surprise des Ardennes), la vie ne parait pas radieuse. Mais chacun y met du sien, jusqu'à ce qu'une tentative d'évasion ne tourne au vinaire. Y aurait-il un indic parmi les prisonniers ? Je m'attendais à un thriller en huis-clos relativement sérieux, en réalité "Stalag" est plutôt une chronique où cette histoire d'espion sert de toile de fond. Chronique par ailleurs assez bon enfant. Où se mêlent de l'humour bienveillant (dont ce duo gentiment lourdingue entre Robert Strauss et Harvey Lembeck), et des détails sur les conditions de vie des prisonniers, qui font du mieux avec ce qu'ils ont. Tout est écrit et tourné avec beaucoup de malice et d'humanité (merci Billy Wilder !). Et porté par de jolis acteurs. Parmi eux, un jeune Peter Graves, le réalisateur Otto Preminger qui s'amuse en commandant du camp, ou William Holden, excellent en prisonnier combinard et cynique. Tandis que le volet espionnage, même si en retrait, vaut largement son pesant de cacahuètes. Étonnamment, l'identité du traître est révélée au spectateur avant d'elle connue des personnages, mais Wilder exploite ce détail pour mieux développer son suspense ! Un beau film, dans un registre différent de "The Great Escape", mais tout aussi pertinent sur le sujet des stalags.
Remarquablement mis en scène, "Stalag 17" oscille entre drame et comédie, mêlant le tragique (la mort des hommes qui tentent de s'échapper) au loufoque (le sous-off qui dirige un lucratif business où le marché noir et la débrouille règnent en maîtres). Dans le rôle du prisonnier pragmatique et sagace, William Holden est éblouissant, tout comme l'ensemble du casting, dont émerge le cinéaste Otto Preminger dans le rôle du chef du camp. La séquence où les hommes du bâtiment 4 saluent leur surveillant allemand grimés d'une moustache hitlérienne est saisissante, demeurant un des grands moments du film.
Pas un des sommets de la filmographie du cinéaste Billy Wilder mais un long métrage qui mélange comédie et film de guerre qui se suit ! Je crois que "Stalag 17", je peux me tromper, à inspiré la série "Papa Schutz" car on est dans un camp de prisonniers Américains surveillé par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale, il y a pas mal de situations drôles ici et un personnage s'appelle Schutz donc... . Pour en revenir à ce long métrage, j'ai eu un peu de mal à y rentrer au début par une drôle de narration mais la suite où Billy Wilder installé un climat intriguant de savoir si il y a une taupe dans les prisonniers et qui c'est m'a captivé jusqu'à la fin. Cette œuvre est aussi humaine montrant certains personnages attachants dans le camp où ils voient peu de femmes, de savoir ce qu'il se passe dans le monde etc.. . C'est bien mis en scène, bien interprète par la troupe de comédiens, William Holden, Péter Graves ou Otto Preminger en têtes. Pas mal.
Une très belle réalisation de 1953 en N&B de Billy Wilder. Non pas un film de Guerre, mais une Comédie humaine se déroulant en temps de guerre, mettant en scène de braves gars durant les fêtes de Noël. Des scènes émouvantes nous montre une belle mixité sociale de personnages. 600 détenus en Allemagne dans le camp de prisonnier N°17 comptant des Russes et des aviateurs Américain. Avec quelques brides d'humour, le scénario nous décrit leurs nombreuses occupations, leurs rêves et projets (d'évasion), leurs jeux ou distractions (courses de souris), la distillerie, les paris, les récits de fait de guerre ... Le tout dans une ambiance presque normale et dans un bon climat relationnel. Seul Hic, la présence dans la baraque d'un mouchard. A noter également la belle prestation d'acteur de William Holden (as Sergent. J.J Sefton) et la présence d'Otto Preminger en colonel Von Scherbach.
Un très bon film de Wilder montrant un camps de prisonnier en Allemagne au coeur de la seconde guerre mondiale. Un groupe de prisonnier monte un plan parfait pour leur évasion seulement ils sont vite rattrapés : un traite est parmi eux mais qui ? Une histoire classique et pour l’époque déjà revisité mais ici Wilder transforme un film de guerre dramatique en un film de guerre comique avec des personnages hilarants et tous remarquables, une autre vision du film de guerre que l'on à pas l'habitude de voir surtout à l'époque de sa réalisation. Un film de qualité pour l’époque à la Papa Schultz bien évidemment et encore intacte et une histoire prenante de bout en bout avec des scènes divertissantes et marquantes (je pense notamment à celle ou les prisonniers sont en Hitler ou encore celle de se prisonnier recherché et caché dans le réserve) Amateur et fan de film de guerre, pour le coup je découvre un film réalisé autrement et se démarquant pour qui j'ai beaucoup apprécié aussi bien les acteurs tous attachants que son scénario très captivant. Une belle réussite
Après l'échec de sa 1ère production (l'excellent "Le gouffre aux chimères"), B. Wilder revenait avec un faux film aimable. S'il brosse le portrait de soldats US débrouillards et prêt à tout pour tromper l'ennemi (inspirant largement la série "Stalag 13" et son inénarrable Sgt Schulz), ils sont aussi vils, parfois cruels, parano et surtout terriblement humains. W. Holden incarne donc cet anti-héros qui profite à fond de la situation, s'en sortant en marchandant tout avec n'importe qui, le tout à son propre profit. Chacune de ses bonnes actions ayant pour but de servir ses intérêts, il demeure tout autant sympathique que terriblement nocif pour le groupe. Wilder s'amuse clairement avec ce personnage et brosse le portrait peu flatteur d'un groupe attachant qui traque une taupe qui met à mal leur cohésion. Huis-clos, comédie, polar, Wilder brasse les genres pour un résultat bluffant de maîtrise visuelle, interprété avec talent par une troupe de comédiens épatante. Du grand Wilder donc. D'autres critiques sur
Je suis fan de Papa Schultz (Stalag 13), mais je ne savais pas qu'il existait un film avant la série ! Les personnage sont moins peaufinés que dans la série, mais c'est un film plaisant à voir !
En presque fin de guerre, dans un camp allemand, une petite troupe de prisonniers américains enjoué passe leur temps à faire des paris avec des clopes et cherchent aussi à savoir qui à balancer deux de leurs amis qui tentait une évasion. Qui peut bien être le coupable ? se trouve t-il au sein du groupe ? Bonne interprétations de tous les acteurs, notamment William Holden que son clan en premier et l'acteur Peter Graves pas loin de son tout début de carrière. Stalag 17 évadera facilement son spectateur avec de la comédie et du drame comme repas chaud.
Je n'ai pas été déçu, mélange de papa shultz et de la grande évasion, le casting est bien, certaines scènes vont loin, je pense à celle ou tous les prisonniers du baraquement sont en hitler !
Qui a dit que c'était un chef d’œuvre? Malgré cela c'est un film beaucoup plus marrant que les films à gags téléphonés actuels (qui ne sont pas marrants d'ailleurs). Un film à l'image superbe qui marrie le drame et les gags. Les acteurs sont excellents. Gardez à l'esprit que ce film a 60 ans au compteur!
Quand je vois la qualité de Stalag 17 et du peu d'autres Wilder que j'ai vu, je me demande pourquoi je n'en vois décidément pas plus. L'occasion était trop bonne, c'était la fin des examens, le jour de mon anniversaire et le film passait au cinéma. Et ce film est juste un pur bonheur à savourer sans faim. Ce film est un sommet de comédie dramatique. Wilder marie parfaitement la noirceur de l'âme humaine avec une légèreté très appréciable. Car Stalag 17 est très drôle, ce qui le différencie largement de La Grande Evasion et de La Grande Illusion (que de grands films aussi d'ailleurs, sans vouloir tomber dans le jeu de mots bas de gamme). Le camp de prisonniers est ici tourné en dérision avec une délectable espièglerie. Déjà ça fait plaisir de voir un anti-héros en personnage principal, le personnage d'Holden est un homme bourré de défauts, qui cherche surtout à défendre ses intérêts par opportunisme. Et j'aime ce genre de personnages, loin d'être lisse et qui obtient ainsi directement ma sympathie.
Dans l'ensemble je trouve l'écriture des personnages assez remarquable. Chacun a son temps de présence à l'écran, sa personnalité à développer et ça rend ce camp très vivant, avec des portraits atypiques et souvent réussis. Le duo Animal-Shapiro est juste irrésistible, à la fois drôle et touchant. A l'image du film d'ailleurs. Et on le sent qu'ils se font plaisir dans ce film, Preminger tenant ici un rôle de commandant de camp dans un registre burlesque juste réjouissant. La scène des bottes et du téléphone est un sommet d'humour, avec cette dose de malice qui parsème toujours le film et le rend plus qu'agréable.
Pour autant le film ne se concentre pas uniquement sur l'aspect comédie bien que celui-ci soit très présent. Il y a une part tragique dans Stalag 17 qui ne délaisse pas les instants moins glorieux où l'homme dénonce, trahit, juge ou s'indiffère. Le film prend alors la forme d'un jeu de pistes, mêlant ainsi le sérieux au comique avec une aisance remarquable. C'est tout le talent de Wilder d'opposer autant de registres sans que cela choque. L'ensemble est très fluide grâce à une mise en scène particulièrement réussie et un rythme prenant. Les 2 heures sont passées à vitesse grand V pour ma part car Wilder prend le temps de développer cet univers atypique et les personnages qui l'animent.
Bourré d'humour et pourtant si cynique, Stalag 17 est une oeuvre unique, particulièrement habile, brillante et cohérente. Car le ton du film peut paraître déroutant à première vue, mais Wilder use d'un scénario précis et efficace qui ne rend aucune scène superflue et fluidifie l'ensemble. Un petit plaisir de cinéma, généreux et mis en scène par un grand cinéaste dont j'ai hâte de poursuivre la filmographie.
Je suis fan de Papa Schultz (Stalag 13), mais je ne savais pas qu'il existait un film avant la série ! Les personnage sont moins peaufinés que dans la série, mais c'est un film plaisant à voir !
Un an après "Le gouffre aux chimères", Billy Wilder tourne "Stalag 17" que je suis allé voir hier soir au reflet Médicis. Le changement est total. On passe de la Californie à la Bavière, de la presse à scandales à la Seconde guerre mondiale. L'action de "Stalag 17" se passe dans un camp de prisonniers. Ce qui pourrait sembler banal aujourd'hui, pour qui a été élevé devant "La grande évasion", "Le pont de la rivière Kwaï" ou "Papa Schultz", ne l'était pas en 1952 : c'était la première fois qu'on filmait la guerre autrement que depuis le champ de bataille. D'ailleurs le film de Billy Wilder vaut témoignage : la fraternité des baraquements, l'attente fébrile du courrier et des colis de la Croix-rouge, le marché noir, les frustrations sexuelles (quand Shapiro se travestit pour le bal de Noël, on pense immédiatement à Jacky Lennon dans "Certains l'aiment chaud"). En bon héritier de Lubitsch, Wilder déploie une ironie dévastatrice, parfois presque clownesque, qui vise autant les geôliers allemands que les prisonniers américains eux-mêmes. Mais au-delà de ces traits d'humour potaches, Wilder filme comme dans "Boulevard du Crépuscule" une société rongée par le doute qui lui fait croire qu'un espion se cache parmi elle. L'espion n'est évidemment pas celui qu'on croit, William Holden jouant avec un stoïcisme qui lui vaudra un Oscar le rôle du bouc-émissaire injustement soupçonné. Film sur la fraternité humaine, sur la lâcheté aussi, "Stalag 17" compte parmi les œuvres méconnues de Billy Wilder. Mais l'œuvre mineure d'un des plus grands réalisateurs américains dépasse de la tête et des épaules l'essentiel de la production cinématographique du moment.