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Charlotte28
130 abonnés
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3,0
Publiée le 15 août 2024
Mélangeant tonalité burlesque et dramatique, la narration déconcerte sans permette d'adhésion totale; quand aux thèmes de la manipulation, de l'héroïsme ou de la survie mentale s'opposent des gags puérils, du comique farcesque ou de ridicules personnages, il est ardu de s'y retrouver! Heureusement la réalisation, la trame principale ainsi que les comédiens donnent quelque crédit à l'ensemble. Particulier.
Ce film est un huis clos ou presque, on est immergé dans un des stalag où sont retenus des soldats américains, et plus précisément dans un des baraquement de ce stalag. L'intrigue est intéressante: un espion allemand a été intégré au groupe de prisonnier tandis que des idées d'évasion se mettent en place. On retrouve W. Holden et le jeune Peter Graves, celui de la série Mission Impossible, qu'on reconnait à peine. C'est un grand rôle pour Holden et il a d'ailleurs reçu un Oscar pour sa prestation. Néanmoins il y a quelques longueurs, la vie du stalag est moyennement intéressante et les décors font un peu papier-mâché. A noter que la série comique Papa Schultz est bien tirée de ce film.
Film de 1953 en noir et blanc. Encore une autre façon d'exploiter le thème des camps ! Trouver qui trahit les cachettes et secrets dans le stalag. L'histoire est bien ficelée même si peut-être un peu longue. 3/5
L'autre grand classique du film de guerre dans un camp de prisonniers, " La grande évasion", a vraiment des airs de famille avec le "Stalag 17" de Wilder. Ceci dit, en dépit de la qualité du suspense et de la prestation remarquable de William Holden, pour laquelle il reçut d'ailleurs l'Oscar du meilleur acteur, le mélange entre drame et comédie est bancal et nuit aux deux, Wilder n'ayant pas voulu choisir. De plus, les passages burlesques tirés vers l'outrance et animés par un duo d'acteurs, censés détendre la tension dramatique, sont rarement amusants..
Une comédie qui se déroule dans un camp de prisonniers, voilà qui devait être novateur en 1952 ! Billy Wilder le justifie d’entrée par la voix du narrateur, qui explique qu’il en a assez des films habituels d’aviateurs, de combats et d’exploits. Pas d‘héroïsme en effet ici, mais un mélange de regard, plutôt cynique, sur les hommes, et, surtout, de comédie. En effet le personnage principal n’est pas un « héros » ; mais un opportuniste pourvu d’une capacité d’invention, d’initiative et de calcul, et d’un grand sang-froid, qui lui permettent de « réussir » (ici de s’en tirer) mieux que le commun des mortels ; toujours motivé par son intérêt personnel, peu concerné par les questions morales, il est l’image de l’entrepreneur libéral. Wilder n’a pas d’empathie pour lui, ni d’ailleurs pour ses codétenus qui se laissent aller au panurgisme facile et à la vindicte populaire. L’humour prend plusieurs formes, celle de la comédie scintillante, typique du cinéaste, celle du burlesque (on peut même penser à Laurel et Hardy), et parfois celle du comique troupier un peu lourdaud. Le film, ponctué de quelques vrais moments d’émotion (la lettre de la femme qui a « trouvé » un bébé) et de belles trouvailles de mise en scène (l’ombre de la lampe, objet si symbolique), est une réussite, même s’il reste en deçà des meilleurs de son auteur.
Évocation par Billy Wilder de la vie des prisonniers d’un stalag en Allemagne durant la seconde guerre mondiale, sous la forme d’un film imparfait mais prenant et plein d’autodérision, mêlant humour, thriller et drame, servi par un casting impeccable, avec notamment William Holden qui décrocha un Oscar. 3,25
Avec ce film sur les prisonniers de guerre dans les camps allemands durant la Deuxième Guerre mondiale, Billy Wilder allie subtilement suspense et humour parfois burlesque. Suspense, parce que l’identification du traître parmi les détenus nous tient en haleine jusqu’à la fin. Humour, parce que certaines séquences dans la prison peuvent faire croire qu’il s’agit davantage d’une colonie de vacances. Mais n’oublions pas que le cinéaste aime les comédies décalées (« Certains l’aiment chaud », etc.) et rappelons-nous que sa mère, notamment, est morte dans les camps de concentration. Il ne s’agit donc pas d’un simple trait de légèreté. Les acteurs sont justes, en particulier William Holden qui obtiendra l’Oscar du meilleur acteur en 1954 pour son rôle. Bref, la dénonciation satirique d’une grande tragédie humaine.
Un assez bon divertissement dans ce camp de prisonniers. J'ai aimé le final et le déroulement du film n'est pas mauvais. On y voit la vie de prisonniers militaires, avec trafics, jeux, soupçons, cachettes... A découvrir, le film vieilli relativement bien.
Le problème est de comprendre ce que l'on regarde, car visionner ce film comme un drame le fera automatiquement taxer de caricatural, de manichéiste voire de bouffonnerie. Mais justement ce n'est pas un drame mais une comédie incluant, contexte oblige, des éléments dramatiques voire tragiques. Le pari était donc difficile et il est tenu en partie mais en partie seulement grâce au génie de la mise en scène de Billy Wilder. On pourra regretter qu'il pousse parfois le bouchon un peu loin, que certaines scènes s'éternisent, que les deux bouffons de service deviennent envahissants et aussi le jeu très fadasse du lieutenant. Mais ça reste néanmoins très bon avec un excellent William Holden et un surprenant Otto Preminger.
Un Stalag est un camp de prisonnier allemand durant la 2nde Guerre Mondiale. Toute l’action va se dérouler au sein d’un Stalag proche de la frontière autrichienne. Dans une baraque, les sous officiers américains ne pensent qu’à organiser leur évasion. Mais voilà, chaque fois qu’ils ont un plan, les allemands leur tombent dessus. Un traitre est parmi eux… Ils pensent l’avoir débusquer et le mettent à l’écart. Nous spectateurs continuons de chercher la taupe, sachant qu’ils se trompent de cible. Dans un final très intelligent et ménageant bien le suspense et la tension, les masques tomberont. Ce film décrit habilement tout le quotidien de ces prisonniers de guerre : les plans d’évasion, la nostalgie du pays, les fêtes, l’ennui,… Le scénario est aussi bien ficelé et habilement filmé ; Wilder est aux manettes. Mais ce film arrive à un tournant cinématographique de ce gigantesque réalisateur et il a littéralement « le cul entre deux chaises ». Il fait ses gammes pour les films suivant et on retrouve déjà quelques éléments de son prochain qui sera un chef d’œuvre « Sunset Boulevard » tout en restant ici encore assez classique. Wilder décide aussi d’enfiler les situations potaches comme dans un film à sketchs dans un film au propos sérieux. Il fait là aussi ses armes pour ce qui fera son succès dans les années suivantes, les comédies. Pour preuve son film inspira la télévision et la série des 60’s américaines : « Papa Schultz » ; de nombreuses fois on a l’impression d’y être. Difficile d’adhérer complètement à un film qui ne choisit jamais entre drame historique et comédie… Perturbant comme l’est aussi mais dans une moindre mesure « Mash » qui donnera aussi lieu à une série à sktech US… Comme quoi !
Un peu daté mais rondement mené, Stalag 17 dévoile le quotidien des prisonniers de guerre tout au long d'une intrigue mêlant allègrement suspense, drame et comédie. Quelques longueurs à déplorer, mais cela passe au second plan au vu de quelques séquences jubilatoires et du jeu des acteurs, absolument impeccable.
C'est du théâtre (très moyen) filmé, terriblement bavard (les deux personnages "comiques") malheureusement, et tout le talent de Wilder pour aérer autant que possible n'y change rien. Mais quelques scènes superbes (le plan final entre autres) sauvent le film de la médiocrité tout comme W. Holden et O. Preminger Dommage. Dans une situation analogue, "La grande illusion" c'est autre chose...
Juste après le sublime “Sunset Boulevard” Billy Wilder et William Holden font à nouveau équipe pour un film satirique qui a pour ambition de mettre à bas les canons du film de guerre en introduisant un climat de comédie sur une histoire de traitrise au sein d’un groupe de prisonniers. Mais à vouloir jouer au plus malin, Wilder finit par se prendre les pieds dans le tapis. L’ambiance dans le stalag 17 ressemble un peu trop à une cour de récréation et l’on a du mal à croire que tous ses hommes loin de leur famille et qui ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés passent leur temps à organiser des soirées où ils dansent enlacés dans les bras les uns des autres. Dans le genre parodique, Robert Altman qui osera aller beaucoup plus loin livrera un pamphlet plus percutant avec "MASH". Wilder dans le mélange des genres à pris le risque de ternir un peu les deux faces de son ouvrage. C’est dommage car le volet suspense de “Stalag 17” est bien plutôt bien vu. Neuf ans plus tard Wilder mettra dans le mille avec “Certains l’aiment chaud”. Nous dirons donc que “Stalag 17” a permis à Wilder d’effectuer la transition en douceur du film noir vers le genre comique qu’il affectionnera tout au long des sixties.
Déçue par ce Wilder. On peine à rester dans l'intrigue tant les clowneries arrivent démesurément ici et là, à des moment inopportuns. Il a voulu faire deux films en un, une comédie à farces et un polar de guerre, malheureusement le second se fait bouffer par le premier.