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NeoLain
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4,0
Publiée le 27 octobre 2014
En presque fin de guerre, dans un camp allemand, une petite troupe de prisonniers américains enjoué passe leur temps à faire des paris avec des clopes et cherchent aussi à savoir qui à balancer deux de leurs amis qui tentait une évasion. Qui peut bien être le coupable ? se trouve t-il au sein du groupe ? Bonne interprétations de tous les acteurs, notamment William Holden que son clan en premier et l'acteur Peter Graves pas loin de son tout début de carrière. Stalag 17 évadera facilement son spectateur avec de la comédie et du drame comme repas chaud.
Je n'ai pas été déçu, mélange de papa shultz et de la grande évasion, le casting est bien, certaines scènes vont loin, je pense à celle ou tous les prisonniers du baraquement sont en hitler !
Qui a dit que c'était un chef d’œuvre? Malgré cela c'est un film beaucoup plus marrant que les films à gags téléphonés actuels (qui ne sont pas marrants d'ailleurs). Un film à l'image superbe qui marrie le drame et les gags. Les acteurs sont excellents. Gardez à l'esprit que ce film a 60 ans au compteur!
Pour son onzième film « Stalag 17 » (si on compte « Death Mills », un documentaire qui retrace la découverte des camps de concentrations par les alliés), Billy Wilder nous emmène dans un camp allemand (le « Stalag 17 ») durant la seconde guerre mondiale où ont échoués des prisonniers américains. Alors qu’ils vivent plutôt bien, tout change lorsque deux d’entre eux sont impitoyablement tués lors d’une tentative d’évasion et peu à peu l’idée qu’un traitre puisse se trouver parmi eux germe dans l’esprit de certains. Billy Wilder mélange brillamment différents genres que ce soit le drame, l’humour ou la guerre. Sa mise en scène est excellente, capable de créer un climat de plus en plus sombre et oppressant qui nous tient en haleine de bout en bout et n’oublie jamais quelques petites touches humoristiques sans aucune lourdeur. Il décrit la vie dans un camp et plus particulièrement quand il y a de la suspicion dans l’air, il se livre à une étude des relations humaines entre confiance aveugle, mensonge ou encore lynchage. Il filme au plus près des personnages, on se croirait dans les camps avec eux et arrive donc à nous faire passer par divers émotions et nous faire ressentir ce qu’il ressente. Il maintient le suspense tout le long du film et de différentes manières, que ce soit sur le fait qu’il y ait un traitre ou non, qui ça peut être, comment ils vont le découvrir… La galerie de personnages est passionnante que ce soit ceux que l’on voit peu, les protagonistes à l’image du sergent Sefton, cynique, malin et profiteurs ou les Allemands et en particulier le commandant du camps. D’ailleurs ce dernier est joué par le brillant cinéaste Otto Preminger (metteur en scène de « Laura », « Exodus » ou encore « Autopsie pour un meurtre ») qui se fond à merveille dans son personnage et que dire de William Holden, encore une fois fabuleux et justement récompensé par l’oscar du meilleur acteur pour ce rôle. Il donne de la profondeur à son personnage, d’abord comme simple profiteur, malin et cynique puis en le faisant évoluer. Les autres interprétations sont tout aussi impeccables. L’un des chefs d’œuvre de Billy Wilder, un brillant exercice de styles qui nous fera passer par diverses émotions, très bien interprété et réalisé.
Quand je vois la qualité de Stalag 17 et du peu d'autres Wilder que j'ai vu, je me demande pourquoi je n'en vois décidément pas plus. L'occasion était trop bonne, c'était la fin des examens, le jour de mon anniversaire et le film passait au cinéma. Et ce film est juste un pur bonheur à savourer sans faim. Ce film est un sommet de comédie dramatique. Wilder marie parfaitement la noirceur de l'âme humaine avec une légèreté très appréciable. Car Stalag 17 est très drôle, ce qui le différencie largement de La Grande Evasion et de La Grande Illusion (que de grands films aussi d'ailleurs, sans vouloir tomber dans le jeu de mots bas de gamme). Le camp de prisonniers est ici tourné en dérision avec une délectable espièglerie. Déjà ça fait plaisir de voir un anti-héros en personnage principal, le personnage d'Holden est un homme bourré de défauts, qui cherche surtout à défendre ses intérêts par opportunisme. Et j'aime ce genre de personnages, loin d'être lisse et qui obtient ainsi directement ma sympathie.
Dans l'ensemble je trouve l'écriture des personnages assez remarquable. Chacun a son temps de présence à l'écran, sa personnalité à développer et ça rend ce camp très vivant, avec des portraits atypiques et souvent réussis. Le duo Animal-Shapiro est juste irrésistible, à la fois drôle et touchant. A l'image du film d'ailleurs. Et on le sent qu'ils se font plaisir dans ce film, Preminger tenant ici un rôle de commandant de camp dans un registre burlesque juste réjouissant. La scène des bottes et du téléphone est un sommet d'humour, avec cette dose de malice qui parsème toujours le film et le rend plus qu'agréable.
Pour autant le film ne se concentre pas uniquement sur l'aspect comédie bien que celui-ci soit très présent. Il y a une part tragique dans Stalag 17 qui ne délaisse pas les instants moins glorieux où l'homme dénonce, trahit, juge ou s'indiffère. Le film prend alors la forme d'un jeu de pistes, mêlant ainsi le sérieux au comique avec une aisance remarquable. C'est tout le talent de Wilder d'opposer autant de registres sans que cela choque. L'ensemble est très fluide grâce à une mise en scène particulièrement réussie et un rythme prenant. Les 2 heures sont passées à vitesse grand V pour ma part car Wilder prend le temps de développer cet univers atypique et les personnages qui l'animent.
Bourré d'humour et pourtant si cynique, Stalag 17 est une oeuvre unique, particulièrement habile, brillante et cohérente. Car le ton du film peut paraître déroutant à première vue, mais Wilder use d'un scénario précis et efficace qui ne rend aucune scène superflue et fluidifie l'ensemble. Un petit plaisir de cinéma, généreux et mis en scène par un grand cinéaste dont j'ai hâte de poursuivre la filmographie.
Je suis fan de Papa Schultz (Stalag 13), mais je ne savais pas qu'il existait un film avant la série ! Les personnage sont moins peaufinés que dans la série, mais c'est un film plaisant à voir !
Un an après "Le gouffre aux chimères", Billy Wilder tourne "Stalag 17" que je suis allé voir hier soir au reflet Médicis. Le changement est total. On passe de la Californie à la Bavière, de la presse à scandales à la Seconde guerre mondiale. L'action de "Stalag 17" se passe dans un camp de prisonniers. Ce qui pourrait sembler banal aujourd'hui, pour qui a été élevé devant "La grande évasion", "Le pont de la rivière Kwaï" ou "Papa Schultz", ne l'était pas en 1952 : c'était la première fois qu'on filmait la guerre autrement que depuis le champ de bataille. D'ailleurs le film de Billy Wilder vaut témoignage : la fraternité des baraquements, l'attente fébrile du courrier et des colis de la Croix-rouge, le marché noir, les frustrations sexuelles (quand Shapiro se travestit pour le bal de Noël, on pense immédiatement à Jacky Lennon dans "Certains l'aiment chaud"). En bon héritier de Lubitsch, Wilder déploie une ironie dévastatrice, parfois presque clownesque, qui vise autant les geôliers allemands que les prisonniers américains eux-mêmes. Mais au-delà de ces traits d'humour potaches, Wilder filme comme dans "Boulevard du Crépuscule" une société rongée par le doute qui lui fait croire qu'un espion se cache parmi elle. L'espion n'est évidemment pas celui qu'on croit, William Holden jouant avec un stoïcisme qui lui vaudra un Oscar le rôle du bouc-émissaire injustement soupçonné. Film sur la fraternité humaine, sur la lâcheté aussi, "Stalag 17" compte parmi les œuvres méconnues de Billy Wilder. Mais l'œuvre mineure d'un des plus grands réalisateurs américains dépasse de la tête et des épaules l'essentiel de la production cinématographique du moment.
C'est du théâtre (très moyen) filmé, terriblement bavard (les deux personnages "comiques") malheureusement, et tout le talent de Wilder pour aérer autant que possible n'y change rien. Mais quelques scènes superbes (le plan final entre autres) sauvent le film de la médiocrité tout comme W. Holden et O. Preminger Dommage. Dans une situation analogue, "La grande illusion" c'est autre chose...
L’un des plus grands triomphes de Billy Wilder, et source de sa brouille avec les studios Paramount, est lié au cocktail détonnant qu’il a su faire entre le drame, le suspense, l’humour et la reconstitution historique issus la pièce Stalag 17, écrite par d’anciens prisonniers de guerre, qui connaissait elle-même un franc succès à Broadway. Réussir à mettre en scène un ton léger et à donner une dimension aussi émotionnelle aux personnages à partir du thème difficile des conditions de détentions des soldats américains pendant la seconde guerre mondiale dans des camps allemands est une la preuve du génie de ces scénaristes. La justesse de cette approche atypique d’un sujet propre aux tragédies humaines profite du jeu pertinent de ses comédiens, menés par William Holding qui méritât cet oscar du meilleur acteur qui lui échappa de peu deux ans plus tôt pour sa première collaboration avec Billy Wilder dans Boulevard du Crépusculaire.
Un huit clos maitrisé, le thème grave est détourné par le rocambolesque de chaque instant, tout est construit sur des situations improbables, on est jamais dans le réalisme. On peut être surpris par cette façon de traiter ce sujet, surpris par les pitreries des uns et la naïveté des autres, mais le ton est donné dès le départ et c’est une réelle satire, une pochade que Wilder a voulu nous offrir. Loin de se prendre au sérieux, il domine une fois de plus son art, l’art de la dérision, l’art de créer des chefs d’œuvre du cinéma.
Juste après le sublime “Sunset Boulevard” Billy Wilder et William Holden font à nouveau équipe pour un film satirique qui a pour ambition de mettre à bas les canons du film de guerre en introduisant un climat de comédie sur une histoire de traitrise au sein d’un groupe de prisonniers. Mais à vouloir jouer au plus malin, Wilder finit par se prendre les pieds dans le tapis. L’ambiance dans le stalag 17 ressemble un peu trop à une cour de récréation et l’on a du mal à croire que tous ses hommes loin de leur famille et qui ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés passent leur temps à organiser des soirées où ils dansent enlacés dans les bras les uns des autres. Dans le genre parodique, Robert Altman qui osera aller beaucoup plus loin livrera un pamphlet plus percutant avec "MASH". Wilder dans le mélange des genres à pris le risque de ternir un peu les deux faces de son ouvrage. C’est dommage car le volet suspense de “Stalag 17” est bien plutôt bien vu. Neuf ans plus tard Wilder mettra dans le mille avec “Certains l’aiment chaud”. Nous dirons donc que “Stalag 17” a permis à Wilder d’effectuer la transition en douceur du film noir vers le genre comique qu’il affectionnera tout au long des sixties.
Très bon film mais gâchés en partie par les pitreries de Robert Strauss et Harvey Lembeck car si je savais que Stalag 17 avait une dose d'humour par contre je ne m'attendais pas à du lourd du genre Abbott et Costello (seul le moment ou il croit danser avec Betty Crable m'a fait rire) sinon en-dehors de ça Stalag 17 est un excellent film doté d'un réel suspense. Au niveau de l'interprétation de William Holden je crois savoir qu'il a eu un Oscar mais personnellement je l'ai préféré dans Sunset Boulevard.
Encore une fois, Billy Wilder nous offre une pépite du cinéma. Au début, surpris par ce camp de prisonnier qui prend des allures de colonies de vacances, on est finalement plongé et oppressé au cœur du stalag 17. Les gags cartoonesques et savoureux sont des éclats au milieu de l'oppression, les personnages sont merveilleux et on a l'impression de les connaître depuis toujours. Enfin, William Holden est magistral.