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mistermyster
59 abonnés
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4,0
Publiée le 28 avril 2013
Un huit clos maitrisé, le thème grave est détourné par le rocambolesque de chaque instant, tout est construit sur des situations improbables, on est jamais dans le réalisme. On peut être surpris par cette façon de traiter ce sujet, surpris par les pitreries des uns et la naïveté des autres, mais le ton est donné dès le départ et c’est une réelle satire, une pochade que Wilder a voulu nous offrir. Loin de se prendre au sérieux, il domine une fois de plus son art, l’art de la dérision, l’art de créer des chefs d’œuvre du cinéma.
Quand je vois la qualité de Stalag 17 et du peu d'autres Wilder que j'ai vu, je me demande pourquoi je n'en vois décidément pas plus. L'occasion était trop bonne, c'était la fin des examens, le jour de mon anniversaire et le film passait au cinéma. Et ce film est juste un pur bonheur à savourer sans faim. Ce film est un sommet de comédie dramatique. Wilder marie parfaitement la noirceur de l'âme humaine avec une légèreté très appréciable. Car Stalag 17 est très drôle, ce qui le différencie largement de La Grande Evasion et de La Grande Illusion (que de grands films aussi d'ailleurs, sans vouloir tomber dans le jeu de mots bas de gamme). Le camp de prisonniers est ici tourné en dérision avec une délectable espièglerie. Déjà ça fait plaisir de voir un anti-héros en personnage principal, le personnage d'Holden est un homme bourré de défauts, qui cherche surtout à défendre ses intérêts par opportunisme. Et j'aime ce genre de personnages, loin d'être lisse et qui obtient ainsi directement ma sympathie.
Dans l'ensemble je trouve l'écriture des personnages assez remarquable. Chacun a son temps de présence à l'écran, sa personnalité à développer et ça rend ce camp très vivant, avec des portraits atypiques et souvent réussis. Le duo Animal-Shapiro est juste irrésistible, à la fois drôle et touchant. A l'image du film d'ailleurs. Et on le sent qu'ils se font plaisir dans ce film, Preminger tenant ici un rôle de commandant de camp dans un registre burlesque juste réjouissant. La scène des bottes et du téléphone est un sommet d'humour, avec cette dose de malice qui parsème toujours le film et le rend plus qu'agréable.
Pour autant le film ne se concentre pas uniquement sur l'aspect comédie bien que celui-ci soit très présent. Il y a une part tragique dans Stalag 17 qui ne délaisse pas les instants moins glorieux où l'homme dénonce, trahit, juge ou s'indiffère. Le film prend alors la forme d'un jeu de pistes, mêlant ainsi le sérieux au comique avec une aisance remarquable. C'est tout le talent de Wilder d'opposer autant de registres sans que cela choque. L'ensemble est très fluide grâce à une mise en scène particulièrement réussie et un rythme prenant. Les 2 heures sont passées à vitesse grand V pour ma part car Wilder prend le temps de développer cet univers atypique et les personnages qui l'animent.
Bourré d'humour et pourtant si cynique, Stalag 17 est une oeuvre unique, particulièrement habile, brillante et cohérente. Car le ton du film peut paraître déroutant à première vue, mais Wilder use d'un scénario précis et efficace qui ne rend aucune scène superflue et fluidifie l'ensemble. Un petit plaisir de cinéma, généreux et mis en scène par un grand cinéaste dont j'ai hâte de poursuivre la filmographie.
C'est du théâtre (très moyen) filmé, terriblement bavard (les deux personnages "comiques") malheureusement, et tout le talent de Wilder pour aérer autant que possible n'y change rien. Mais quelques scènes superbes (le plan final entre autres) sauvent le film de la médiocrité tout comme W. Holden et O. Preminger Dommage. Dans une situation analogue, "La grande illusion" c'est autre chose...
Sombre et joyeux, ludique mais tendu, huis clos dénué de la moindre claustrophobie. Vous n'aimez pas les films de prisonniers ? Vous aimerez quand même celui-là, qui ne ressemble à rien de ce que vous avez pu voir, et certainement pas la grande évasion, quoique nombreux furent les films de prisonniers qui par la suite s'en inspirèrent. William Holden, passe-partout fétiche de Wilder, campe un anti-héros pour lequel on éprouve immédiatement de la sympathie. Les scènes sont parfaitement découpées et les actions rondement menées. Tout est décrit avec minutie, restituant une ambiance directe, comme si on y était. Si ce n'est pas une comédie, l'humour ne manque pas. ET bien que ce ne soit pas un film de guerre, la stratégie s'y invite régulièrement, avec intelligence. On pourra considérer que ce film ne fait pas le poids face à certains monuments de Wilder, ou des films de Guerre ; c'est vrai. Mais il bénéficie d'un savoir faire et d'une clarté suffisants pour qu'on y trouve plus qu'un divertissement. Disons que c'est le divertissement façon Wilder : haut de gamme, dont le postulat semble être, envers et contre toute attente, et quoiqu'il s'en défende, de ne jamais prendre les spectateurs pour des imbéciles.
l'Un des premiers films de l'histoire a faire un film de guerre qui se concentre sur les camps de prisonniers et leurs résidents. Un grand film de Billy Wilder avec des acteurs exceptionnels et en tête de casting le grand William Holden ! Un film a la fois tres touchant, dramatique mais aussi avec quelques airs de comédie légère, comme sait bien les faire le cinéaste... Une bande-originale géniale et un scenario parfait pour un tres grand film de guerre. Une référence !
Personnellement je suis gêné par l'incursion de la comédie dans ce type de film Au début deux morts et on nous fait rigoler avec des blagues de potache. Ça pose un problème. Ensuite ça devient encore pire avec les deux guignols de service et le commandant allemand qui fait copain-copain avec les prisonniers. Ridicule. Je savais pas que les américains avaient aussi leurs "bidasses en folie"
Cette histoire de G I' s enfermés dans leur stalag évolue en eaux troubles : tantôt comiques, tantôt dramatiques. Mais le passage de l'une à l'autre tonalité se fait maladroitement. Il est diantrement difficile de trouver sympathiques des types qui tabassent un camarade à l'air trop coupable pour ne pas être innocent. Un bouc-émissaire en somme. Ce troupeau de benêts et mi-niais se comporte en bande face à l'individu prospère ; comme les nazis face aux juifs. Absence totale de jugeotte et analyse. Le scénario ne les épargnent pas beaucoup. Les incohérences sont légions. Le bât blesse également dans la réalisation ultra pépère et ordinaire de l'ami Wilder. Ainsi, le couple Strauss/Lembeck : duo de comiques grimaçants , à l'humour au ras- des- paquerettes relevant du burlesque physique qui finit très vite par lasser puis par irriter. Soixante-dix ans ont passé et ce type de pantalonnade , relevant du numéro de clowns , est tombé en complète désuétude. Rien de bien folichon à se mettre sous la dent, si ce n'est peut-être la prestation de William Holden qui donne à son personnage l' épaisseur nécessaire. Heureusement, Billy Wilder a fait nettement mieux par la suite : ouf !
Un classique du film de prison et de guerre aussi. Scénario très solide avec pas mal d'évènements pas une seconde d'ennui, plusieurs scènes marrantes. William Holden charismatique, la dernière partie est très bien avec du suspense et de rebondissements. Pas le film de Wilder le mieux écrit mais tout de même de grande qualité de ce côté là.
Une comédie militaire exceptionnelle notamment en ce qui concerne le scénario qui est cousu de fil blanc. C'est net, drôle et les deux heures passent sans qu'on s'en aperçoive. Une comédie qui ravira tous les amateurs et le fait que ce film est 56 ans maintenant ne les dérangera en rien!!
Très bon film mais gâchés en partie par les pitreries de Robert Strauss et Harvey Lembeck car si je savais que Stalag 17 avait une dose d'humour par contre je ne m'attendais pas à du lourd du genre Abbott et Costello (seul le moment ou il croit danser avec Betty Crable m'a fait rire) sinon en-dehors de ça Stalag 17 est un excellent film doté d'un réel suspense. Au niveau de l'interprétation de William Holden je crois savoir qu'il a eu un Oscar mais personnellement je l'ai préféré dans Sunset Boulevard.
Comment faire un film drôle, leger, intelligent sur un camp de prisonniers de la deuxième guerre mondiale? Billy Wilder réussit encore parfaitement, sans manichéisme, sans lourdeurs, sans caricatures. Une petite merveille!
Film assez caricatural du camp de prisonniers de guerre durant la Seconde Guerre mondiale, en Allemagne. Dommage que certains personnages américains fassent vraiment bourrins, des idiots congénitaux, que cela en est lassant. Autrement, l’intrigue est assez simpliste, l’intérêt en est limité. Scénario tiré d’une pièce de théâtre, ça se sent vraiment et on est pratiquement dans une comédie de guerre, c’est pour dire !
Cette première adaptation à l'écran d'une pièce de théâtre à succès, est un petit cru. Le scénario est trop faible et tiré par les cheveux, pour tenir véritablement debout. L'omniprésence des deux personnages "bouffons" au burlesque anachronique, n'aide pas à révéler ce drame quasi huis clos. dont les protagonistes nous sont au final peu dépeints. Les apparitions du grand William Holden sont paradoxalement trop rares au regard de son rôle et la proximité avec "La Grande illusion" d'une part, puis surtout "La Grande Evasion", avec leurs personnages charismatiques largement dépeints, est a posteriori bien cruelle.
Je viens de voir Stalag 17 et quelle déception. Mais c'est quoi ce truc ? On dirait un mélange des Marx Brothers et de Laurel et Hardy dans un camp de vacance. Mais c'est quoi tous ces clowns qui font la fête après la mort des deux évadés du début ? Que de scènes ridicules à répétition. ( Le volley bal avec l'allemand, la peinture avec les deux mongoliens de service...) Et puis cette scène interminable et très gênante où tous les hommes dansent collé serrés joue contre joue...Mon grand père me racontait ses 2 années passées dans un camp de prisonnier en Allemagne et on ne peut pas dire que ça ressemblait vraiment à ce club méditerranée. Dommage car le sujet aurait mérité d'être traité sérieusement...Nul.