Avis sur Superflic se déchaîne

Soyons tout à fait honnête, Superflic se déchaine, est un nanar, mais un vrai, pas un navet. Il est symptomatique de la différence entre les deux. En effet, il est vraiment très bête, vraiment balourd, mais en même temps on ne s’ennuie, pas, c’est généreux.
Honnêtement il y a longtemps que je n’espère plus grand-chose du réalisateur, en dehors du registre navet ou nanar. Ici il nous propose une mise en scène foutraque, avec des décors minimalistes, une photographie sans relief, le tout servi par une bande son d’une ringardise assumée ! Le film nous propose en effet beaucoup de numéros de cabaret, de chansons, et c’est souvent ridicule ! Ça fait au moins 30 ans de plus, nous ramenant avant Ah les belles bacchantes dans un registre approchant ! Après, en dépit de ces ratages manifestes, le film est rythmé, et finalement on se surprend parfois de le trouver drôle ! Le strip Question pour un champion à la fin est amusant, et il y a des gags d’une lourdeur telle (Harry Kossek !) qu’on en vient à rire ! Honnêtement l’humour est d’une rare nullité, mais c’est tellement ringard, pathétique, qu’on rigole quand même ! A noter que l’introduction du film va très vite vous faire savoir si vous allez apprécier, ou si vous allez être réfractaires !
Le scénario est totalement vide. Le film enchaine les pantalonnades, entrecoupées de numéros de cabarets, de scènes avec la speakerine, en fait il n’y a pas d’histoire. A l’image d’Ah les belles bacchantes, ce film se contente essentiellement d’enchainer les énormités, portées par un casting qui vaut son pesant de cacahuète. Paul Préboist fait son cabotin avec un numéro bien usé, et il est entouré de seconds rôles du pauvre (dont un terrible sosie cabotin de Louis de Funès !), avec néanmoins un casting féminin très sexy, mais jouant, à l’image de la grande majorité du casting, comme une patate ! Les dialogues aberrants sont récités à l’arrache par des acteurs dont la carrière ne décolla guère par la suite.
En fait Superflic se déchaine est un nanar, c’est sûr. Maintenant je ne me suis pas ennuyé au visionnage. Comme dirait l’autre, c’est c** mais c’est bon ! Pas forcément très bon, mais c’est rythmé, généreux, d’une bêtise crasse, mais parfois je préfère un idiot sympathique à un intelligent prétentieux. Je préfère une cuisse de poulet généreuse que le petit pois d’un resto gastronomique. Je ne peux pas décemment donner la moyenne, mais si vous aimez les nanars, les vrais, précipitez-vous ! 2

Le film de Jean-Claude Roy profite des succès de Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (1980) & Y a-t-il enfin un pilote dans l' avion ? (1982) pour nommer son film Y a-t-il un pirate sur l'antenne ? (1983), hélas pour lui, cela n’empêchera pas son film d’être un véritable bide au box office lors de sa sortie dans l’hexagone, obligeant le distributeur à modifier le titre pour son exploitation en VHS (ou à la télévision), sous le titre « Superflic se déchaîne ». A la réalisation de ce navet (pour être polis car en réalité, on est réellement face à une bouse), on retrouve Jean-Claude Roy, spécialiste du cinéma pornographique dans les années 75 à fin 80. Armez-vous patience si vous tentez de voir cette nullité introuvable à l’heure d’aujourd’hui (qui voudrait se donner la peine de l’éditer en DVD ?). L’histoire est ringarde et les acteurs tous aussi exécrables les uns que les autres.

Quand on découvre le contenu de ce navet sur patte on comprend à quel point il est difficile de le trouver. D'ailleurs si je n'étais pas tombé dessus par hasard, je n'en n'aurais probablement jamais entendu parler. Le début annonce une comédie complètement barrée, style la maison des fous dans "Les Douze Travaux d'Astérix", et ça part plutôt bien. Mais trop vite, beaucoup trop vite, la médiocrité recouvre à tout, à tel point que lorsque Jean-Claude Roy se met à faire des références cinématographiques tout azimute, aussi maladroites que balourdes et surtout inutiles, on bascule carrément dans la nullité profonde. Le tout est exagéré et les acteurs se croient drôle alors qu'ils ne le sont pas. Et le pire, si j'ose dire, vient des chansons ringardes et horriblement kitsch qui feraient presque passer certains films des années 60 pour des sommets de modernité. Définitivement nul et condamné à l'oubli dans la mémoire collective...

Le nanar absolu, on a droit aux blagues dans le genre...Un type cherche quelqu'un dans une entreprise audio-visuelle, il ouvre une porte et une fille est en train de repasser un pantalon: "Pardon la pièce b-2012, svp?"..."La personne qui aurait pu vous le dire est partie déjeuner, mais si vous voulez vous pouvez toujours repasser..."(!). Les "acteurs" jouent extrêmement mal, car la plupart d'entre eux n'en sont pas, avec une palme pour Jean-Claude Arnaud, qui lui en est un !
On a droit à, trois gugusses qui dansent (rejoignè par deux filles...ça fait cinq), un faux handicapè, un faux Serrault, des nones dénudées, les gugusses qui provoquent des catastrophes naturelles rien qu'en croquant du chocolat (!!!!), on a droit à tous...Mais je vous laisse dans l'humour de ce nanar incroyable avec : "Vous etes priè de laisse l'évêché aussi propre que vous l'avez trouvé !" (sic)

Ce film dresse la critique du pouvoir dont dispose la télévision, les médias. Un groupe de jeunes veut contrer ce pouvoir en mettant sur pieds sa propre chaîne « Canal Soleil ». Ils diffusent en émettant des interférences lors du journal télévisé. Cette émission remporte bientôt un succès phénoménal et bouleverse la loi instaurée par un directeur tv. Le film n'a pas peur du ridicule, il met le paquet dans les scènes absurdes. L'incompétence de la police française de l'époque est clairement dénoncée ici par l'absurde. Difficile de comprendre comment des acteurs de renom ont accepté de jouer dans ce film. La plupart d'entre eux (par exemple: Paul Preboist) n'étaient efficaces que dans des seconds rôles (donnant la réplique aux plus grands). Ici, les acteurs deviennent vite agaçants car on assiste à des jeux de mots fort simplistes et un comique « facile ». Cependant, parfois, c'est tellement gros que cela en devient drôle. Et je trouve le concept fort d'actualité, quand on regarde certaines émissions « arnaques » qui ont du succès aujourd'hui, ça fait souvent très peur. L'humanité décline à ce niveau, c'est incontestable.

Peut-être un des pires films de toute l'histoire du cinéma. Mais il faut lui pardonner : c'est un nanar. En revanche un certain charme se dégage: dans le jeu outrancier des acteurs, dans les parodies des stéréotypes de genres cinématographiques, et les gags ( tout de même assez décevant pour un nanar). On rit par moment, le film est tellement plat et stéréotypé qu'il devient drôle. Ce n'est pas par sa lourdeur ( comme les Pecas) qu'il est amusant, mais bien par sa platitude. A voir comme une curiosité sans se plaindre de la nullité de la réalisation, le film n'a pas été tourné pour cela (ou peut-être que si justement?).Ajoutez aussi un Préboist à votre culture nanaresque pour briller en soirée!

La presence de Paul Préboist est une catastrophe qui plombe ce film plein d'énergie. Sans tête d'affiche il n'aurait pas était produit, en supprimant tout les plans où intervient on préserve la faraicheur de ce film, plein de facéties anti-systéme