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Un visiteur
4,0
Publiée le 2 mars 2019
Si dans une première partie le film peine à démarrer, tout en étant plus que honorable, la superbe entrée en scène du personnage interprété par Kim Novak change et dynamise la donne, car on rentre clairement dans une dimension dans laquelle la conception bourgeoise du couple est sérieusement, même si avec humour, remise en question. Au final, heureusement le rêve américain reste d'actualité, même si soumis au regard détaché de ce vieux renard empreint de culture judéo mittel européenne qu'est Billy Wilder. Dans cette deuxième partie du film, on retrouve la patte européenne de ce grand metteur en scène, comme d'ailleurs dans tous ses grands films, il ne s'agit plus tout à fait d'un film américain. A voir, sans attendre le chef d'œuvre, mais tout de même un délicieux régal..
Cette comedie légère est débridée de Billy Wilder est à la fois dynamique et tres distrayante. On est transporté au cœur des années 60, période heureuse, où les gens savaient vivre de façon insouciante sans s'encombrer d'une morale dite bien pensante qui les bridait souvent. Kim Novak et Felicia Farr sont craquantes dans leur personnage de femme coquines. Dean Martin joue bien son rôle de cavaleur invétéré au mains baladeuses qui par moment se fait remettre à sa place lorsqu'il veut brûler des etapes. Quant à Ray Walston il en fait parfois un peu trop mais c'est normal puisqu'en fin de compte c'est l'idiot de la farce. En conclusion ce film de Wilder mal connu, permet de passer un agréable moment et révèle une fois de plus le talent de ce réalisateur génial dont l'œuvre est une véritable caverne d'ali Baba.
Ce qui est épatant dans cette comédie de billy Wilder c'est sa modernité. Nous somme mine de rien en 1964 dans une industrie du cinéma cadenassée et sous couvert d'une parodie du jaloux classique Wilder nous fait exploser les codes sans en avoir l'air. Ceux du vaudeville sont en place , mais si on y regarde de près, le mâle blanc classique en prend pour son grade, entre le benêt jaloux et le playboy veule joué de manière impeccable par Waltson et Martin. Le mariage devient cet endroit ou l'hypocrisie règne en maitre et la pudibonderie de l'époque s'impose alors même que personne n'y croit , on notera que la femme bien sous tout rapport jouera les prostituées tandis que son opposée se glissera dans sa peau, ce qui peut être analyser de diverses manières. Ce plan à 4 qui ne s'affiche pas uniquement ici pour cause de bonne morale se déroule sous nos yeux dans une parfaite fluidité , avec une kim novak parfaite en tout point. Wilder évite toute grivoiserie gratuite, et nous prend de cours sur la fin en faisant imploser les attendus de ce genre de comédie. Il peut encore aujourd'hui se savourer sans modération.