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Un visiteur
4,0
Publiée le 5 janvier 2012
Wilder s'attaque à la jalousie avec son brio habituel et les acteurs sont excellents. Le seul défaut du film se trouve dans les situations parfois trop téléphonées, du coup il y a quelques temps morts. L'énergie d'un Jack Lemon aurait sans doute gommé ce défaut.
Un film profondément théâtral, dans la veine de ce que Wilder a proposé avec 7 ans de réflexion une décennie plus tôt : une histoire de fantasmes masculins et de femme-objet, à l’intérieur d’un cadre spatio-temporel resserré, avec des acteurs en surrégime. Le machisme du récit n’est pas le plus gênant, puisqu’il est en quelque sorte exhibé et problématisé par le scénario. Par contre, le machisme de l’humour m’a paru particulièrement embarrassant, même pour l’époque. Dans 7 ans de réflexion, le personnage de Marilyn était d’emblée un pur fantasme, un objet du désir à peine réel, alors qu’ici, Novak (assez mauvaise d’ailleurs) est bien réelle, caractérisée socialement et émotionnellement, ce qui rend les avances de Dean Martin franchement pénibles à regarder. D’autant plus que, le code Hayes n’étant plus que l’ombre de lui-même, Wilder s’en donne à coeur joie dans l’allusion graveleuse (on se prend les doigts dans la fente d’une boîte de mouchoirs, on se sert des chaussures de Novak comme d’un verre à vin, etc.). La réalisation est très belle, le scénario est parfois malin, Dean Martin amuse dans le registre de l’auto-caricature, mais dans l’ensemble je suis déçu.
un film de billy wilder grandissime metteur en scène , embrasse moi idiot , gentiment amoral , est un film très drôle avec une interprétation remarquable aussi bien avec ses vedettes dean martin et kim novak ( magnifique dans son rôle de prostituée émouvante ) qu ' avec les autres moins connus .
Sympathique comédie de Billy Wilder qui se voit toujours avec plaisir même si cela a vieilli et comporte certaines longueurs. Pas au niveau de "Sept ans de réflexion" auquel le film emprunte le caractère jaloux et paranoïaque du personnage principal.
En dessous de "Certains l'aiment chaud" mais ici Billy Wilder offre une comédie romantique très attachante entre situations hilarantes et des acteurs en or . Kim Noval arrive a rattraper le charme et le style de Marilyn Monroe . L'histoire très prenante, bien écrite et parfois loufoque sur fond d'infidélité, on le ressent le style du réalisateur et ce n'est que du bon, bien que la première partie soit plus énergique que la seconde qui se ramolli un peu . Un poil trop long mais globalement rien de gênant, la panoplie de personnages loufoques et hauts en couleurs est excellente et on retrouve de super dialogues finement ciselés .
Ce film m'a paru absolument délicieux, du début à la fin il est très drôle et divin. Je n'avais pas autant ri depuis longtemps. La réalisation est vraiment bonne, Wilder a ce talent essentiel de filmer les situations de la manière le plus simple possible, pour laisse la part belle aux dialogues. Ça m'a fait assez plaisir de revoir Kim Novak après Vertigo (dans un genre totalement différent), je trouve que le rôle lui va comme un gant, elle tient admirablement bien le bouton ! Les autres ne sont pas en reste. Je crois que Wilder a un vrai talent pour la comédie, comme son "aïeul" Lubitsch avant lui (et même si je n'ai accroché que partiellement à Sérénade à trois, je compte bien en voir d'autres). De bons acteurs, un scénario astucieusement construit et on a là un très bon cocktail, tout ce qu'il faut pour passer un très bon moment. Le film n'oublie pas non plus d'être émouvant, mine de rien on s'y attache à ce prof de piano un peu dépassé par la situation, à la fin j'en étais à prier (au sens figuré, n'allez pas imaginer quelque chose) pour qu'il se remette avec sa femme. Bon faut dire que le titre aidait aussi à deviner, ce qui n'enlève rien à cette fin plus qu'enthousiasmante. J'ai l'impression que Wilder soigne bien les dernières répliques de ses films, comme le mythique "Nobody's perfect" de Certains l'aiment chaud, ici c'est pareil (bien que j'ai une légère préférence pour ce la première, même si j'aime moins le film dans son ensemble). Du coup je suis content, rien de tel pour digérer et passer une après-midi du tonnerre. Je crois que je l'aime bien Wilder, du coup Love In the Afternoon ou Sept Ans de réflexion, ça peut le faire grave.
Très déçu par ce film de Billy Wilder qui a pas mal vieilli, l'humour marche coup-ci coup-ça, mais j'ai jamais vraiment réussi à rire aux éclats alors encore moins tout du long comme pour Certain l'aiment chaud par exemple. Ces histoires d'obsédé ne méritaient pas nécessairement qu'on s'y attarde aussi longtemps mais c'était pas catastrophique non plus. Disons que l'histoire de changement de femme aurait pu être mieux exploité. Un film dispensable dans la carrière du réalisateur bien qu'il ne soit pas antipathique pour autant, il nous avait juste habitué à mieux.
Excellente comédie de Billy Wilder, qui choqua les mentalités puritaines à l'époque, mais qui ne choque plus personne maintenant, et c'est tant mieux, car elle manifeste un charme tout particulier, que ce soit par la présence du crooner Dean Martin très en forme, pour les formes généreuses et la dégaine adorable de Miss Novak, ou les manigances de Ray Walston. Tout ce beau monde s'anime dans la plus totale malice, prêts à tout pour obtenir ce qu'ils désirent, y compris trahir, en toute bonne conscience, leurs proches et moins proches. Mais qu'on se rassure, s'il est des films à qui le crime profite, c'est bien ceux de Wilder. Aussi, chacun trouvera sa part dans ce numéro qui fonctionne comme un pied de nez à la société.
Pour un film de 1964, on peut dire que ce film est un OVNI. Billy Wilder y détourne de nouveau les codes de la morale et de la censure gérée par le Code Hays. Dans ‘’Embrasse moi idiot’’ (ou le règne du légendaire code touche à sa fin), il était impossible de montrer le nombril nu d'une femme, le réalisateur l'habilla donc d'un diamant ! Ce film n’est pas le meilleur du réalisateur mais il y règne un esprit potache de bon aloi. A l’exemple de Dean Martin qui interprète içi le rôle de Dino, un chanteur de charme d'origine italienne, coureur de jupons, toujours le verre à la main, qui a une panne avec sa voiture après son show à Las Vegas (au Sands hotel très exactement). En fait, c'est l'image que véhiculait Dean Martin et qui dans le film se moque de lui même. Que demande le peuple ? ‘’Une anecdote !’’ Alors, Peter Sellers commença à Hollywood le tournage de ‘’Embrasse-moi idiot’’. Mais après quatre semaines, le comédien est rapatrié d'urgence en Angleterre suite à une crise cardiaque. Une fois rétabli, Peter Sellers fait courir des bruits racontant le plus grand mal sur Hollywood et ses acteurs. Dean Martin qui s'était pris d'amitié avec lui sur le tournage, lui envoya une lettre ou il écrivit simplement le mot "Traitre". Billy Wilder quant à lui ne travaillera plus jamais avec l'acteur britannique.
Sorti en 1964, "Kiss me, Stupid" de Billy Wilder nous narre l'histoire de Orville, qui vire sa femme pour une nuit et engage une prostituée pour jouer son rôle le temps d'une soirée où il a invité un crooner charmeur pour qu'il écoute les chansons qu'il a composé. L'histoire est bien faite et intéressante, les personnages sont bien écrit et attachant, entre la jalousie maladive de Orville ou le crooner charmeur sans scrupule. Et tout le long le film est distrayant, très bien rythmé et surtout marrant, entre les excellents dialogues, les rebondissements, les quiproquos, les personnages ou le jeu des acteurs. Comme souvent, Wilder se fend aussi d'une belle satire sur les mœurs Américains et le puritanisme. La mise en scène est impeccable et le noir et blanc sublime. Wilder a le sens du détail, beaucoup de petits éléments sont à remarquer et superbe, comme les pulls "classique" de Orville. Les acteurs sont tous impeccable, que ce soit le génial Dean Martin, Ray Walston, Kim Novac ou la belle Felicia Farr. Sans être le meilleur film de son auteur (en même temps la concurrence est rude, que ce soit dans ce genre ou non) c'est un film très agréable, marrant, intelligent et moderne, avec comme souvent dans les films de ce genre de Wilder ("Certains l'aiment chaud", La Garçonnière"...), une excellente fin !
En passant outre le machisme de cette comédie (qui est toutefois cinglant et mauvais), on passe un bon moment car les acteurs/actrices sont bons & charmants et que le comique de situation est bien mis en scène !
C'est une bonne comédie, bien joué, bien réalisé, mais c'est tout. Il manque quelque que chose à ce film ' qui est bon ), pour qu'il devienne vraiment excellant. Au contraire de ces précédentes comédies avec une certaine Marilyn Monroe. Cela dit c'est une bonne comédie, mais pas sensationnelle. Par contre la scène du pamplemousse est excellente, mais il n'y en a pas assez de gages comme ça.
Conspuée par la critique, cette comédie satirique a choqué Hollywood, et fut un échec. Pourtant, Billy Wilder était un véritable esthète dans l’art de blâmer avec raffinement les us et coutumes de cette Amérique si puritaine, mais cette fois il semble être allé trop loin dans le cynisme aux yeux des américains bien pensants. Cependant, le charme opère une nouvelle fois et ce ‘kiss me, stupid’ reste à mes yeux une excellente comédie pleine d’entrain et d’énergie. Passé un début de film un peu poussif avec quelques scènes de jalousie un tantinet longuettes et répétitives, B.Wilder nous régale avec ses quiproquos et son comique de situation, avec, comme à son habitude, des dialogues qui font mouche. Cet ’Embrasse-moi, idiot ‘ est également l’occasion rêvée de voir un Dean Martin étaler ses 3 facettes : celles de comique, de comédien et de chanteur de charme. Jouant son propre rôle, il n‘hésite pas à s’auto parodier pour notre plus grand bonheur et à nous délecter de son sens de l’humour auto dérisoire en plagiant ses penchants pour l’alcool et les femmes. A ses côtés, Kim Novak, bien loin de son sublime rôle fantomatique de ‘Vertigo’, complète ce ‘couple-scandale’ en incarnant une fille facile qui offre ses charmes contre quelques dollars, dans un rôle finalement pas si vulgaire qu’on peut le prétendre. Je trouve personnellement que son personnage devient de plus en plus attachant tout au long du film. Pour parachever le tableau, notons la prestation dynamique de Ray Walston qui remplaçât au pied levé un Peter Sellers souffrant. Même si ce Millésime 64 est un cran en dessous de ses glorieux aînés que sont ‘Certains l’aiment chaud’ (1958) et ‘La garçonnière’ (1960), Billy Wilder réussit une nouvelle fois à nous distraire avec cette comédie enlevée et revigorante, avec, en bonus, de magnifiques chansons et musiques signées Gershwin qui finissent par nous trotter inlassablement dans la tête. Un film à découvrir pour passer un agréable et plaisant moment de cinéma.
Certes, ce n'est pas la Garçonnière diront certains. En effet, mais c'est néanmoins un petit bijou comme on n'en fait plus, à littéralement mourir de rire, écrit, filmé et interprété avec un talent dingue. Et à ceux qui crachent avec force et sans raison sur ce film charmant et amère, je ne ferais que paraphraser la divine Felicia Farr et je leur réponds tel que si j'étais le film : " Kiss Me, Stupid".