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Plume231
3 864 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 19 février 2009
Même si elle n'est pas du niveau que "Certains l'aiment chaud", cette comédie n'en demeure pas moins très brillante et aussi très agréable à regarder. Comme toujours chez Billy Wilder, la mécanique du film est efficace ce qui l'action du film ne connaît pas le moindre temps mort. Les acteurs sont très brillants que ce soit Ray Walston, Kim Novak et Dean Martin qui s'auto-parodie avec brio. Le film , dont le sujet n'a pas manqué de choquer les "bien-pensants", était très moderne pour son époque voir même en avance sur celle-ci.
Il faut avouer que les scènes de séduction grossière lors du repas avec la "fausse tarte aux pommes" sont hilarantes..... -Je peux venir avec des amis? -du moment que vous ne venez pas avec votre homard!!!!" Une comédie excellente, avec un DM qui en fait des tonnes mais ça marche à merveille!!! Le retournement de situation est certes attendu, mais tout est fait avec finesse et intelligence.
En cette année 1964, Billy Wilder, le réalisateur de "Certains l'aime chaud" revient avec une comédie fraiche et drôle. L'intrigue et les gags, faits de nombreux quiproquos, n'ont pas pris une ride et font toujours autant rire. On ne peut que passer un bon moment devant "Kiss Me Stupid". Une impression renforcée par quelques scènes osées (pour l'époque) et l'absence de temps morts durant tout le film. Une perle de l'humour, tout simplement.
Orville, professeur de piano, voit un jour l'occasion de faire connaître ses compositions quand le chanteur Dino tombe en panne près de chez lui. Afin d'atteindre son but, Orville héberge Dino mais jaloux maladif, il cache sa femme au crooner et paye une serveuse prostituée à ses heures pour qu'elle la remplace, allant même jusqu'à la pousser dans les bras du chanteur pour parvenir à ses fins. Peu apprécié par les ligues de décence à sa sortie, "Embrasse-moi, idiot" a évidemment de quoi provoquer puisque Billy Wilder critique le puritanisme, n'hésite pas à faire, le temps d'un soir, d'une putain une femme au foyer et d'une femme au foyer une putain tout en nous montrant jusqu'où la jalousie peut mener et faire courir des personnes à leur perte. Le message du film est corrosif mais n'oublie jamais d'être drôle. En effet, l'ensemble est rythmé de bout en bout par des prestations d'acteurs énergiques (Dean Martin qui s'amuse à se moquer de l'image qu'il renvoie, Kim Novak qui compose une prostituée qui rêve de mariage et Ray Walston qui joue avec un fort potentiel comique le mari jaloux dans un rôle qui devait être destiné à Peter Sellers) et par des dialogues à double-sens qui ne cessent de faire mouche, permettant à l'humour du film de ne pas vieillir et de rester encore aussi fort aujourd'hui avec, en prime, une vraie tendresse concernant les personnages féminins, les seules à être franchement honorables au milieu de ces mâles séducteurs et jaloux.
Un film incroyable !... car tout est encore si frais dans ce film, que ce soit l'humour ou la coquinerie ! En effet contrairement à beaucoup de films qui SE voulaient modernes et provoquant en matière de moeurs sexuelles (en tête les meilleurs exemples : la nuit de l'iguane et le dernier tango à Paris, bien décevants) ce film de Billy Wilder n'a pas pris une ride et continue d'être sexy, justement parce qu'il ne porte pas en lui cette revendication exacerbée de "ouais on est des rebelles qui font un film controversé sur le sexe" qui rend les films cités entre parenthèse ridicules car vieillis par ce cabotinage... Il faut dire qu'ici on est guidé par le génialissime Billy Wilder, c'est donc de la très hot coutur... haute voltige ! Pour le reste, le film est fraiment (faute de frappe bien heureuse que j'assume pleinement !) réussi en tant que comédie, que ça soit pour les répliques savoureuses ou les comiques de situation qui relèvent presque d'une pièce de théâtre. Après, compliment suivant : le jeu d'acteur est super ! Kim Novak arrive très bien dans le film en fille de joie et sait doser pour ne pas user ce ressort et elle est qui plus est divinement sexy ! Ray Walston et son acolyte ainsi que sa femme sont géniaux également et mais comment ne pas saluer la prestation de Dean Martin tout aussi bon mais qu'on jubile surtout à voir dans son "propre rôle" de crooner crâneur ! La première scène est jouissive ! Enfin : pas de temps mort dans ce film, juste de l'efficacité, du rire et de l'intelligence, bref une pépite que je suis très content que je suis bien content d'avoir revu depuis ma tendre adolescence et de posséder depuis aujourd'hui ! Chef d'oeuvre
Un vaudeville US qui a mal vieilli, pour fans de Dean Martin et Kim Novak. Le jeu de Ray Walston est irritant et les chansons insupportables. Seul le côté politiquement incorrect (la jalousie qui finit dans la tromperie réciproque) peut encore faire sourire.
Un grand film, qui conjugue comédie et drame conjugal avec richesse. On rit beaucoup des frasques de ce cher Orville. Malheureusement, la fin n'est pas parfaite à mon sens (hormis le "Kisse me, stupid", royal). Personnellement, je tire mon chapeau à Felicia Farr qui est absolument sublime dans le film, et qu'on ne cite pas assez dans les critiques (trop de Novak et de Dean). Un petit bijou de femme...
Il est difficile d'imaginer que les mêmes personnes qui ont créé Irma la Douce ou la Garçonnière soient à la manoeuvre dans ce naufrage. Rien ne va ici, de l'interprétation ratée (on avait déjà eu un exemple dans Un, Deux, Trois, il est vrai) au scénario inachevé en passant par des dialogues à l'humour téléphoné et des personnages clichés.
Si, comme moi, vous balayez la filmographie complète de Billy Wilder, pourtant si doué, vous pouvez faire l'impasse sur ce film-ci. Même la Valse de l'Empereur, sa première comédie musicale en carton-pâte, était moins mauvaise.
"Embrasse-moi, idiot" impose d'emblée la marque comique de Wilder, à savoir une vitesse euphorisante, que l'on retrouve aussi bien dans le montage que dans l’enchaînement des répliques. La première heure est tout à fait représentative de ce rythme effréné en entremêlant l'attente du séducteur Dino au stratagème du rusé Barney, ce qui rend parfaitement ingérable la situation du pauvre Orville Spooner, qui regrette très vite d'avoir fait partir sa femme pour permettre la venue de la séduisante Polly. Drôle et percutant, le film parvient même à émouvoir, à la fin d'une nuit qui restera à coup sûr dans la mémoire des personnages, quand il aborde sans ironie la tendresse du faux couple Orville-Polly, dont l'avenir respectif est à ce moment incertain. Reste que la deuxième heure de cette folle comédie est plus mécanique et prévisible par instants, notamment dans son exploitation scénaristique du montage parallèle et du motif du renversement : une réserve qui ne suffit toutefois pas à nous faire bouder notre plaisir devant ce film souvent inspiré, qui réserve son lot de moments anthologiques.
Une comédie survitaminée dans la lignée de Certains l'aiment show, avec une histoire que n'aurait pas renié un Frank Capra.
Quand on regarde "Assurance sur la mort" ou "Embrasse moi idiot" ou même "Sunset Boulevard", on se rend compte que Wilder sait passer du drame, en passant par le film noir jusqu'à la comédie avec une aisance et un génie rare. "Embrasse moi idiot" est une fable sur la réussite, interprétée par des acteurs totalement impliqués avec un Dean Martin qui n'hésite pas à s'auto parodier et une Kim Novak aussi à l'aise dans les rôles de femmes fatales que ceux des filles belles mais complétement paumés et sans finesses. Le film multiplie les rebondissements sans un seul temps mort, Billy Wilder maîtrise sa comédie loufoque de bout en bout et nous offre, en prime, de très beaux moments touchants.
Un délicieux vaudeville plein d’humour et de quiproquos, et gentiment indécent (pour l’époque), porté par un casting génial, avec notamment un sublime Dean Martin en crooner tombeur qui s’auto-caricature à la perfection.
Embrasse-moi idiot est une comédie américaine de 1964 en N&B. Billy Wilder signe ici un film plutôt sympathique qui se laisse regarder sans déplaisir, même si l'ensemble a quelque peu vieilli. On retrouve Dean Martin en chanteur de charme quelque peu obsédé par le beau sexe, ainsi que Kim Novak, éblouissante en entraîneuse au grand cœur et la très séduisante Felicia Farr en épouse modèle. Le film met quelque temps à démarrer et le début manque singulièrement de rythme, mais quand l'intrigue se met en place la mécanique fonctionne bien et on se laisse entrainer dans des situations assez cocasses, mais il est vrai assez prévisibles. Une bonne surprise que cette comédie sans prétention, un peu oubliée il est vrai, jouée par de bons acteurs, avec une mention particulière pour Kim Novak. A voir pour passer un bon moment, surtout si on est amateur du genre.
Wilder s'attaque à la jalousie avec son brio habituel et les acteurs sont excellents. Le seul défaut du film se trouve dans les situations parfois trop téléphonées, du coup il y a quelques temps morts. L'énergie d'un Jack Lemon aurait sans doute gommé ce défaut.
Un film profondément théâtral, dans la veine de ce que Wilder a proposé avec 7 ans de réflexion une décennie plus tôt : une histoire de fantasmes masculins et de femme-objet, à l’intérieur d’un cadre spatio-temporel resserré, avec des acteurs en surrégime. Le machisme du récit n’est pas le plus gênant, puisqu’il est en quelque sorte exhibé et problématisé par le scénario. Par contre, le machisme de l’humour m’a paru particulièrement embarrassant, même pour l’époque. Dans 7 ans de réflexion, le personnage de Marilyn était d’emblée un pur fantasme, un objet du désir à peine réel, alors qu’ici, Novak (assez mauvaise d’ailleurs) est bien réelle, caractérisée socialement et émotionnellement, ce qui rend les avances de Dean Martin franchement pénibles à regarder. D’autant plus que, le code Hayes n’étant plus que l’ombre de lui-même, Wilder s’en donne à coeur joie dans l’allusion graveleuse (on se prend les doigts dans la fente d’une boîte de mouchoirs, on se sert des chaussures de Novak comme d’un verre à vin, etc.). La réalisation est très belle, le scénario est parfois malin, Dean Martin amuse dans le registre de l’auto-caricature, mais dans l’ensemble je suis déçu.