Depuis la saga des Transformers, Michael Bay nous avait habitués aux blockbusters gros budgets d’une qualité discutable. Mais cette année, Michael Bay surprend agréablement avec Pain and Gain ! Tiré d’une histoire vraie, ce biopic à la fois comique, à la fois dramatique reprend l’histoire du Sun Gym Gang qui avait déferlée la chronique outre atlantique, une décennie plus tôt.
Habitué des scènes d’action, Michael Bay abhorre dès les premières secondes, une mise en scène dynamique qui vient plonger le spectateur en plein cœur de cette folle histoire de cupidité. Jamais lent et toujours rythmé, le spectateur se prend très vite au jeu, car Michael Bay manie parfaitement et étonnamment l’art du biopic. En effet, Michael Bay vient placer habillement des petites annotations, nécessaire à la véracité du film, de façon comique et jamais académique. Une vraie prouesse pour le genre. Et, ajouté à cette fabuleuse mise en scène, la bande son 90’s vient appuyer les nombreuses scènes d’action de Pain and Gain.
C’est peut être au niveau scénaristique que le bât blesse. En effet, même si Pain and Gain est malheureusement tiré d’une histoire véridique (et haute en couleur), Michael Bay en fait une adaptation très libre. Car, les réels protagonistes de l’histoire n’ont jamais été intéressés dans la production du film que ce soit de près ou de loin, et donc Pain and Gain s’éloigne quelque peu de la vérité de ce fait divers. Cet écart donne lieu à un élan de sympathie pour ce trio détonnant et carrément bête, et à l’inverse diabolise la victime. En effet, Pain and Gain fait passer la victime pour un vrai sale type riche et les agresseurs pour des types sympathiques mais incroyablement bête. Et, il faut quand même prendre du recul par rapport aux faits, qui reste eux assez grave. Cependant, la moralité du film est juste et rappelle au spectateur que la cupidité ne mène à rien, sauf en prison. Aussi, est-il juste de préciser que le scénario est particulièrement bien écrit avec des répliques vraiment comiques et un cheminement intelligent du film.
Côté casting, Mark Wahlberg (Daniel Lugo) est complètement bluffant dans son rôle de chef de gang idiot et cupide, une très belle prestation de sa part. Dwayne Johnson (Paul Doyle), également, surprend dans son rôle d’imbécile total cocaïnomane et aussi une belle surprise d’Anthony Mackie (Adrian Doorbal). Bref, un casting largement à la hauteur de cette histoire étonnante.
Pour conclure, Pain and Gain fait partie des bonnes surprises 2013, un bon divertissement à voir d’urgence.