Il y a quelques mois, je me suis surpris à attendre fébrilement la sortie d'un film de Michael Bay. J'étais à la terrasse d'un café, terminant avec classe et légèreté les dernières pages d'A la recherche du temps perdu de Proust quand j'ai eu un flash: "Mais bon dieu! PAIN AND GAIN sort bientôt sur Piratebay!" Aller, j'avoue également que lorsque ce réalisateur dégénéré avait lancé le premier coup de manivelle pour son TRANSFORMERS, mon âme de geek avait frissonné, et lors de la sortie dudit film, mon encéphale s'était envolé. Donc oui! J'étais impatient de découvrir PAIN AND GAIN! La bande annonce sentait plus que bon, chose rare pour un Michael Bay, et après visionnage, sa péloche sous acides tient toutes ses promesses. Avant toute chose, on peut noter encore une fois le véritable "pif" de l'acteur Mark Wahlberg. Après la réussite TED , ce petit empaffé (je suis jaloux de lui) choisit bien evidemment de tourner dans le seul bon film de Michael Bay! Avec des avant-bras de déménageurs bretons et l'intelligence du poulpe décédé, le comédien envoie le bois durant 2 heures non-stop. Aidé d'un scénario délirant et bien foutu, PAIN AND GAIN se déguste comme un bon vieux granité pêche rallongé à la vodka. La patte Michael Bay, à savoir la vulgarité bauf, prend toute son ampleur dans cette oeuvre. Le réal case toute sa science de la connerie pour nous dépeindre l'envers du rêve américain, chimère incarnée par deux débiles shootés aux stéroïdes. Et quoi de mieux qu'un film sur des teubés réalisé par un cotorep? A part Max Boublil chez Scorsese, je vois pas...Qui plus est, le cadrage et le montage sont pour une fois lisibles, truc de ouf dans un Bay. La bande originale, tout comme le film, continue de nous mettre la banane : Je n'avais pas autant kiffé Gansta's Paradise de Coolio depuis mes 12 ans, morceau que j'avais acheté en CD 2 titres après avoir vu ESPRITS REBELLES (Michelle Pfeiffer qui apprend la discipline aux racailles à l'aide du Full Contact). PAIN AND GAIN a le talent de remettre au goût du jour des délires bien old school "direct from the 90's" avec un humour réjouissant. Le plus impressionnant, c'est que PAIN AND GAIN fait réflechir...Nan, je déconne...Le dernier Bay, c'est une petite pépite fluo boosté au redbull, un truc filmique bien fun qui fait merveilleusement passer le temps.