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Caine78
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4,0
Publiée le 23 février 2012
Passionnant film de guerre mené de main de maître par l'immense Billy Wilder, « Les Cinq secrets du désert » est de ces oeuvres qui ne vous lâchent pas de la première à la dernière minute, et les raisons sont multiples. D'abord le style : tout en restant classique, le réalisateur autrichien donne un rythme intense à son intrigue, allant à l'essentiel tout en prenant grand soin de ses personnages et des situations. Le ton a beau être grave, on ressent bien la patte ironique de Wilder et de son humour noir à de nombreuses reprises, permettant à l'ensemble de ne jamais sombrer dans quelque chose de trop pesant. Les dialogues vont d'ailleurs dans ce sens, ce qui n'a rien d'étonnant quand on connaît l'importance qu'ils ont dans la carrière du cinéaste, et apportent encore plus de saveur à ces « Cinq secrets du désert ». Le résultat est d'ailleurs tellement bluffant, que ce soit dans les décors, la narration ou la réalisation, qu'il est proprement impossible de deviner que le film est l'adaptation d'une pièce de théâtre. Et la fin a beau faire un peu dans la propagande, difficile de porter un jugement lorsqu'on sait que l'oeuvre a été tournée en 1943... Pouvant en plus compter sur des acteurs comme toujours parfaitement dirigés (Franchot Tone, Anne Baxter, Akim Tamiroff et surtout Erich Von Stroheim, remarquable en Rommel), Billy Wilder signe une fois de plus une aventure palpitante et beaucoup plus subtile qu'elle n'y paraît : un régal.
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4,0
Publiée le 14 décembre 2009
Quel casting: Franchot Tone, Anne Baxter, Akim Tamiroff, Peter van Eyck et même l'immense Erich Von Stroheim dans une version très romanesque de la bataille d'El Alamein! C'est l'unique incursion du grand Billy Wilder dans le domaine du film de guerre, plus habituè à la comèdie satirique, qui parvient ici à crèer un climat pesant et angoissant ainsi qu’une intrigue originale! Anglais, allemand, français s'affrontent, se confrontent dans une atmosphère trompeusement policèe mais sournoise qui gènère un suspense d'enfer! Une suite de pèripèties invraisemblables mais particulièrement attrayantes grâce au talent de Wilder, font de "Five graves to Cairo" une rèussite exemplaire...
Décidément,je ne connais que Billy Wilder pour tourner, de cette manière,des films de guerre (avec Stalag 17) à la fois aussi graves et remplis d'humour."To be or not to be" ou "la vita e bella" procédant d'une autre logique.Ce film est passionnant,il débute sur une idée cinématographique géniale:un tank errant dans le désert comme un bateau dérivant sur la mer.Avec une entrée d'une telle force,on est dedans d'emblée ce qui est bien agréable.La suite ne décevra jamais,Anne Baxter (20 ans ici) et Franchot Tone jouant à la perfection leurs rôles.Une fois de plus le résumé au dos du DVD est totalement faux.Les faits sont différents et le contenu du film est extrêmement riche pour nous faire réfléchir sur le phénomène "guerre" et les motivations de chacun.Rommel est sans doute un peu trop caricatural,qui ne l'est pas interprété par Von Stoheim,mais montre son honnêteté à l'opposé du lieutenant Schwegler qui, lui est d'une hypocrisie ignoble.Il est amusant de constater combien les grands cinéastes ont leurs petites marottes.Dans "un,deux,trois" ,on retrouvait les bottes allemandes de "Stalag 17" et dans "La vie privée de Sherlock Holmes" on retrouvera le parapluie ombrelle dont Mouche avait rêvé.A ce propos,lors de la scène finale,Billy Wilder aurait facilement pu la dramatiser.Tout au contraire,il prend du recul...La vie continue,les vivants ont l'avenir devant eux,il est vain de pleurer les morts...Facile à dire et à faire au cinéma mais en y réfléchissant, c'est forcement lui qui a raison.
Sorti en pleine seconde guerre mondiale, le troisième long-métrage de Billy Wilder "Les Cinq secrets du désert" nous emmène en Égypte en 1942 suivre un officier Britannique qui se fait passer pour un espion allemand pour livrer les secrets de l'armée Allemande à son pays.
Tourné entre "Uniforme et Jupons courts" et "Assurances sur la mort", "Les Cinq secrets du désert" confirme dès le début de sa carrière, cette capacité de Billy Wilder à réaliser divers genres avec génie, entre comédie sophistiquée, film noir ou dans le cas présent un habile mélange de guerre, d'aventure ou même humour noir. Il maitrise tous ces éléments, notamment grâce à un scénario bien écrit (tout comme les dialogues) au déroulement convaincant et efficace ainsi que l'instauration d'une atmosphère angoissante tenante de bout en bout et de maintenir le suspense jusqu'au final. Il joue aussi avec divers clichés comme ceux sur les Italiens ou les Allemands et en général, arrive à rendre les personnages intéréssant, en particulier le trio principal avec l'officier Britannique, le colonel Allemand ou encore Mouche, la femme qui travaille à l’hôtel. En plus d'être très bien écrit, les personnages sont brillamment interprétés, que ce soit par l'immense Erich von Stroheim dans un rôle qu'il connait à la perfection, Franchot Tone ou la jeune Anne Baxter, impeccable dans le rôle d'une Française.
Une grande œuvre de plus dans la filmographie de Billy Wilder qui s'attaque au film de guerre quelques années avant "Stalag 17", une aventure passionnante, très bien écrite et interprétée.
Quand Billy Wilder fourbissait ses premières armes dans les films de propagande, cela donne "Les cinq secrets du désert", déjà marqué par un sens aigu de la mise en scène et du rebondissement. Certes, on est loin de ses chefs-d’œuvre, d'Assurance sur la mort, du Poison ou de ses exceptionnelles comédies (Irma la douce ou Kiss me, stupid), mais ce film de guerre témoigne déjà d'un grand talent, de cette recherche psychologique de ses personnages toujours tiraillés par l’ambiguïté des sentiments, du bien ou du mal ou, plus tard, de la sexualité. Dommage que l'image du bon colonisé traduit par le personnage du gérant de l'hôtel vienne ternir cette œuvre.
Billy Wilder a réalisé 27 longs métrages dont au moins dix sont des chefs d’œuvre passés à la postérité. Le succès viendra dès le quatrième essai en 1944 avec « Assurance sur la mort » considéré comme un des films fondateurs du genre noir. Ses deux premiers opus hollywoodiens se sont donc trouvés éclipsés par l’avalanche de louanges tombée sur les travaux postérieurs du réalisateur. Ce drame sur fond de guerre dans le désert de Lybie contribue à l’effort de propagande de la Mecque du cinéma en faveur de la résistance à l’envahisseur nazi. Mais dans la grande histoire, Wilder qui est aux manettes au scénario pour la deuxième fois avec son compère Charles Brackett cerne d’au plus près le sort de simples quidams pris dans la tourmente. Ici les tenanciers d’un hôtel au bord d’une plage qui vont se rendre complices d’un lieutenant britannique perdu au milieu des officiers de Rommel qui occupent les lieux après la victoire de Tobrouk. Le suspense proposé par Wilder est d’une très bonne facture même si l’arrivée de Franchot Tone (l’officier anglais) sur les lieux de l’action est plutôt alambiquée. Wilder et Brackett n’échappent pas aux lieux communs sur le tropisme des nationalités belligérantes notamment avec la caricature proposée de l’officier italien, beau parleur et coureur de jupons constamment ramené à portion congrue par Rommel et ses officiers qui prennent ici leur revanche sur les différentes humiliations infligées à Hitler par le Duce lors des réceptions où le petit homme à moustache encore hésitant faisait allégeance au dictateur italien tout puissant. L’héroïsme souvent mis en avant dans ce type de film n’est pas seulement dévolu aux militaires, Wilder et Brackett avec les deux personnages civils de Farouk et Mouche entendent démontrer que face à l’adversité certains auxquels on ne penserait pas immédiatement peuvent dépasser leur peur et mettre leur vie en danger. Le geste de Farouk , campé par un remarquable Akim Tamiroff, lors de l’arrivée des nazis à l’hôtel, qui cache immédiatement l’officier anglais en détresse constitue sûrement la plus belle scène du film. Mouche (Anne Baxter débutante) a des raisons d’agir plus personnelles et si son courage semble moins désintéressé il n’en est pas moins grand. Franchot Tone n’est pas toujours convaincant dans son rôle d’officier anglais notamment quand il s’agit pour lui de mimer son état d’épuisement initial . Von Stroheim quant à lui est tout simplement à sa place dans les habits du maréchal Rommel ayant depuis des années l’habitude de camper les officiers allemands. Le film n’est pas toujours d’une fluidité parfaite dans l’enchainement des scènes mais il montre résolument qu’un grand réalisateur est en devenir.
Ah, j'aime beaucoup le cinéma de Billy Wilder mais là, force est de constater qu'il est pour moi un film assez mineur dans sa filmographie. C'est intéressant de voir un film sur la guerre et filmé en temps de guerre. Y a pas mal de choses à en dire. Le problème c'est qu'après c'est pas très palpitant. C'est pas crédible tout ça, alors je me doute que c'est pas fait pour l'être, mais la façon dont s'est filmé, dont s'est montré, je trouve qu'on voit que ça ne colle pas. L'intrigue n'est pas inintéressante mais reste assez attendue tout de même. C'est pas mal, mais loin d'être dans mes films préférés de Billy Wilder.
Mélange de film d'aventures et de film d'espionnage, Les Cinq secrets du désert appartient bien évidemment à la première partie de la carrière de Billy Wilder, qui commence avec Mauvaise graine et qui précède Assurance sur la mort et tous les chefs-d'oeuvres à suivre. Les Cinq secrets du désert fait partie de ces films qui ont pour thème la Seconde Guerre mondiale alors qu'ils ont été tournés pendant le conflit même. C'est toujours très intéressant de voir qu'il s'agissait alors quasiment d'un film d'actualité, et les spectateurs, pleins de sentiments patriotiques, ont dû frémir pour Franchot Tone qui risque sa vie à chaque instant dans son triple rôle de soldat espion/ contre espion. Anne Baxter est elle aussi surprenante comme serveuse française complètement perdue au beau milieu du désert africain. Mais le meilleur reste tout de même Erich von Stroheim, admirable en Erwin Rommel qui pousse des crises de colère et d'impatience. Certes, James Mason correspond peut-être plus à l'individu, mais Erich von Stroheim est un acteur de grande classe, même dans ses rôles les plus violents.
Bonjour A découvrir un bon film d espionnage de Billy Wilder "Les Cinq secrets du désert" nous emmène en Égypte en 1942 suivre un officier Britannique qui se fait passer pour un espion allemand pour livrer les secrets de l'armée Allemande à son pays. Un bon casting d époque pour une bonne histoire pleins de suspens Bon cinéma a vous
Avec son deuxième film américain, Wilder remplit le double objectif de contribuer à l’effort de propagande hollywoodien contre l’envahisseur nazi et de réussir un film d'aventures et d'espionnage qui ne vous lâche pas de la première à la dernière minute. Le ton est donné dès la première séquence époustouflante, avec ce pilote de char mort, suspendu dans la cabine de son véhicule qui avance seul, en ligne droite, au gré des montées et descentes des dunes. La suite est une succession de péripéties invraisemblables, avec des personnages bien construits et d’excellentes interprétations. Pas au niveau des plus grands chefs d’œuvre de Wilder, mais très bon divertissement.
un excellent wilder, bien loin de ses comédies mais au scénario et à l\'interprétation impeccables. film de guerre au suspense savamment dosé, voici une excellente surprise(mais venant de billy wilder en est ce vraiment une?), un excellent divertissement en même temps qu\'un film anti-nazi avec des personnages complexes et une photo à bijou.
C'est un film d'action et d'espionnage, avec une dose de propagande (surtout vers la fin), comme on a pu en voir des masses à l'époque (il date de 1943). Ici, on est au-dessus de la moyenne : malgré une intrigue et des personnages parfois improbables , dignes d'un serial (et que le Spielberg des Indiana Jones 1 et 3 devrait apprécier...), et une fin effectivement un peu bâclée (à partir de l'arrestation de la jeune femme), le film fonctionne très bien, grâce à une excellente interprétation (si Von Stroheim en fait beaucoup, il évite l'auto-caricature). A côté du suspense, le film contient quelques touches d'humour (son côté "serial") et le côté propagande se fait assez discret pour ne pas gêner le spectateur contemporain. Côté mise en scène, même si on n'atteint pas encore le niveau des grands films à venir de Wilder, il y a de beaux moments : notamment le début, jusqu'à l'arrivée dans cet hôtel paraissant désert . Le plus surprenant, en fait, est que c'est l'adaptation d'une pièce de théâtre, ce qui ne se sent pas, même dans les moments en huis-clos à deux ou trois personnages : elle a dû être fortement remaniée...
Les 5 secrets du désert, première escapade de Billy Wilder dans le genre du film de guerre. Exercice de style réussi, dès la première scène, époustouflante, on rentre dans une histoire passionnante, au suspens prenant de bout en bout. On est d'ailleurs autant dans un film d'espionnage que dans un film de guerre à proprement parler, le héros étant un espion involontaire de l'armée britannique au sein de l'armée allemande. Franchot Tone livre une prestation remarquable, tout comme Anne Baxter, qui bénéficie ici d'un rôle de femme complexe désirant sauver son frère prisonnier en Allemagne. Le reste du casting est très bon, Von Stroheim assure en Rommel, même si le rôle est un peu caricatural (1943 en même temps). La réalisation de Billy Wilder est excellente, magnifiée par la superbe potographie de John Seitz. Bref un excellent film, à voir de toute façon, c'est un Wilder.