Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jean-François S
51 abonnés
668 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 28 août 2010
Un nouveau défi pour Jean-Jacques Annaud après "La guerre du feu", (qui déja n'avait pas de dialogues) se lance dans un film quasi animalier. La préparation fut si longue en raison du dressage des ours, que le réalisateur eut le temps de réaliser "Le nom de la rose" entre temps. Le résultat est malheureusement assez mitigé et donne plus l'impression d'un documentaire à super budget qu'à un film de fiction. On peut aussi être déçu par les séquences animées des rêves, qui bien qu'étant fait en Tchécoslovaquie par des maîtres en la matière, semblent datées de 40 ou 50 ans. De plus l'idée de doubler les bruits de l'ourson par des voix humaines, ne donne pas du tout l'effet voulu.
Beau film, très touchant. Tourné dans de magnifiques paysages naturels autrichiens et italiens. La photo est belle et le travail réalisé avec les animaux est remarquable. S'il est touchant, le film n'est pas crédible mais c'est pas grave. On a quand même l'impression d'être à notre époque et les acteurs sont mal choisis.La musique par contre sert bien le film et on passe un moment agréable.
Jean-Jacques Annaud est un véritable cinéaste indépendant, quelque part une de ces emblèmes du cinéma français comme le sont Godart ou Jeunet. Il fait parti de cette troupe de réalisateur qui revendique un cinéma à contre-courant de l'industrie hollywoodienne ou de ses sous-modèles que sont les grosses boîtes de prod' françaises comme Europa Corp. Avant ses Deux frères et après sa Guerre du feu, Annaud réalise un nouveau film mettant de nouveau en avant son goût pour l'Histoire et la nature. Un ourson se retrouve orphelin suite à un accident qui le prive de sa mère. Il va se lier à un ours mâle traqué sans relache par des trappeurs. L'ours est un film atypique qui se vit comme une expérience unique, les personnages principaux ne sont pas les hommes mais les ours dont Annaud épouse constamment le point de vue. La première scène se révèle extrêmement poignante et nous lie d'emblée au destin réservé à l'ourson. Le travail de dressage est impressionnant, chaque scène éblouit, on est loin d'un malheureux numéro de cirque. La caméra de Annaud sert merveilleusement cette performance enchainant des scènes improvisées à d'autres répétées avec le dresseur et les acteurs. Les scènes mettent en avant la force et la beauté de la nature avec une justesse rare, Annaud ne tombe jamais dans l'écueil du" beau plan" contemplatif. Chaque image sert le récit, toutefois on pourra lui reprocher l'intégration de rêves et d'hallucinations psychédéliques réalisés en stop motion qui n'ont aucun intérêt dans le récit et nuise au ton général employé dans le film. Dans sa dramaturgie, l'Ours, peut se rapprocher d'un Disney où petits et grands y trouvent leur bonheur. Le film pose les bases d'une réflexion constante entre l'homme et l'animal, la proie et le chasseur. Annaud, brille dans son éclaircissement du propos par un climax entre l'ours et Tchky Karyo impressionnant. Annaud démontre tout son savoir-faire et sa passion pour les animaux et la nature le poussera à retenter l'expérience une dizaine d'année plus tard avec Les deux frères.
Ce film est bien joli, une très belle histoire, des animaux attachants, des scènes amusantes, d'autre tristes, une superbe musique... Mais, on s'ennuie pendant trop de scènes, il y a trop de longueurs. C'est mon avis.
En tant que documentaire animalier, je suis a priori tenté de le noter favorablement, un beau documentaire en cinémascope... avec une musique lénifiante, certes, mais quand même. Néanmoins il manque le commentaire et des longueurs sont à déplorer : il est très difficile de maintenir l'intérêt sur une heure et demi en filmant simplement des bestiaux, c'est pour cette raison que les docus ne dépassent pas l'heure en général.
En tant que film, je ne puis que lui filer un coup de patte brutal et lui arracher la tête. Malgré la présence des chasseurs (dont l'excellent Tchéky Karyo), le sujet est décidément trop bête pour en faire un film et regarder aussi longtemps un ours m'a rendu chèvre.
Alors évidemment il y a Winnie l'ourson, il est trop mignon, on dirait un ours en peluche. On a envie de le ramener à la maison et de le regarder boulotter des boîtes de lait concentré. Plus tard, il se peut qu'il mette le souk dans le salon et qu'il se fasse les griffes sur la télé. Mais il est si mignon !
Finalement je réfléchis encore au verdict tandis que papa ours éclate les arbres pour épater la galerie. Au niveau purement technique, ce film -ce documentaire pardon- est un tour de force et pourtant ce n'est pas intéressant. Il pourra toujours remplacer une visite au zoo avec les mioches, cela dit.
Il a fallu beaucoup d'imagination et de patience à J.J. Annaud pour capter les scènes émouvantes, drôles ou parfois cruelles de cette fabuleuse aventure animalière. Certes, le scénario est très sommaire, on se contente de suivre un ours Kodiak adulte et un ourson dans une pérégrination afin d'échapper à des chasseurs, il n'y a pratiquement pas de dialogues, et les seuls humains sont assez discrets, les stars, c'est les ours. Une fois qu'on a accepté ce concept, on se laisse emporter par la beauté des images et d'un décor naturel à couper le souffle, c'est un hymne à la nature (avec une vision parfois un peu contemplative), une ode à l'amour dont on sort le regard lavé et l'âme purifiée, en même temps un beau challenge technique pour Annaud..
Je redécouvre avec déception un film dont le seul mérite est d'avoir tenté de créer une histoire en filmant des ours dans un cadre naturel. L'horreur principale est d'avoir volontairement ou non, humanisé ces ours dans leurs comportements et même leurs "paroles". Le doublage avec des sons douteux et/ou décalés (souffle et grognements, bruit de pas etc) en est un exemple insupportable tout au long du film. Par ailleurs, mettre un ourson dans des situations dangereuses à la limite de la maltraitance, tout ça pour obtenir un faible suspens, finit par me dégouter (et je ne suis pas Brigitte B., loin de là) de cette nullité molle sans finalité, qui pourtant semble émouvoir le peuple.
Un très beau film dans de superbes paysages et dans lequel les acteurs (les animaux aussi), malgré leur peu de dialogues, sont excellents. Un film réaliste et émouvant qui m'a toujours un peu effrayé étant petit (la poursuite avec les chiens, les chevaux attaqués et les rêves ou hallucinations étranges). Aujourd'hui ces rêves en pâte à modeler me paraissent un peu ridicules, mais le reste du film est toujours aussi beau.
Magnifique oeuvre signée Jean-Jacques Annaud. Ce qui frappe c'est la qualité des images, qui sont époustouflantes. Le travail de mise en scène et de dressage est remarquable et nous transporte totalement de bout en bout. L'histoire est captivante et très touchante. Ce film est une belle épopée dans les Rocheuses Américaines spoiler: (même si le film n'y fut pas tourné en réalité !) .
Filmé l’impossible ne freine aucunement la passion de Jean-Jacques Arnaud pour le cinéma, bien au contraire, ça le booste. Soutenu dans cette folle entreprise de mettre en scène un ours solitaire et un ourson orphelin par Claude Berri, le réalisateur a brillamment mené son projet à bien. Un tour de force incroyable pour un résultat unique et sans appel. Un beau et grand film plein d’émotion.
C’est un véritable tour de force qui nous est offert par Jean-Jacques Annaud, conter le destin croisé d’un ourson orphelin, de l’ours solitaire qui l’adopte et du chasseur qui les traque, sans animations ou effets-visuels d’aucune sorte. A sa sortie en 1988 le film fut très largement plébiscité par le public français, il faut dire que le cinéaste fait preuve d’une incroyable maîtrise lorsqu’il s’agit de mettre en scène ces animaux majestueux. Car ce sont effectivement Youk et Bart (le véritable nom des deux ours) qui sont les véritables personnages principaux de cette histoire prenant place en Colombie-Britannique au Canada, leur dressage et celui des autres animaux est d’ailleurs très impressionnant et il permet d’insuffler une authenticité présente à chaque plan. Face à eux, Tchéky Karyo, interprétant tantôt le chasseur, tantôt la proie, est quasiment la seule présence humaine de film et il livre une bonne performance. Avec un rendu final plus proche du documentaire que de l’objet cinématographique, Annaud loupe le coche. En cause, le rythme beaucoup trop lent de cette œuvre qui souffre grandement de son mutisme et du manque de partitions symphoniques qui auraient plus combler ce vide et cet ennui. Le message final de cette histoire laisse tout de même perplexe, on vient néanmoins nous questionner sur un certain nombre de sujets relatifs à la place de l’homme dans l’écosystème que ce soit avec la chasse ou la réduction de plus en plus alarmante de l’habitat animal. Contre toute attente (ayant beaucoup d’admiration pour les long-métrage laissant la part belle aux aminaux), "L’ours" est une énorme déception, n’arrivant jamais à véritablement accrocher le spectateur le film de Jean-Jacques Annaud restera à mon goût comme un premier rendez-vous raté. Il se rattrapera par la suite avec "Deux Frères".