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    Utena, la fillette revolutionnaire
    Note moyenne
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 novembre 2006
    Difficile d’aborder ce film, difficile d’en tracer les contours. Et pour cause. De sa conception narrative et visuelle à son histoire, en passant par les symboles et la morale qui le jalonnent, le long-métrage de Kunihiko Ikuhara ne cesse de faire cohabiter les contraires, de proposer une double lecture, en bref, de faire fusionner le pur et l’impur, étant entendu que UTENA se positionne au-delà de tous les repères.

    Ainsi, paradoxe le plus évident, les graphismes proposent tous les clichés d’une certaine imagerie naïve/adolescente typique du manga. Jupettes de collégiennes, yeux arrondis comme des soucoupes et on en passe. Et déjà le malaise s’installe puisque ces caractéristiques sont proprement exagérées, poussées vers leur propre caricature. C’est trop ! La logique continue : on sait les fans japonais d’animation friands de ces univers pseudos innocents où le jeu est d’en détourner perversement les codes (en gros, cadrer des petites culottes).
    Mais à nouveau Utena retourne leur attente contre eux : de voyeurs, il deviennent simples spectateurs du jeu pervers qui s’instaure entre les protagonistes, eux-mêmes très (trop ?) conscients de leur propre ambiguité. On rit, mais jaune, car on a l’impression de prendre le train en marche, de na pas avoir aussi bien compris les règles du jeu qu’on le croyait. On en veut pour preuve la scène où les deux héroïnes participent à un travail de dessin : la première pose pour la seconde. On rit sous cape de cette interaction érotique, de la séduction qui va forcément s’installer entre les deux jeunes filles. Mais soudain elles changent de position, et la seconde, apparemment objet du voyeurisme, devient dessinatrice et force sa compine à se déshabiller complètement. Mr Mateur a trouvé plus fort que lui, et son rival n’est autre que l’objet de son vice. En d’autres termes Kunihiko Ikuhara va créer un phénomène de vase communiquants entre la polissonnerie du spectateur (à qui on vend quand même le film comme une œuvre ouvertem
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