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Kevin dioles
45 abonnés
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5,0
Publiée le 20 mai 2023
L'HOMME QUI RETRECIT (1957): Film en noir et blanc. Pour l'époque, ce film sera d'une qualité exceptionnelle, pour ses décors disproportionnés, mais surtout pour cette habilité à manier des effets spéciaux simples et jamais grotesques, très réalistes. En à peine 5 minutes nous suivrons les impressions d'un homme démuni, Scott, comprendre l'inconcevable, voir mourir ce qu'il était, se retrouver face à l'irréversible. Petit à petit, son monde d'avant s'effacera et fera place à l'inconnu, l'infiniment petit. Un phénomène étrange traité sérieusement mais en faisant toujours dans le grand divertissement. Un film fantastique étonnant, impressionnant, à ne pas manquer. 1h20 dans l'insolite des années 50.
Etonnamment développé et intelligent, cet "Homme qui rétrécit" sait d'emblée prendre le meilleur de son sujet pour nous intéresser au plus haut point, le film sachant s'appuyer sur des éléments concrets et des situations très convaincantes. Mais que l'on se rassure, l'oeuvre n'est pas pour autant de ces films bavards et intellectualisants qui finissent par nous ennuyer. Au contraire, la construction sait se faire particulièrement pertinente, le rythme toujours intense et certaines scènes particulièrement remarquables. Alors c'est vrai que tout cela a un peu vieilli, mais qu'il est bon tout de même de voir un film aussi pertinent et riche que cet "Homme qui rétrécit", mélange particulièrement réussi entre réflexion sur notre condition humaine et films d'aventures haletant. Indispensable.
Suite au passage d’une nappe de brouillard radioactive en pleine mer, un homme voit avec stupéfaction qu’il est entrain de rétrécir. Pris de panique, lui et sa femme vont consulter une multitude de médecins et scientifiques, sans grand résultat ! Il va donc continuer à diminuer au point de devoir fuir à la vue de son propre chat (qui fait maintenant cent fois sa taille). Richard Matheson, au scénario réadapte son propre roman et Jack Arnold, à la réalisation, nous offre ce qui se fait de mieux en matière de trucages (pour l’époque) avec des prouesses techniques impressionnantes. Nous sommes en 1957, les SFX ne sont pas encore d’actualité, alors le réalisateur va faire preuve d’ingéniosité et de subterfuges très intelligent pour faire croire que le héro rétrécit inévitablement (en créant des décors surdimensionné pour faire apparaître le héro petit face à la caméra), ou tout simplement en rajoutant le personnages en post-prod ou en réalisant des plans en « transparences » (comme cela avait été le cas avec King Kong - 1933). Une œuvre sidérante pour l’époque, qui impressionne dès les premières minutes par tant d’inventivités et de trouvailles.
La rencontre entre Arnold, amoureux des créatures fantastiques, et de Matheson, grand auteur de survivalisme (Je suis une légende et Duel) donne un film particulièrement. L'homme qui rétrécit amène notre (anti)héros à découvrir peu à peu un autre monde hostile au sein d'une réalité quotidienne. C'est un classique du genre, porté par un scénario hyper alléchant et un beau message de fin avec une trajectoire de personnage parfaite. La mise en scène est franchement bonne au vu des effets spéciaux et petits truchements dans les profondeurs de champ.
L’Homme qui rétrécit fait parti de ces films fantastiques au pitch bien barré et proche du comique si un traitement dramatique n’était pas mis en place. Et bien on peut dire que malgré un casting plutôt faible et quelques erreurs scénaristiques le film reste très sympa voire même impréssionant dans certaines scènes(mort de l’araignée notamment). Les effets spéciaux sont souvent un atout majeur dans ce genre de film et on peut dire que « L’homme qui rétrécit » ne fait pas exception à la règle, en effet c’est plutôt réussi et toujours actuel dans pas mal de scènes même si dans d’autre les effets ne fonctionnent plus. On pourra regretter une fin un peu raté, avec un discours philosophique plein d’espoir dont la fonction semble être de faire croire à un happy end. L’Homme qui rétrécit reste un film à découvrir, très agréable.
C'est d'abord un fabuleux film d'aventure, complètement à contre-courant de ce qui se faisait à l'époque, puisque et c'est annoncé dès le départ, le pitch n'est pas "comment va-t-il s'en sortir ?" mais "voilà ce qui m'est arrivé !"). Dans la partie centrale Carey est passif, complètement dépendant de sa femme qui va jusqu'à l'installer dans une maison de poupée, il est diminué non seulement physiquement mais blessé dans sa condition d'homme un peu macho, ce qui le rend agressif, voire odieux. Dans la troisième partie plus basée sur l'action, il s'agit s'une lutte pour la survie mais sans espoir, sans happy-end possible. Les auteurs ont alors cru bons de terminer en philosophant lourdement façon bondieuseries, une maladresse fatale empêchant le film d'accéder au chef d'œuvre. Mais ne boudons pas notre plaisir, le spectacle est saisissant, le séjour dans la cave et vraiment très bien réalisé, quant à l'attaque du gros matou, elle fait partie de ces scènes qui resteront à jamais gravées dans la mémoire des cinéphiles.
L'homme qui rétrécit est un très bon film de SF, adaptant le tout aussi excellent classique de la SF littéraire. Les effets utilisés pour nous faire croire à la petite taille du personnage principal, ont beau être simples (faire porter des vêtements trop grand, mettre des talons aux autres acteurs, jouer sur la profondeur en filmer de près ce qui doit paraître plus gros à l'écran), voire simplistes, ils sont rudement efficaces. Même si les astuces sont perceptibles, elles sont tout de même très pérennes. Il faut dire que l'acteur principal, Grant Williams, sans être atteint de nanisme, n'a pas l'air forcément très grand à la base (ce qui devait sans doute être un atout pour ce rôle). L'acteur joue d'ailleurs très bien et on se prend très rapidement d'empathie avec le personnage. Le réalisme est franchement impressionnant : on est vraiment plongé dans le monde du microscopique. De mémoire, le film reprend bien les différentes péripéties du livre (c'est d'ailleurs l'auteur lui-même, Richard Matheson, qui signe le scénario du film). Les combats contre le chat et contre l'araignée sont épiques et la scène d'escalade dans la cave pour se nourrir est palpitante. Ces scènes sont particulièrement intense pour l'époque (même si la faible vivacité de l'araignée est assez peu crédible). spoiler: Tout comme dans le livre, la fin laisse un peu perplexe (le héros trouve une finalité existentielle à sa tragédie), car assez difficile à saisir sur le plan philosophique.
L'homme qui rétrécit intrigue. Par sa prouesse technique indéniable puisque l'oeuvre constitue à l'avis général, un chef d'oeuvre du fantastique. En effet, les différentes incrustations réalisées en 1957 peuvent paraître par moments grossières (notamment l'attaque de l'araignée) mais la plupart du temps, elles semblent complètement intemporelles (l'attaque du chat est une réussite en tout point permettant d'installer une tension quasi-permanente). Au delà de sa prouesse technique, il est important également de revenir sur son scénario. Si à la base, il semble simpliste, il se relève beaucoup plus délicat et complexe puisque plusieurs pistes de lectures, la plupart philosophique, permettent de réjouir les spectateurs sur la teneur du propos : vision pessimiste de l'homme, de la société de consommation au politique, "l'homme qui rétrécit" parvient sans difficulté à captiver même si l'ensemble aurait mérité un peu plus de développement et moins de longueurs pour un film d'une durée faible de 1h21. Mais ne gâchons pas notre plaisir avec cette pépite de SCFI.
Chef d'oeuvre de la s/f ce film entre par effraction dans notre inconscient et n'en sort plus: au contraire des vieux grincheux prétendant ce film être une fable on constate d'autant mieux de nos jours le réalisme de son histoire (avec sa terrible fin) .
Enfin le Chérie, j'ai rétréci les gosses que je voulais voir. Rien à voir avec le parcours de santé que font les jeunes, c'est bel et bien de survie dont on parle dans la deuxième partie du film (la première servant à introduire le thème et à exposer les étapes de la vie d'une légende : ça gonfle, puis ça rétrécit comme le héros). Les dangers ne manquent pas, le réalisme est plutôt respecté (à part la mygale et quelques inserts, c'est plutôt crédible), et la conclusion du film fait vraiment preuve d'une certaine maturité, le tout avec le charme des années 50. Un véritable chef d'oeuvre, que tout cinéphile se doit de voir et de conserver.
je pense que ce film peut faire partie des fleurons l'art du cinéma fantastique. Cet homme qui rétrécit de jour en jour est pathétique et on ne peut que se poser des questions sur l'avenir de l'homme avec les pollutations actuelles et à venir. Bien sur cela ne reste qu'un film mais surtout une très belle adaptation du livre de Matheson ou chaque chose du quotidien devient monstrueusement grand et ou nos animaux familiers ou les insectes deviennent des monstres contre lequel l'homme doit combattre. Il se termine sur une note d'espoir et c'est tant mieux. l'avenir de l'homme passera peut-être en effet par ses facultés d'adaptions à des mondes nouveaux.
Un excellent film de série B qui est excellemment bien réalisé. Les effets spéciaux ont un peu vieillis mais restent remarquables. Grant Williams fait une excellente composition. La dernière partie se déroulant dans la cave est absolument géniale.
Au mitan des années 50, alors qu’un possible conflit nucléaire menaçait notre planète, Jack Arnold prenait la radioactivité comme argument du rétrécissement de Scott, son personnage titre… L’homme qui rétrécit est un film de science-fiction qui mêle tragique et comique, fantastique et conte enfantin, récit horrifique et sociétal, dialogues et voix off (récit de l’histoire du protagoniste principal par lui-même). Dans la première moitié du film, le réalisateur traite de l’évolution de la psychologie de son héros (une célébrité devenant pesante, une situation qui force à l’isolement du personnage, etc.). Les thèmes sociaux sont ensuite progressivement abandonnés au profit d’une deuxième partie qui prend la forme d’un film d’aventure avant un épilogue clairement métaphysique : « Même plus petit que tout ce qu’il y a de plus petit au monde, je signifiais encore quelque chose. Pour Dieu, le néant n’existe pas. Moi aussi, j’existe. » Le principal intérêt de L’homme qui rétrécit réside dans les multiples trucages utilisés par Jack Arnold pour signifier le rétrécissement progressif de Scott. Parmi les solutions techniques employées, nous pouvons mentionner : des vêtements trop grands, la juxtaposition via split-screen de deux décors dont un est surdimensionné, l’enchâssement de décors, un surdimensionnement des objets du quotidien, l’utilisation de fausses perspectives ou d’arrière-plans zoomés. Ce traitement spécifique est également observé sur la bande son du film avec l’affaiblissement progressif de la voix de Scott face aux autres sons. Le réalisateur américain fait ici preuve d’une grande inventivité.