On a trop souvent tendance à limiter la réussite de "Rollerball" à ses spectaculaires scènes de jeu. Or, le film (sorti il y a maintenant 35 ans) possède une force thématique sous-estimée. Dans une société où les états ont progressivement disparu au profit d'immenses conglomérats financiers, le rollerball est devenu (comme au temps du circus maximus) un formidable instrument de manipulations des foules. James Caan (qui a pratiqué le football américain à haut niveau) y impose sa carrure et s'avère également convaincant dans les scènes hors de l'arène.
Je me souviens que les gens étaient fascinés par la violence de ce film lors de sa sortie. Et rien que ça. Pour moi, ce film va beaucoup plus loin, et incite à la réflexion sur plusieurs niveaux.
J'ai trouvé le film inégal, entre les scènes de Rollerball qui sont très bien réalisées, et qui tiennent le rythme, et les scènes entre deux parties, qui sont vraiment longues à suivre, et qui creusent le film. L'enjeu politique du film est intéressant, entre le joueur expérimenté et aimé, et les politiciens qui veulent l'évincer, mais ça tombe un peu à plat par moments. Bonne interprétation des acteurs, et bonne réalisation dans l'ensemble.
Rollerball s'ouvre et se ferme sur le célèbre Adagio d'Albinoni (l'oeuvre pour orgue la plus connue) qui, pour la petite histoire, est en fait la Toccata et fugue en ré mineur BWV 565 de Bach. Cela donne tout de suite le ton. Comme si la musique, pendant l'entrée dans l'arène des compétiteurs, annonçait déjà une tragédie. Ce n'est qu'un des éléments qui font de Rollerball une critique virulente de l'avenir sportif et de ses dirigeants. Cette critique semble s'adresser à ceux qui font de l'argent sur le dos des sportifs, à ces cadres qui traitent les joueurs comme des pions et oublient totalement l'aspect humain du sport. Rarement, on aura vu une vision aussi pessimiste et violente du sport et du monde qui l'entoure. Evidemment, cette critique a probablement une portée plus large que le sport et semble être un miroir de la société en général. Bien qu'il ait pris un petit coup de vieux et qu'il y ait quelques longueurs, Rollerball reste un film unique et donc intéressant.
Trés bon film à mon sens, plus politique que film d'action. Réussite dans le genre anticipation intelligente. Evidemment, les scènes de "Rollerball" à proprement parler ont vieilli, mais le message et la réal sont bien à la hauteur. Et notamment le milieu du film avec les discussions et cette fête de riches paumés du futur. Pour info, Norman Jewison n'a pas imaginé ce sport, il est tiré d'une nouvelle de de William Harrison "Rollerball Murder" dans laquelle le but était avant tout de tuer les adversaires. Ce qui est moins le cas ici. Le remake est une bouse sans nom, que j'aurai aimé ne pas citer, mais c'est utile, à tel point il faut l'éviter ...
Sans doute vieillot à notre époque , rollerball n'en fut pas moins un authentique choc lors de sa sortie . En revanche , fuir son remake avec jean reno , petite plaie cinématographique.
Un film d'action/SF d'une violence rare et au contenu politique très riche,qui fit sensation en 1975."Rollerball",c'est un sport inventé par Norman Jewison et ses scénaristes,à partir d'une nouvelle d'anticipation.Sport mixant le patin à roulettes,le hockey sur glace,le football américain et le motocross.Sport qui se déroule dans une arène pentue,où le but est de palcer une balle chromée dans un orifice,plagiant ouvertement les jeux du cirque,avec les joueurs faisant office de gladiateur.Les matchs tournent au pugilat dans un climat d'extrême virilité.Tous les coups sont permis,les règles sont évolutives,et la mort est une forte probabilité.Ces scènes sont frissonnantes,mêmes 35 ans après.James Caan est Jonathan E.,capitaine et star de Houston,qu'une corporation monopolisante veut pousser vers la sortie.Jewison instaure une ambiance paranoïaque,où l'individu vit dans une société totalitaire,savamment camouflée sous une opulence apparente.Plus de Nations.Plus d'Etats.Une paix factice qui fait de cette société aseptisée le repère des frustrations qui explosent dans l'arène.Le tout étonne par la radicalité et la lucidité de son propos.
Un film datant de 75 et qui possède toujours un charme dévastateur malgré les années. Les cascades sont bonnes, les acteurs bons (James Caan en tête). Un film culte qui a de la gueule. C'est quand même autre chose que la bouse que nous avait pondu John McTierman.
Très grand film d'anticipation, accompagné d'une bande-originale extraordinaire. James Caan est parfait et la réalisation de Norman Jewison est d'une grande modernité. Il y a des films qui n'ont pas besoin de remakes. (Allez remaker Scarface, tiens !)
amateur d'effets speciaux et d'action en continue passez votre chemin. c'est un film pour cinephile et psychos et en plus CULTE dans son genre à la réputation amplement méritée!!au niveau de orange macanique. les décors ont vieilli normal mais le message, quant à lui, est toujours la et encore exploité de nos jours. le combat d'un homme face à une société ominipresente recherche la liberté. James Caan reflete une lutte acharnee dans une force tranquille et reflechie il signe là une interprétation à la fois forte et sensible. pour l'epoque un film violent intense et prophétique. OSER et de l'EMOTION c'est ca un grand film. et pour finir l'ADADGIO d'ALBINONI:somptueux d'interpretation!!c'est ca un chef d'oeuvre certains aime d'autre pas mais le fait est la!!
Excellent film, les (très violentes) scènes de match sont très bien mises en scènes et sont passionnantes. Et la dimension "politique" n'est pas reléguée au second plan, ce qui rend ce film très équilibré. Infiniment supérieur au remake avec Jean Reno qui lui est un vrai navet.