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Plume231
3 933 abonnés
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3,0
Publiée le 4 août 2012
OUAAAAAAAAIIIIIIIIISSSSSSSS... après Alfred Hitchcock, Andreï Tarkovski et David Lean, j'ai enfin une quatrième filmo complète de grand réalisateur. Et ici, il ne s'agit pas du moindre puisque c'est tout simplement mon cinéaste favori, le Prince de la drôlerie, de la finesse et de l'élégance : le génial Billy Wilder. Ce qui est con c'est de conclure avec son tout premier film mais c'est comme ça. "Mauvaise graine" est une rareté très rare, et donc d'autant plus difficile à trouver (merci beaucoup Ch. !!!), qui est le témoignage du séjour temporaire à Paris du futur réalisateur de "Certains l'aiment chaud" après avoir quitté l'Allemagne à cause d'un méchant moustachu et avant de ne pas résister pour le meilleur du meilleur aux sirènes hollywoodiennes. Que dire de "Mauvaise Graine" ??? Je m'attendais à une oeuvre mineure et en comparaison du reste de l'oeuvre de Wilder on peut en effet penser qu'elle l'est ; mais dans l'ensemble j'ai été agréablement surpris. Du très grand cinéaste en devenir, on y retrouve déjà une maîtrise parfaite du rythme, des dialogues à l'emporte-pièce irrésistible comme ceux du chef de gang qui parle de son organisation de vols d'automobiles comme d'une entreprise très respectable, et le goût des personnages secondaires croustillants en particulier le type un peu cinglé qui pique tout et surtout n'importe quoi en matière de véhicules. Un final qui comme on pouvait le craindre ne tombe pas du tout dans un moralisme lourdaud, deux moments qui procurent efficacement une certaine dose de suspense et la fraîcheur d'une très craquante Danielle Darrieux du haut de ses 17 ans finissent d'ajouter au plaisir.
Premier long métrage de Billy Wilder (qu’il coréalisera avec Alexander Esway) et le résultat final s’avère particulièrement décevant. On se rend compte assez rapidement que ce film ne sera sans grand intérêt car la réalisation a pris un sérieux coup de vieux, l’interprétation du casting est d’une grande médiocrité (à part celle de la pétillante Danielle Darrieux) et l’histoire qui parle d’une bande de voleurs de voitures s’avère bien vite ennuyeuse. Bref, du Billy Wilder en mode Diesel pour ses débuts en tant que cinéaste.
Je présume que comme Fritz Lang en quittant leur pays d'origine Billy Wilder (apparemment les 2 n'ont pas aimé la mode de porter des chemises brunes) a fait une halte en France et laissé au pays un petit souvenir avant de s'installer aux pays des hamburgers et où toutes les choses sont plus grandes qu'ailleurs mais contrairement à Lang Mauvaise graine est aussi le tout premier film de Wilder (en fait une co-réalisation). C'est une curiosité à découvrir notamment pour les fans du réalisateur car on ne peut pas dire que Mauvaise graine soit un grand film pourtant le scénario n'est pas déplaisant et il y a même une pointe de drame à la fin mais le style est très daté toutefois daté ou pas à l'époque déjà on volait les voitures.
Fut un temps où Samuel Wilder n’était pas encore Billy et ne faisait pas les beaux jours du cinéma américain grâce à différents chefs d’œuvres tels que « Boulevard du crépuscule » ou « La Garçonnière ». Ce temps-là c’était au beau milieu des années 1930 où après avoir entre autre vécu à Viennes et Berlin et écrit quelques scénarios, il choisit de s’exiler suite à l’arrivé d’Hitler au pouvoir et ce sera à Paris, rue de Saïgon où il fréquente d’autres exilés tels que Peter Lorre. C’est là qu’il réalise « Mauvaise Graine » avec comme actrice principale une jeune étudiante du nom de Danielle Darrieux.
Avec « Mauvaise Graine », coréalisé avec Alexandre Esway, Billy Wilder nous fait suivre Henri, un jeune homme qui rejoint un gang de voleurs de voitures suite à une dispute avec son père. Il y rencontre Jeannette, une jeune femme appartenant au gang et tombe sous son charme, mais il ne s’y fera pas que des amis…
Je dois reconnaitre que je m’attendais à pire vu sa réputation, si c’est parfois un peu brouillon et que l’histoire n’est pas forcément très bien développée et un peu légère (et que le manque d’argent se ressent un peu !), l’ensemble reste sympathique, bien rythmé et emmené par des personnages intéréssant et attachant, que ce soit les principaux ou même les secondaires qui bénéficie de dialogues très naturels et rafraichissant, et Wilder n'oublie quelques petites touches d'humour.
On pourra aussi apprécier le charme d’un Paris d’antan bien capté par Wilder que ce soit au niveau des paysages ou des personnages, il a tourné en décors naturel. Agé de dix-sept ans lors du tournage, Danielle Darieux est pétillante et en face d’elle, Pierre Mingand est impeccable.
Par la suite, le metteur en scène Joe May emporta un scénario de Wilder avec lui à Hollywood et réussit à convaincre un studio de recruter Wilder qui obtient de suite un visa pour le pays de l’oncle Sam… Et Samuel devint Billy…
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3,0
Publiée le 12 novembre 2012
Les gens heureux n'ont pas d'histoire mais il faut croire que ce n'est pas exact! Henri Pasquier est très heureux, la seule chose qui lui manque, c'est un nouveau klakson...De là commence ce tout premier long-mètrage de Billy Wilder (à l'èpoque, le cinèaste fuyait l'Allemagne nazie), avec Alexandre Esway comme corèalisateur! Cette "Mauvaise graine" est interprètèe par une Danielle Darrieux dèbutante (dix-sept ans en 1934), un film qui ressemble à un genre de cinèma vèritè avec des sortes de "vitellonis" qui volent des voitures! Ce n'est pas si mauvais que ça mais il y a là beaucoup de sèquences de poursuites où par manque d'argent, Wilder et Esway ne pouvaient s'offrir ces transparences! En d'autres termes, la camèra et les projecteurs ètaient placès sur un camion, ce qui fût assez dangereux pour l'èpoque. "Mauvaise graine" est tournè judicieusement en extèrieurs, à Paris et à Marseille, avec un budget dèrisoire, et les intèrieurs ont ètè tournè dans un garage, reconverti pour l'occasion! Ce qui permet de voir de beaux paysages urbains et quelques vieilles bagnoles qui circulent dans un Paris d'antan! Un Wilder rare à dècouvrir...
Un des premiers films du grand Billy Wilder, une curiosité à voir. Techniquement le film est pauvre (le budget court se voit à l'écran), par contre l'histoire narrée est pas mauvaise.
A de très rares exceptions, le premier film d’un grand cinéaste apparaît mineur dans la filmographie du maître, et c’est une chance inespérée s’il n’est pas perdu ou du moins tombé dans l’oubli (en l’occurrence, merci Patrick Brion). Billy Wilder apporte à la tradition une de ces excentricités qui le caractérisent : le premier film du grand metteur en scène hollywoodien est un film français ! Qui plus est avec Danielle Darrieux, débutante, et qui est typiquement un film de « gangsters » à la française : les voleurs et les voyous sont de braves types, une bande de copains aimant bien rigoler et faire des coups et se rendre service. Le héros, un rejeton ingrat d’une famille décevante, et qui, après quelques cabrioles dans la pègre, retrouve le droit chemin, celui de la vertu et de l’honnêteté. Mis à part ces platitudes, Mauvaise graine est un tour de force quand on songe au vide total des fonds de Wilder : la succession de courses-poursuites endiablées avec une mise en scène et un montage qui effacent presque le manque de moyens poussent à l’admiration. Certes, on est encore au brouillon du génie, mais Wilder ne manque pas d’ingéniosité pour faire quelque chose à partir de pas grand-chose : les caméras posés sur les camions lors des poursuites, tournages en extérieur, intégrer le décor (essentiellement les voitures) en les présentant comme éléments de l’intrigue. Plus qu’un film à la Wilder, Mauvaise graine est une rareté du Cinéma français, et qui présent bien son esprit puritain mais bienveillant, moraliste mais distrayant.
Un premier film intéressant, le style n'est pas encore vraiment affirmé; mais malgré; le poids des années il irradie d'une certaine fraicheur, on retrouve d'ailleurs des analogies avec des films de gangsters plus récents.
Si ce premier film n'annonce en rien la suite de sa carrière, il reste que Billy Wilder révèle avec "Mauvaise Graine" une facette inattendue : celle d'un cinéaste d'action.
Car si le long-métrage parvient à demeurer sympathique malgré une caractérisation de ses personnages inexistante, c'est dans sa capacité à user du montage comme vecteur d'émotion. Lorgnant parfois même du côté de l'expérimentation lorsqu'il s'agit de rendre compte des obsessions de son personnage principal, par le biais d'images en surimpression et un enchainement de plans très courts, ou de faire naitre le désir entre deux personnages par un montage alterné.
Enfin, après une première partie relevant de l'anecdotique, sans pour autant minimiser la pertinence d'intentions formelles bien présentes (la mise en scène novatrice de l'automobile, le futur couple, miroir l'un de l'autre dans le cadre etc.) le métrage opère un basculement de ton et d'ambitions qui lui confère un horizon dramatique, voir fataliste, renouvellé, mais pense enfin la vitesse, du véhicule mais aussi du montage, comme un élément de tension à exploiter.
Que "Mauvaise Graine" subsite comme une œuvre mineure de la filmographie de Wilder ne fait aucun doute. Cependant, il semble important de la réhabiliter pour ses qualités formelles inédites chez le cinéaste, que l'on découvre ici capable de mettre en scène l'action au sein d'un dispositif à la vitesse folle.
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3,0
Publiée le 17 décembre 2020
Mauvaise Graine a des aspects comiques bien définis comme le seul gars de la bande qui amène toujours les voitures et les bus les plus bizarres. Mais le film n'est pas nécessairement une comédie. Il comporte également des éléments romantiques et même dramatiques qui s'accordent bien pour créer un film comme vous n'en avez probablement jamais vu auparavant. C'est cette originalité du scénario que j'admire vraiment même si le film semble glamouriser le mal. Tout d'abord, c'est le premier film réalisé par Billy Wilder et peu après il est allé en Amérique et est devenu l'un des meilleurs réalisateurs de l'histoire. Bien qu'il ne fasse pas partie des noms très célèbres aujourd'hui il le seul réalisateur auquel je peux penser qui a eu encore plus de succès à son époque est William Wyler. Même l'ultra célèbre Hitchcock aurait probablement tué pour obtenir le succès que Wilder a obtenu au cours de sa très longue et éminente carrière. Vous ne voyez pas sa meilleure réalisation avec Mauvaise Graine mais il faut bien commencer quelque part. La façon dont le film s'est terminé était différente et j'aime ça dans le film...
Ce premier film de Billy Wilder, réalisé avec très peu de moyens lors de son court passage en France, est une sympathique curiosité. C'est l'occasion de voir une jeune et éblouissante Danièle Darrieux, mais à part celà ... Pas grand chose à signaler.
Je viens de regarder ce petit film accessible sur Arte TV dans le cadre de l'hommage à Danielle Darrieux...On faisait déjà mieux que ca à l'époque. C'est totalement désuet (histoire des plus simplettes, psychologie des personnages à peine développée, manque de naturel des acteurs), mais c'est quand même amusant à regarder et constater à quel point le cinéma a évolué. Reste quelques plans pas mal, notamment ceux en extérieur, filmés (sans autorisation) en voiture dans les rues de Paris, qui font presqu'office de documents d'époque, et un autre tres beau face caméra de Danielle Darrieux au début du film.