C'est une comédie à la façon de Lelouch, avec sa fantaisie légère, ses effets de surprise produits par des astuces de mise en scène et, aussi, avec ses procédés un peu artificiels. Jean-Louis Trintignant, sifflotant à un moment du film le chabadabada d'"Un homme et une femme", en est le personnage central.
Ce voyou selon Lelouch, ce gangster discret et précis, baptisé justement par le milieu Simon le Suisse, organise avec la complicté de l'incontournable de Charles Gérard le kidnapping d'un enfant d'un milieu pourtant modeste. Dans quel but?
Le film, après un préambule un peu long, est le récit de la mise en scène ingénieuse et cocasse du rapt. Astucieuse, amusante...mais pas vraiment captivante ni aussi ludique qu'on l'aurait voulue. Espiègle, la comédie réserve quelques numéros d'acteurs sympathiques, notamment celui de Charles Denner
(le père dupé et dépité)
ou, à un degré moindre, celui
d'Yves Robert, dans le rôle du commissaire de police.
Paradoxalement, c'est le personnage de Trintignant qui séduit le moins, trop distant, trop froid, peut-être trop fidèle à un jeu austère qui déteint sur la comédie. Mais c'est le choix de Lelouch.