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Estonius
3 335 abonnés
5 452 critiques
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4,0
Publiée le 3 janvier 2016
Une bonne surprise parce que ça commençait très mal avec un générique en comédie musicale très moyen, puis une amorce fade et traînante. Puis soudain le film se met en route, et ça n'arrête plus et c'est passionnant. Si le jeu de Trintignant reste sobre tout en étant excellent, la performance de Charles Denner reste un véritable tour de force. Le scénario tient la route et est fertile en rebondissements (malgré quelques invraisemblances mineures). Un bon film
Mon Dieu, un bon Lelouch, quel plaisir, mais quel plaisir ! Le Voyou fait partie des films de Lelouch qui ont la Grâce, ce petit quelque chose en plus qui fait pétiller la vie, nous manipulant au gré d’une histoire où passé et présent s’entremêlent avec malice. Lelouch offre à Trintignant son premier personnage de truand qui allait relancer sa carrière, l’éloignant définitivement des rôles romantiques qu’il incarnait jusqu’alors. Un bandit alternant le chaud et le froid sur nos rétines, car toute empathie ressentie pour son personnage est immédiatement « douché » par la scène suivante ! Le Voyou , c’est également la première apparition des deux Charles, Charles Gérard et Charles Denner. Charlot tourna 17 fois avec Claude Lelouch, jouant quasiment toujours le même personnage ! Denner jouera 5 fois avec Lelouch durant la décennie 70. Le Voyou est une nouvelle fois la preuve que le style Lelouch est tout à fait adaptable au genre policier, tel Roman de Gare en 2008, détournant les codes et le genre pour mieux imposer sa marque et son style, reconnaissables entre mille.
La meilleure période sans doute de Lelouch quand il s’affrontait au cinéma de genre durant toutes les années 70 et principalement au policier avec « La bonne année », « Les bons et les méchants » ou « le chat et la souris ». Si l’ouverture est un peu too much avec ce ballet nunuche d’Arthur Plaschaert sur une musique pompeuse de Francis Lai, le reste est léger comme une bulle de champagne rappelant toute proportion gardée « La main au collet » d’Hitchcock. Si Trintignant est un peu fallot par moment, tout comme la pauvre Christine Lelouch qui bénéficie ici de la manie du réalisateur de faire jouer ses compagnes dans ses films, l’ensemble passe plutôt bien grâce à la maîtrise du grand Claude qui a su avec Pinoteau concocter un scénario à rebondissements qui nous ramène grâce à un audacieux flasback au début du récit. Tout ceci est charmant et nous procure le plaisir de revoir l'immense Charles Denner en escroc amateur complètement hystérique. Par contre il est certain que ce n'est pas une des prestations les plus remarquables de Trintignant qui n'a pas pour ce type de rôle la légèreté d'un Sinatra ou même d'un Roger Moore. Ne soyons pas trop injuste quand même, Trintignant n'est jamais complètement mauvais.
Si le scénario peut être qualifié de "léger", (mais il ne l'est en fait pas tant que ça), le film est transcendé par le jeu des acteurs. Charles Denner livre sans doute ici la meilleure prestation de sa carrière. C'est passionnant et remarquablement bien fait. Un grand Lelouch à (re)découvrir.
J'avais oublié à quel point ce film était mauvais. Au-delà du manque de maîtrise de la narration et du laissez aller de la mise en scène et du jeu d'acteur, c'est le cynisme du propos dans et en dehors du film. De la promotion de Sacha Distel au copinage sans vergogne (acteur, producteur), le pire reste l'utilisation du kidnapping d'enfant comme divertissement pour son robin des bois de héros. Les années 70 en France n'ont pas vraiment été des années glorieuses pour le cinéma et la chanson.
Un film policier et policé. Pas d'esbroufe ni de caméra tournoyante. Et une très bonne surprise. Une histoire simple, racontée avec fraîcheur, malice et amoralité, avec un immense flashback au coeur du récit. Jean-Louis Trintignant y est ébouriffant de talent.
Bonne surprise ce polar a la Lelouch. Montage labyrinthique qui a du inspirer Tarantino. Trintignant parfait en voyou fragile et determiné et une mise en scène tapageuse certes mais qui se compose en un ballet filmique dont seul Lelouch à le secret. Après ça peut agacer mais si on accepte la surenchère lelouchienne c'est un film très agréable !
Un bon Lelouch, pas un excellent Lelouch... Beaucoup d'éléments rappelle son cinéma : la narration non linéaire, une bonne utilisation de la musique (excellente d'ailleurs, surtout la scène d'ouverture), les prénoms récurrents (Simon, Charlot...), les clins d'oeils à ses autres films : Trintignant sifflotant le Chabadabada d'un Homme et une femme... Les acteurs sont comme toujours chez Lelouch excellents : Trintignant est impressionant de froideur et Charles Denner livre un de ses rôles les plus émouvants en paumé manipulé. Notons aussi la prestation toujours comique de Charles Gérard. Bref, un bon film, une intrigue intéressante mais qui n'atteint pas les sommets à cause de longueurs, le film aurait pu facilement durer 10-15 min de moins. Parfois, il est vrai je me suis réellement ennuyé. A voir pour les fans de Lelouch et Trintignant
Très très bon film, un classique du cinéma Français. Tout y est, de très bons interprètes, de l'humour, du sus pence, un vrai thriller. Merci Claude LELOUCH et merci SIMCA !!!
Un très très bon film ! Le scénario est vraiment bien, y a de l'humour, c'est bien filmé, les acteurs sont excelents et la musique est magnifique. Et il y a une ambiance film francais 70's que j'aime beaucoup, enfin vous l'aurez compris j'ai adoré et si vous avez l'occasion de le voir n'hésitez pas.
Malgré la présence de bons acteurs et un début assez accrocheur Lelouch se complet dans une narration déstructuré mais rapidement ennuyeuse, difficile alors de s'intéresser au parcours de ce voyou savoureusement interprété par Jean-Louis Trintignant. J'avoue n'avoir pas regardé Le Voyou jusqu'au bout.
J'avais bien aimé "Un Homme et une Femme" donc je me demandais pourquoi je n'aimais pas le cinéma de Claude Lelouch dont je n'avais pas vu de films depuis longtemps avant celui-là. Et bien justement "Le Voyou" me l'a rappelé : tout simplement parce que ce n'est pas terrible et que c'est chiant. La méthode Lelouch : une bonne idée de départ, surtout un très beau casting qu'on laisse entièrement faire et on fait joujou avec la caméra et la narration. Mais le problème c'est qu'un bon film c'est aussi un rythme à tenir, des personnages à creuser, la demande d'une certaine rigueur dans la mise en scène et bien sûr un scénario mené impeccablement ou au moins quasi-impeccablement. Il y a rien de tout cela dans le film, mention spéciale au personnage de Danièle Delorme qui ne sert absolument à rien, au film passé au cinéma que même si on me payait je n'irais pas voir car il a l'air franchement pourri et aussi au fait qu'une seule balle de tirée suffit à envoyer valdinguer une voiture de police. A part peut-être un peu la scène du kidnapping, on se fait franchement chier et le film n'est pas crédible un seul instant.
Teinté d'un soupçon de comédie musicale à la west side story dans son introduction, le film laisse le spectateur troublé quand il ne comprend tout de suite que le récit n'est pas linéaire. Mais par la suite, il se révèle intéressant et l'histoire a son petit suspense.