Runaway Train est un de ces films qui ne paie pas de mine : l' évasion ordinaire de 2 hommes qui cherchent à quitter l'hostile Alaska et, surtout, la police à bord d'un train. Mais la mort quasi mystérieuse du chauffeur, alors qui démarre son convoi de 4 locomotives d'un autre temps, propulse le duo dans une virée infernale à laquelle il n'espérait pas. Après une collision avec un fourgon, la locomotive de tête prend d'ailleurs des allures de monstre mécanique fonçant dans les ténèbres. Le film prend alors tour à tour le visage de l'aventure, du fantastique et de la tragédie humaine. Le personnel de la compagnie des chemins de fer de l'Etat, à l'instar d'états-majors jouant la vie de l'Humanité sur l'échiquier de la guerre, vit dans la confusion entre prérogative hiérarchique et abandon, sauvetage et sacrifice, admiration et désillusion dans le progrès. Tandis que les compères, pourtant parvenus à un début de solution avec une assistante mécanicienne également prisonnière du train, finissent par se déchirer sur des questions futiles. Malgré la catastrophe approchant, le responsable de la prison veut récupérer les évadés pour dit-il "empêcher une émeute" alors qu'il s'agit de conserver sa légitimé. Avec un hélicoptère, ce dernier entreprend d'entrer dans le train. Mais Manny, qui préfère la mort en homme libre que la vie dans une prison dirigée par un sadique, parvient à l'immobiliser et l'entraîne avec lui dans l'ultime voyage... Un rare film d'aventure aussi poignant.
j'ai vu ce film à sa sortie vers la dizaine, il me secoua un peu, mais malgré un scenar léger mais équilibré, il me plut, au point de rechercher sa B.O.F introuvable ni dans le générique de fin... dans pas beaucoup d'endroit d'ailleurs, qqun connaîtrait par hasard le morceau final (du classique), merci :)
Un film oublie et méconnu du public car black liste à sa sortie en 86, pourtant une petite perle. Très bonne idée de le ressortir, remasterisé. John Voight y est excellent et c'est aussi sans nul doute la meilleure interprétation de Erick Roberts qui a été obligé par la suite de faire des films de série B pour survivre, et ce pendant 15 ans. On y trouve aussi la sublime Rébécca de Mornay dont l'un des premiers films "risky business" l'avait fait connaître en compagnie de Tom Cruise dans des tenues et positions qui, à l'époque m'avaient bien émoustilles (et vous aussi j'en suis sur) . Bref, un bon film qui près de 20 ans après n'a pas pris une ride.
tiré d'un scénario de Kurosawa (ha bon?) on est loin de la beauté contemplative de Dersou Ouzala et le film est plutôt à classer dans la catégorie testoterone. Et pourtant le film ne manque pas de souffle à travers le combat messianique que mène l'époustouflant john voight pour sa liberté . (La spiritualité ne se niche pas forcément ou on l'attend ) A la fois couillu et mystique notamment dans la très belle scène finale ,je recommande ce film a ceux qui veulent se faire un bon film d'action des années 80 tout en s'élevant l'âme. Personnellement j'ai adoré...
Dans ce film, il y a trois éléments qui sont à la base de nombreux films à succès, car ce sont des éléments qui donnent une authentique impulsion intrinsèque à l'histoire racontée : la neige, le train, les fugitifs. Les points forts du film sont la linéarité et la simplicité de l'intrigue, qui contenait évidemment pour Kurosawa (l'auteur de l'histoire) une synthèse de certains thèmes de la vie qui lui sont chers comme le sacrifice, la nature humaine, le besoin de liberté, l'amitié, etc. Un train en fuite dans un paysage enneigé vide est déjà en soi une image très forte et "cinématographique" car c'est un objet en mouvement constant comme devrait l'être tout film. Ce film est alors comme une flèche lancée qui touche parfaitement la cible au centre. il y a l'authenticité d'un cinéma comme on ne connais plus et d'une complexité de l'humain qui semble avoir disparu des cinémas comme de la réalité... un cinéma qui vous jette à la face la froideur du mal et de la bêtise humaine avec un lyrisme tragique.