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Incertitudes
180 abonnés
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3,5
Publiée le 7 mars 2019
Je m'attendais à un film d'action bien teigneux de la part de Runaway Train produit par Golan et Globus. Les deux moguls de la Cannon. Ce n'est pas du tout ça. Plutôt que de l'action non-stop à la Speed, à l'adrénaline, au suspens, le russe Andrei Konchalovski, reprenant un projet d'Akira Kurosawa, s'est concentré sur la psychologie des personnages. D'abord, celle du directeur de la prison obsédé par l'idée de rester le maître de son cloaque au milieu de l'Alaska. Pas étonnant en voyant cet endroit que ces deux taulards aient voulu se faire la belle. Sautant dans le premier train passant par là, ils vont se retrouver en réalité piégé par celui-ci engagé dans une course folle qui ne peut que mal se terminer. Malheureusement pour eux, ce n'est pas la folle entente. En plus de ça, le froid mordant, le brouillard, le manque d'équipement font que toutes leurs tentatives pour reprendre le contrôle du train sont vouées à l'échec. Quant aux secours coordonnés par le baron Harkonnen, ils mettent un moment avant de comprendre l'ampleur de la situation et à réagir. Vision sombre de l'humanité, longs plans sur les paysages enneigés envahis par le blizzard, lyrisme de la séquence finale quand ce wagon s'enfonce dans cet enfer blanc, ça a dû faire drôle à l'époque car ça ressemble à un vrai film d'auteur et non pas à une série B comme la Cannon en a produit à la pelle avec Chuck Norris, Sylvester Stallone ou Charles Bronson.
Un film d action à l'ancienne bien marqué années 80. Il est efficace, John Voight est convaincant dans son rôle de tollard qui a perdu son humanité en prison et qui est prêt à tout pour s en échapper même pour un instant, face à lui le personnage du directeur de la prison est excellent, de par son aveuglement et sa manière d être assez semblable au prisonnier qu il pourchasse. La photo est réussie et l environnement hostile de l Alaska sont pour beaucoup dans la réussite du film.
Un film sans acteur vedette, au scénario un peu brut de décoffrage. Et pourtant, 3 messages de fond se dégagent de cette tragédie terrible, mais combien lucide sur la condition humaine: 1/ l'homme naît seul et ne compter que sur lui pour vaincre l'adversité. Ceux qui espèrent sans agir ne sont que lâches et manipulateurs, qui préfèrent changer leur volonté qu'avoir prise sur leur vie et accepter parfois de risquer la perdre. Est respectable (in fine constitue un modèle) celui qui élève sa condition par la force de sa volonté. Est méprisable celui qui ne fait rien d'autre qu'espérer et se met à la remorque de l'autre. 2/ ce film célèbre le dépassement de soi, la posture morale qui incite à rechercher l'excellence, autant de l'esprit, que du corps et ce, à titre gratuit, surtout pas en recherche de la reconnaissance de ses pairs. Le respect se fonde sur la supériorité et non l'inverse. C'est la mentalité de Manni qui va impressionner les autres détenus et celà Manni ne l'a pas explicitement recherché. Dépasser ses limites physiques certes, mais aussi et surtout dompter ses pulsions intérieures comme il l'enseigne, durement, au faible qui l'accompagne. Manni fait de son très dur séjour en prison une expérience sur lui: combien puis-je endurer sans sombrer dans la folie, pour atteindre mon but suprême? et quel but? 3/ La liberté: ce à quoi aspire l'être humain plus qu'à tout et but de Manni l'incitant à se dépasser. L'autre motivation de Manni, c'est livrer un combat à l'ennemi hai, combat qui ne peut que se payer par la mort. Manni va au plus loin dans ce combat: il lui sacrifie sa liberté, question d'honneur pour qui en a un.
Grandeur et tragédie de la lutte à mort sans pardon (pardon qui serait un aveu de faiblesse?), liberté, mépris pour le faible, célébration de l'Excellence, ce film est à plus d'un titre nitzschéen! cf phrase du début: ce qui ne me tue pas, me rend plus fort! Pas étonnant qu'il n'ait pas connu beaucoup de retentissements...
Voilà un film que j'ai regardé il y a plus de 20 ans et qui n'a pas pris une ride en le revoyant hier soir. Une Rebecca Demornay méconaissable (pour son premier rôle), un Eric Roberts et un John Voight au top ! De l'action du début à la fin.
J'ai beaucoup aimé ce film. Le scénario est à la fois simple et très efficace. John Voigt est parfait dans ce personnage cynique qui va jusqu'au bout de lui-même, quel qu'en soit le prix à payer. Le directeur de la prison, Ranken, est un peu trop caricatural et aurait sans doute gagné à être plus approfondi. Le suspense est lui très bien rendu. Je ne me suis pas ennuyé un seul moment dans ce film, par ailleurs assez violent. La fin est également très forte.
Je re-regarde ce film. une réussite artistique, telle la parabole finale ou john voigt chevauche tel un cowboy (?!) la locomotive comme il chevaucherait le cercueil qui emmène son ennemi mortel au cimetière
C’est très moyen du fait d'un scénario inexistant, bloqué jusqu'a la fin sur le train fou. Avec un gros bug dans ledit scénario: vu qu'a la fin Jon Voigt décroche la première de la seconde loco avec une main, permettant aux 3 suivantes de s’arrêter, on se demande pourquoi les personnages ne l’ont pas fait dès le début entre la deuxième et troisième locos, se sauvant ainsi facilement en restant sur les deux dernières locos qui se seraient arrêtées !!!! Le film a par ailleurs un côté Christique très Américain symbolisé par Jon Voigt filant vers la mort en position de crucifié sur le toit de la loco. Bref, ces images enneigées magnifiques et sous exploitées, méritaient mieux que cette fable simpliste !
La face à face final dans la locomotive est à l'image du film: bestial et profond. Bestial par sa violence et profond par sa course dans l'abîme et le chemin qui mène à la noirceur de l'âme. En cela, le film est davantage qu'une course poursuite dans le vide, c'est une question d'honneur et de dignité. Voigt est tout simplement magistral.... Quelle performance. Et cette vision du train dans la pénombre enneigée est comme l'apocalypse: la mort est la seule délivrance.
Qui a dit que la Cannon n'avait fait que des nanars? Avec ce film brut et violent le studio redore (le temps d'un film) son blason. Tout est carré, l'histoire tient debout et on y croit.
Cela faisait longtemps que je ne l'avais vu, sorte de speed melangé à unstopable avec une dose de piege a grande vitesse et vous obtenez un film d'action prenant. Une musique qui arrive au bon moment pour souligner le suspense, les acteurs sont bons, certes quelques scenes un peu lourdes mais bon ils ont cru bien faire !!
Le final laisse un peu sur sa faim mais le realisateur à cassé la routine, cela change des fins de films où l'on voit tout, là le spectateur doit se faire son idée meme si les pistes sont clairement definis....
Deux évadés d'un pénitencier s'enfuient sur un train sans chauffeur, lancée dans une course folle à travers l’Alaska... Un film captivant au suspens intense avec un John Voight auteur d'une prestation complètement folle .
Ce chef-d'œuvre d'une réalisation inconnue est une grosse surprise, rien de plus normal que le scénario d'origine vient d'Akira Kurosawa, sa tentative avortée de mettre en scène son premier film américain, ce sont des film grandioses, leurs épopées épiques.
C'est époustouflant ce paysage glacial dans une intrigue carcérale, des bad boys surchauffés en plein Alaska, j'aurais pensé à l'immensité sibérienne et au transperceneige social moderniste.
Le vieux train transporteur à grande vitesse vers nulle part dans l'histoire toujours, prise sur le vif d'une heure échappatoire hors de prison au moment venu d'être à quai. La mise en scène distille de la musique classique phénoménale, au rappel l'hommage rendu à l'extrémité orientale du ciel bleu lumineux, le grand cinéma comme dans les films de samouraïs.
Mélancolie bestiaire soit ces prisonniers qui n'ont plus rien à perdre dans cette course contre la montre plongée dans le vide du speed froid.
Bon film basé sur un scénario abandonné de Kurosawa mélangeant les genres cinématographique, on hésite à definir le film: d'action, catastrophe, évasion où encore road movie ce qui lui donne une personnalité qui le distingue des autres. Seul deux défauts majeur l'empéche d'acceder au titre de film majeur, l'interprétation d'Eric Roberts (très mauvais comme dans tous ses films) et une énorme erreur de scénario à la fin du film.