J'espérais me réconcilier un peu avec Claude Lelouch. "Il y a des jours... et des lunes", m'avait profondément ennuyé. Je dirai même profondément désespéré. Franchement, une histoire de vengeance avec Jean Yanne jouant le rôle du vengeur, ça donne envie, n'est-ce pas ? Ouais ben non. Parce que c'est encore un gros navet bien fumant que l'on a à la sortie. Et on le sent dès le début du film. Lelouch met trois plombes pour aller à l'essentiel. Tout le long, je dis bien tout le long, il faut se taper des scènes qui n'en finissent pas. La scène dans le resto en est un bel exemple. C'est d'un chiant pas possible. Franchement, que l'histoire soit tirée par les cheveux, je m'en fous. Mais moi, ce que je demande, c'est juste un poil de nerf. Là, rien. Personne n'y croit. Lelouch arrive quand même à faire déjouer complètement Jean Yanne qui donne l'impression de s'ennuyer à mourir. Charles Gérard est peu exploité alors qu'il n'est jamais aussi bon que lorsqu'il joue ce genre de rôles. Bruel, quant à lui, est insignifiant. Mais la pire, j'insiste bien sur le terme, c'est Marie-Sophie L. Mon dieu, mais comment peut-on jouer aussi mal ? Comment Lelouch a t-il pu laisser passer une aussi piètre prestation. D'accord, elle était sa compagne d'alors, mais faut pas abuser. Là, on parle quand même d'une actrice dont le jeu est tellement mauvais qu'elle en pourrit les scènes où elle apparaît et malheureusement, il y en a beaucoup. Au milieu de tout ça, deux ou trois scènes sympas, montrant une fois de plus que Lelouch n'est pas manchot avec une caméra. Mais c'est trop peu pour faire passer la pilule.