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Un visiteur
0,5
Publiée le 17 avril 2012
Que dire de ce film, sinon que Michael Powell est bien surestimé quand on pense à ce qu'un Lubitch aurait pu faire... Interminable, la plupart du temps on se demande à quoi sert la séquence que l'on vient de voir, les dialogues sont ridicules (sauf la séquence finale de la "révélation"), les comédiens sautent dans tous les sens (c'est censé être une comédie?), on dort beaucoup, on entend des personnes très âgées qui émettent de petits ricanements dans la salle, on regarde sa montre, enfin bref c'est un calvaire. Pas étonnant que cette oeuvre boursoufflée soit méconnue, pour une fois le public a raison ! Un cinéma d'un autre âge sans la magie d'un Minelli, la beauté d'un Visconti ou la passion d'un Dreyer. Et moi qui suis fan de Scorcese !
1 pour hisser ce chef-d'oeuvre inconnu (par moi et tant d'autres) au rang "simple" de chef-d'oeuvre tout court. Quand on demandait au pépé Jean Gabin la recette d'un bon film, il disait 1 un bon scénario 2 un bon scénario 3 un bon scénario. Bien sûr ça doit être plus que cela, mais dans Blimp il y a un souffle romanesque qu'on prêterait plus aux mousquetaires de Dumas, les grandes histoires de Hugo, ou les merveilles de Tolstoï ou Dostoïevski, qu'aux Transformers. C'est comme la rencontre entre l'enveloppe d'apparence légère du gros cinéma hollywoodien dont le manque d'indépendance coule souvent la profondeur, et la qualité affûtée du cinéma d'auteur souvent trop cérébral et ennuyant de bêtise vaniteuse, mais en un heureux mariage réussi, puisque statistiquement il faut bien qu'il y en ait, que ça existe quand même. Blimp c'est ce genre de chef-d'oeuvre du cinéma à placer au-dessus du panier. Tous les autres avis amateurs distributeurs d'étoiles vous diront pourquoi, mais plutôt que de guetter le dvd, allez-y au cinéma sur grand écran, cet homme mélancolique de rater sa vie pour des principes moraux abstraits et qui finalement ne la rate pas grâce à ces mêmes qualités, n'en paraîtra que plus grand, sans que cela soit une arnaque. Une sorte de petit miracle, artistique certes, mais petit miracle à coup sûr.
Immense chef-d'oeuvre qui ressort dans une version restaurée, avec des couleurs sublimes. Le pendant anglais de La Grande Illusion. A ne manquer sous aucun prétexte. Ma critique du film sur mon blog.
Un film de guerre magique sans la guerre! Une perle du genre qui peut frustré par l'attente qu'il suscite sans jamais montré ce dont il parle (le duel, la guerre...)! Des ellipses narratives plus inventives les une que les autres (principalement la premiere!)! Anton Walbrook est l'un des meilleurs acteurs au monde et aussi frustrant que cela apparaisse lui il apparait peu! Une oeuvre extrémement intime qui permet au duo Powell/ Pressburger de faire encore des merveilles!
Après une première demi-heure un chouïa longue et confuse, ce superbe film se révèle et prend toute sa dimension. C'est intelligent et très bien écrit, grave et drôle à la fois. L'interprétation est brillante et la mise en scène aux petits oignons. Un grand classique qui n'a pas pris une ride.
Tourner un film sur l'amitié entre un soldat anglais et un soldat allemand en seconde guerre mondiale il fallait le faire. Quand c'est bien fait, j'aime bien les films qui retracent la vie (ou une partie de la vie) du personnage principal, et c'est le cas dans Colonel Blimp... et c'est bien fait. Le film est long (2h40 environ) mais il se passe pas mal de choses, du coup cela n'a pas vraiment été un problème pour moi. J'ai trouvé que ce film était assez intéressant car il n'était pas niais et ne s'aventurait pas dans des choses trop convenues. En plus, visuellement parlant c'est vraiment réussi.
Michael Powell réalise là un chef d'œuvre, racontant une histoire d'amitié entre un officier allemand et un officier anglais alors que nous sommes en 1943. Il fallait l'oser et il fallait également oser donner un très beau discours anti-nazi prononcé par un personnage allemand campé avec brio par le génial Anton Walbrook. La mise en scène est superbe et le scénario ne manque pas d'humour tout en étant grave et subtil. Roger Livesey est excellent de charisme dans le rôle du général Candy. Un film bouleversant et intelligent;
Il fallait une liberté, et même un courage, remarquables pour avoir réussi en pleine guerre, au moment où la Grande-Bretagne était la plus en danger, un tel film engagé, anti-nazi, qui évite magistralement tous les défauts du cinéma de propagande, du cinéma bourrage de crâne. Le personnage interprété par Anton Walbrook est sans doute, comme dans le « 49è parallèle », la clef de la réussite, qui a permis de surmonter le risque du manichéisme comme du nationalisme et de l’anti-germanisme primaire. Walbrooke, réfugié autrichien dénonçant la nature du nazisme, c’était ce que le cinéma britannique possédait de plus efficace dans son effort de guerre. « Colonel Blimp » est aussi un très joli film romanesque peignant d’une manière émouvante une amitié masculine. Les décors, les costumes, la photo sont de la très belle ouvrage. La caricature de la vieille baderne militaire, de la haute société so british, a des moments très drôles (le dîner avec l’officier allemand libéré est formidable) mais quand même un peu trop attendue, stéréotypée, au total. Un des aspects les plus curieux et intéressants, rétrospectivement, est le constat étonné et perplexe de l’affirmation féminine au moment de la Seconde guerre.
Filmé pendant la seconde guerre mondiale par Michael Powell et Emeric Pressburger, Colonel Blimp est une fresque magnifique qu’il faut découvrir au plus vite. C’est un des ces films qui traitent de toute la vie des personnages, des changements de la société et tout simplement du temps qui passe. Tout est bon dans le Colonel Blimp, il a un scénario riche en événements est en diversité, une réalisation superbe, des interprétations parfaites de Roger Livesay, Deborah Kerr et Anton Walbrook. Un film qui mêle histoire, humour, romance, amitié avec une grande précision, bref, un grand film.
Fresque s'étalant sur quarante ans et décrivant la vie d'un soldat de sa Gracieuse Majesté, Colonel Blimp est un film étonnant qui mélange les genres avec un réel bonheur. C'est sans doute un des tout meilleurs films de ce cinéaste très particulier qu'était Michael Powell, qui n'a jamais fait un mauvais film mais qui n'a jamais réalisé non plus un seul chef-d'oeuvre (cette opinion n'engageant bien sûr que moi). C'est peut-être ici qu'il passe le plus près puisqu'il ne manque qu'un supplément de cohésion supplémentaire à ce film baroque pour atteindre les sommets. Comme toujours, la réalisation est irréprochable mais le scénario, un peu trop touffu et qui se perd parfois dans des méandres inutiles, n'est pas tout à fait à la hauteur. Dommage... Il reste néanmoins, à travers cette belle histoire d'amitié transcendant les haines nationalistes, un film estimable et plaisant malgré sa longueur.
Un chef-d'oeuvre signé encore par le duo Michael Powell, Emeric Pressburger. Alternant tour à tour la comédie, le drame, le burlesque et l'absurde, "Colonel Blimp" demeure une oeuvre unique, inclassable, réalisée de surcroit en pleine guerre. Et c'est au final un portrait terriblement humain que Powell dresse de cette humanité sujette aux caprices du monde. Un film rare et intense, parfois très profond, parfois très léger où les hommes passent comme des ombres sur les chemins de l'histoire. A ranger aux côtés des "Quatre cavaliers de l'Apocalypse", de Minnelli.
Réaliser un film sur l'amitié entre un officier anglais et un officier allemand en pleine Seconde guerre mondiale, il fallait l'oser. Et heureusement, le grand réalisateur britannique Michael Powell l'a fait avec ce film passionnant. Sa réalisation au niveau des costumes et des décors est excellente tout comme sa magnifique photographie en couleurs. Le scénario que le réalisateur a co-écrit avec Emeric Pressburger est brillant, léger, très subtil, dôté d'un certain humour, dans l'ensemble mais qui ne manque pas tout de même d'une certaine gravité, et developpe admirablement les personnages. Ceux-ci sont interprétés par des acteurs parfaits, Roger Livesey, Anton Warbrook et Deborah Kerr (dans un triple rôle !) en tête. Le meilleur film de Powell ainsi qu'un des films les plus ambitieux et les plus intelligents de tous les temps.
A l'instar des légendaires Casablanca, Dictateur ou encore To be or not to be, Le colonel Blimp est un film réalisé pendant la guerre, dans le but de bien faire prendre conscience aux gens des dangers du nazisme. Ce film se démarque assez vite en un point. Les allemands et anglais interagissent comme des êtres humains. Si le film est assez souvent hilarant, les personnages sont vraiment développés de façon réaliste. Cela donne beaucoup de crédibilité au film, et donc de force au message, qui est bien plus de moquer l'absurdité militaire quelle qu'elle soit que de diaboliser les allemands. Seul l'ami allemand du héros saura, au terme d'un drame familial, percer à jour (dans un dialogue surréaliste extrèmement pertinent et intelligent, avec un agent de l'immigration anglaise) le vrai danger représenté par les nazis. Film infiniment précieux donc, drôle, osé, émouvant aussi. Les personnages, grace aux formidables comédiens, sont attachants et éloignés de tout stéréotype, et possèdent tous une épaisseur certaine. Que dire de Deborah Kerr, qui campe trois personnages caractéristiques de leur époque, différents mais tellement attachants. Le discours de Miss Hunter sur la féminité est d'une modernité inattendue pour l'époque. Rien à voir avec le rôle de divine femme faite même pas pour aimer, mais juste pour être aimée, qua campe Ingrid Bergman dans Casablanca. La réalisation est géniale et innovante, le flashback permettant une relecture réjouissante de la scène initiale. Chef d'oeuvre intemporel et divertissant comme rarement (des applaudissements ont accueilli la fin de ma séance), d'un réalisateur qui mérite tous les honneurs pour sa filmographie audacieuse et courageuse.
Tourné au beau milieu de la seconde guerre mondiale, il est étonnant de voir à quel point ce film est anti-militariste et sans aucune prétention nationaliste. On tourne certe l'armée prussienne au ridicule, mais on se gause également d'un certain flegme britannique. En faite, on retrouve véritablement l'esprit humaniste qui était présent dans "La grande illusion" de Renoir. Les dialogues sont d'une finesse extrème et le film comporte quelques plans que certains jeunes réalisateurs feraient mieux d'étudier. D'une facture apparement très classique, c'est pourtant un vrai bonheur que de regarder "Colonel Blimp".