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Estonius
3 477 abonnés
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4,0
Publiée le 27 novembre 2014
La vision de ce film est un véritable régal, la mise en scène est d'une inventivité permanente, Jack Lemmon est génial et Shriley McLaine crève l'écran (ah, cette scène où elle danse sur la table de billard !). La reconstitution partielle de Paris passe plutôt bien, le propos est plaisant et la musique d'André Previn est merveilleuse. Alors chef d'œuvre ? Hélas non car Wilder a sans doute fait l'erreur de vouloir trop coller au scénario original de la pièce. spoiler: Car après l'arrestation de Lemmon l'histoire tourne au grotesque, alors qu'il y avait matière à conclure le film de façon moins tarabiscotée ! Là Wilder est obligé de faire dans le burlesque pour la scène d'évasion (Lemmon qui se prend pour Hercule en écartant les barreaux de sa fenêtre !) et les dernières scènes sont mauvaises, voire abdurdes (à l'exception de la fouille de l'appartement). Un final qu'il vaut mieux oublier car le film reste attachant par ses côtés humains et sensibles ainsi que par son propos dont l'intention n'est pas d'être moralisateur (même si on reste loin des audaces d'"embrase-moi idiot"). Malgré ses défauts, Irma la douce reste un beau film, un film qu'on ne peut qu'aimer. PS ! Les amateurs auront peut-être reconnu Tura Satana, dans le rôle d'un prostituée brune avec une robe à rayures zébrées qui sera la vedette du film de Russ Meyer dans Faster Pussycat! Kill Kill!
Wilder joue à fond la carte de la loufoquerie dans sa comédie parisienne. Dans laquelle une prostitué désinvolte va rencontrer un policier un peu trop zélé. Si certains thèmes,comme la corruption,la prostitution,restent en toile de fond,tout reste léger comme l'air ici,pas question de faire dans le graveleux. Irma la douce ne donne pas lieu à des scènes de franche rigolade,mais est un film au ton bon enfant et aux personnages agréables à suivre sur 2h20.
Alors qu'en 1960, Billy Wilder est au zénith de sa popularité après les deux énormes succès que furent "Certains l'aiment chaud" et "La garçonnière" nés de sa nouvelle collaboration avec I.A.L Diamond, il se trouve bizarrement deux ans plus tard au milieu d'un trou d'air après l'échec cuisant du pourtant excellent "Un, deux, trois" ,charge qui renvoie dos à dos communisme et capitalisme avec le vétéran James Cagney à spoiler: l'affiche. Rien n'est donc plus tentant que de reconstituer le duo gagnant de "la garçonnière" où Shirley Mac Laine et Jack Lemmon avaient fait merveille de fraîcheur et de spontanéité au service d'une comédie romantique en tout point réussie. Les deux hommes jettent donc leur dévolu sur une comédie musicale française à succès récente d'Alexandre Breffort et Marguerite Monnet, "Irma la douce" qu'ils élagueront de sa partie chantée. C'est dans un Paris de studio et de carte postale que Wilder et Diamond nous emmènent dès les premières images qui décrivent l'ambiance des Halles de Paris encore intra-muros et de la rue Saint Denis attenante où grossistes et employés viennent se détendre entre deux chargements de victuailles. Tout ceci vu d'Hollywood est particulièrement artificiel et peut très vite agacer les apôtres d'un certain vérisme cinématographique même si les décors sont signés du grand Alexandre Trauner. Dans ce biotope très chamarré se côtoient, forts des halles, prostituées au grand cœur, maquereaux filandreux et policiers gentiment corrompus. Tout ce beau monde converge chez Moustache le bistro qui fait l'angle tenu par Moustache lui-même, roumain aux talents multiples mais d'origines douteuses . Dans ce cadre de carton pâte décrit à très gros traits, surgit Nestor Patou (Jack Lemmon) agent naïf et distrait nouvellement promu dans le quartier qui n'entend rien aux mœurs qui y sévissent. C'est Irma dite la douce jouée par la toujours succulente Shirley Mac Laine qui va tout à la fois se charger de déniaiser le petit fonctionnaire zélé et lui transpercer le cœur avec la flèche de Cupidon. On l'a dit plus haut la mise en bouche brossée à la truelle est tellement chargée que Wilder prend le risque de perdre très rapidement en route ceux qui ne pourront surmonter le lot d'invraisemblances et de clichés qui sont déversés sur l'écran en moins de vingt minutes. Pour ceux qui ont décidé de faire confiance au metteur en scène de " La Garçonnière", la patience sera récompensée par l'imagination débridée dont font preuve le réalisateur et son scénariste qui ne s'embarrassent d'aucune contrainte liée à la vraisemblance. Les esthètes attentifs pourront d'autre part remarquer que derrière la loufoquerie de façade, Wilder rend un hommage appuyé à Frank Borzage maître du romantisme populaire qui à la toute fin du muet signa une trilogie flamboyante dont "L'heure suprême" (1927) qui se déroulait lui aussi à Paris. La disposition de la chambrée d'Irma sous les toits est une réplique colorisée et améliorée de la mansarde où Charles Farrell et Janet Gaynor vivaient d'amour et d'eau fraîche dans le Paris de 1914. La scène des retrouvailles dans la chambre illuminée à la fin du film ne laisse aucun doute sur les intentions de Wilder. Cet hommage se mélange avec celui que l'auteur entend rendre à son propre film "Certains l'aiment chaud", offrant à Jack Lemmon une nouvelle occasion de se travestir pour mener un double jeu amoureux du meilleur effet . Comme beaucoup de clients des prostituées, Nestor Patou est pris du fantasme d'être le prince charmant qui sortira la pauvresse de sa condition. Mission d'autant plus difficile ici qu'Irma se fait l'apôtre de son métier hérité de sa mère et a pour unique sacerdoce de cajoler son mâle protecteur. spoiler: Devenu mac après avoir été congédié de la police, Nestor fou d'amour et de jalousie va monter tout un stratagème en créant avec son complice Moustache un vieux lord anglais richissime, Lord X qui sera l'unique client d'Irma. A partir de ce quiproquo un peu long à se mettre en place il faut bien en convenir, Wilder et Diamond donnent toute leur mesure avec un Jack Lemmon tout à coup revenu à son meilleur. La schizophrénie finit par s'emparer du pauvre Nestor jaloux de sa création qui l'oblige à se ruiner la santé pour assurer le train de vie promis à Irma. C'est alors que Wilder qui finit par se prendre pour Robert Louis Stevenson pare le jeu de Nestor des tourments qui rappellent ceux du Docteur Jekyll ne maîtrisant plus sa créature et qui par le monte-charge de la cave de Moustache donne l'impression d'entrer et sortir de l'enfer . Sublime trouvaille des auteurs qui en totale roue libre se fraient une voie vers le fantastique le plus baroque avec un final complètement surréaliste. Bien sûr le film est un peu trop long et paraît parfois un peu mal taillé comme le serait un costumes trop grand pour ses personnages mais les trouvailles dont il est parsemé mérite à coup sûr un jugement revu à la hausse au sein de la très riche filmographie de Wilder. A noter une très courte apparition d'un tout jeune James Caan en troufion de passage dans les quartiers chauds de Paname et la présence très la "caliente" Tura Santana, future moto-killeuse poitrinaire de Russ Meyer ("Faster Pussycat Kill! Kill" 1965) . Après ce nouvel échec Wilder aura de plus en plus de mal à financer ses projets et ne connaîtra plus le succès malgré un génial " La vie privée de Sherlock Holmes" (1970).
Ce film a été beaucoup critiqué à sa sortie pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le septième art. C’est une pure comédie dont le scénario a largement fait ses preuves des années durant au théâtre. Question cinéma et mise en scène, direction des acteurs et leurs choix (Qui de mieux que Jack Lemmon et Sherley Mac Laine ?) c’est parfait. Il y a juste quelques scènes qui s’étirent trop et ramené à 90 minute les 5 étoiles s’imposaient. Billy Wilder a tant à dire qu’il ne sait pas couper. Parfois il est heureux que les producteurs interviennent, ce ne fut pas le cas ici comme ce le fut avec bonheur dans ‘’La vie privée de Sherlock Holmes’’. Les cinéphiles n’oublient jamais Irma la douce, ses collants verts et sa petite chienne, c’est un signe qui ne trompe pas et même si elle est irréelle à l’image de l’ambiance parisienne…Quelle importance cela présente devant un tel spectacle divertissant ?
L'origine du film, c'est à dire une pièce de boulevard assez faible , mais gros succès, est un sacré handicap. Cette histoire demeure assez débile, surtout sur une durée de 2h30'. Il reste des décors extraordinaire de Trauner, et l'insertion virtuose d'authentiques vues du Paris de 1961 avant que Pompidou ne massacre les halles de Baltard. La réalisation est impeccable, les acteurs aussi, tout comme la version restaurée.
Alors que les comédies signées Billy Wilder dépassent rarement les deux heures, Irma La Douce est anormalement longue, 2h27, ce qui a pour conséquence un propos dilué, une action peu dense et un manque de rythme à l'opposée des standards du réalisateur américain. Ici, l'intrigue se traine affreusement, certaines scènes sont beaucoup trop longues et semblent plus être prétexte aux mimiques d'un Jack Lemmon et plus globalement d'un casting à la limite du cabotinage qu'à servir un réel intérêt scénaristique. La dernière heure est particulièrement pénible et c'est avec un soulagement certain que l'on vient à bout de cette rom com peu inspirée, mineure de la filmographie de Billy Wilder, et c'est rageant car avec 30 à 45 minutes de moins, ce film aurait pu être une réussite.
Réunissant le couple débordant de charisme formé trois ans plus tôt dans La garçonnière par l’irrésistible Jack Lemmon et la pétillante Shirley MacLaine, Billy Wilder adapte à l’écran la pièce de théâtre d'Alexandre Breffort initialement conçue comme une comédie musicale. Si Wilder en a ôter les passages chantés qu’il jugeait inutiles, il parfaitement su restituer le charme de la ville de Paris dans de splendides décors aux couleurs éclatantes conçu par Alexandre Trauner. L’image pleine de naïveté donnée au commerce sexuel et à la corruption policière donne à cette comédie de mœurs sa légèreté et son humour absurde qui lui donnent tout son charme. A partir du point de départ d’un scénario qui aurait pu dévier vers un humour vulgaire (le coup de foudre d’un policier et une prostituée), ce n’est bel et bien qu’une profonde tendresse qui émane de ce récit boulevardier. Tous les personnages sont d’amusantes caricatures mais tous les gags, surtout ceux axés sur le quiproquo dans la seconde moitié, ne sont pas assez percutantes que les mimiques de Jack Lemmon, mais ça c’est autre histoire.
13 965 abonnés
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2,5
Publiée le 25 avril 2012
Cette comèdie de moeurs de 1963 ne nous cache en rien et même insiste beaucoup sur les pènibles travaux que le hèros doit effectuer aux abattoirs! Mais le sujet est tout autre: Fleur de trottoir mais coeur de midinette pour un petit film de Billy Wilder! En effet, le cinèaste imagine un Paris d'opèrette pour conter une bluette charmante certes, mais bourrèe de clichès sur la France et les français! On pardonnera aussi à Wilder quelques longueurs ("Irma la douce" dure quand même 2h20). Heureusement, il y a le duo Shirley MacLaine-Jack Lemmon qui sèduiraient les plus blasès! Les sèquences les plus rèussies sont celles où la camèra enregistre l'extrême mobilitè du visage de MacLaine! C'est aussi un film à voir pour le charisme des acteurs mais au final ça reste tout de même un Wilder mineur...
Comédie douce amère dans un Paris de studio très Kitch et avec le duo gagnant de la Garçonnière Lemmon/MacLaine dans les rôles titres. C'est drôle et triste comme leur précédent film, mais sans atteindre ses sommets. C'est toutefois de bonne facture à tous les étages et l'on prend plaisir à suivre les extravagances de chacun jusqu'à ce que - Wilder y veille - la fin justifie les moyens.
Billy Wilder reconstituait le duo magique et mythique de "La Garçonnière" pour une comédie tout aussi enlevée,mais à la tonalité plus légère.Dans "Irma la Douce",Wilder recrée le Paris nostalgique,l'action se passant dans une rue du quartier des Halles.Une photographie à dominante verte,des musiques emballantes,et des références à gogo pour une fable optimiste,sous des dehors loufoques,constamment charmante et inventive.Jack Lemmon incarne encore une fois le brave gars(ici un policier honnête)qui en tombant follement amoureux d'une prostituée,multiplie les quiproquos au point de devenir schizophrène et de risquer de la perdre.Même si traiter de la prostitution et de l'amour tarifé semble orienter vers le scabreux,il n'en est rien.Car Wilder,en auteur accompli,réussit parfaitement à créer un univers aux frontières de l'absurdité.Et chose rare chez lui:de la tendresse émane de ces portraits.On le sent d'humeur joyeuse,ayant remisé son cynisme au placard,pour laisser la romance pleinement s'exprimer.Shirley MacLaine est comme toujours merveilleuse,avec sa bouille à la fois frondeuse et attendrissante.L'abattage de Jack Lemmon est impressionnant,et l'idéalisme de son personnage est récompensé.Un film qui épingle avec jovialité un monde régit par le sexe et l'argent.
3 ans après The Apartment, Billy Wilder réalise une nouvelle comédie avec le duo Lemmon/McLaine et réussi assez bien son coup sans égaler la première. En effet, c’est à un film bien sympathique que nous avons affaire là, emmené par le toujours excellent Jack Lemmon qu’on peine à reconnaître en Lord X ! McLaine est bien moins convaincante et se fait voler la vedette par Lemmon, elle sera cependant nominée au oscar pour le rôle. Le petit plus comique du film est indéniablement le personnage secondaire de « Moustache », personnage drôle et attachant si il en est. La réalisation est discrète mais excellente et la musique d’André Prévin fonctionne bien. Le film se perd un peu lorsqu’il n’arrive pas à se fixer des limites à l’humour, ainsi on sera surpris par la « résurrection du Lord » ou encore le twist final qui semble inutile et déplacé, chose curieuse que de devoir reprocher des faiblesses de scénario à Billy Wilder. Autre chose curieuse mais cette fois ci assez bien réussie : les multiples références au cinéma dans les dialogues et les costumes. Bref une comédie très sympa à voir ne serait-ce que pour Lemmon.
4 713 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 8 juin 2021
Alors que les comédies de Billy Wilder durent rarement plus de deux heures Irma la Douce est anormalement long 2h27 ce qui induit une narration diluée une action peu dense et un manque de rythme inhabituel pour le réalisateur américain. Une seule idée qui est étalée sur toute cette histoire sans charme sans les chansons de la comédie musicale de Broadway dont il s'inspire. C'est un film sans rythme sans intérêt sans intrigue il est laborieux mais pourquoi continuer de parler de ce film. C'était un énorme succès au box-office à son époque et MacLaine a été nommé aux Oscars mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Lemon donne une mauvaise interprétation dans un rôle pour lequel Peter Sellars aurait été plus que parfait...
Irma la Douce, 1963, de Billy Wilder, avec Jack Lemmon et Shirley MacLaine. D’après la comédie musicale d’Alexandre Breffort. Dommage que cette comédie loufoque traîne en longueur (2h30 !!!), diluant le propos, sympathique, et les profils des personnages, globalement drôles. Un flic tout bête se fait mac et Lord…pour se réserver les faveurs de la belle et douce Irma, qui bosse rue Saint-Denis, à Paris. Le couple d’acteurs fonctionne bien, comme c’était le cas dans La Garçonnière, du même Billy Wilder, comédie plus enlevée et percutante. Décors remarquables d’Alexandre Trauner.
Comme dh'abitude, Billy Wilder nous offre un grand moment de cinéma. Quel plaisir de retrouver le plus grand duo du cinéma, à savoir jack Lemmon et Billy Wilder. Le film est drôle, bien filmé, le scnénario inteligent, les acteurs brillants. Wilder peut traiter de tous les sujets avec brio, quelque soit l'époque ou le lieu de tournage : la marque des plus grands.