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Ykarpathakis157
4 728 abonnés
18 103 critiques
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4,5
Publiée le 12 mai 2021
Avec Marius, La Femme du boulanger est au sommet de la liste des films de Pagnol c'est-à-dire qu'il fait partie des meilleurs films jamais réalisés. C'est un film typique de Pagnol dans la mesure où l'intrigue est au mieux rudimentaire. Tout l'intérêt réside dans les personnages et leurs dialogues. Mélange du pathos le plus émouvant et de la comédie la plus drôle le Boulanger est l'un des grands personnages du cinéma Français. La scène que tous les Français connaissent est la dernière quand Aimable passe sa colère sur l'infidélité de sa femme sur leur chat Pomponette mais c'est un moment atypique dans ce film. Il s'agit de la souffrance d'Aimable à cause de sa femme mais aussi à cause de la façon dont la ville le traite. Et Raimu transmet cette souffrance comme seuls les plus grands acteurs ont su le faire avec subtilité. Marius est plus drôle et a une plus grande variété de caractères. Mais La Femme du boulanger montre ce qu'un grand réalisateur et scénariste peut faire avec de grands acteurs. En effet il y a peu de films meilleur que celui-ci...
Le charme de l'ancien pour cette "femme du boulanger" interprété par une légende du cinéma français de l'époque, Raimu. Au delà du visuel noir et blanc bien évidemment daté, les dialogues de Marcel Pagnol sont non seulement intemporels mais en plus d'une grande finesse. L'enchainement des scènes comiques, touchantes ou mémorables (le monologue final à la Pomponette), le personnage sympathique du boulanger Aimable et d'une manière générale l'ambiance pagnolesque d'un village provencal d'avant-guerre en font un film d'anthologie.
C'est presque une routine de dire que les dialogues des films de Marcel Pagnol sont ciselés sue mesure pour rendre cette atmosphère si particulière de son microcosme rural et estival, cependant, loin des oeuvres maîtresses que peuvent être 'Manon des Sources' et sa suite 'Ugolin', où même 'Naïs', ils servent aussi à mettre en valeur des films qui n'ont guère d'intérêt, ni même de réel scénario, tel ce "femme du boulanger" espèce de vaudeville rural d'une niaiserie extrême. Non pas que les acteurs jouent mal, au contraire enfin sauf dans le cas de l'inexistante femme du boulanger justement et de son amant dont le phrasé me rappela irrésistiblement le doublage français du héros de "Jaguar force ' cultissime, du moins pour les afficionados de Nanarland.. Mais cette histoire est tellement creuse, et ce boulanger si benêt qui vit avec une femme à laquelle il prête toutes les vertus et qu'en 5 ans il n'a pas vu une seule fois nue... On ne cessera de se demander ce qu'ils font ensemble, d'autant que pour le coup elle le trompe avec le premier venu, Elle n'a du faire que cela durant les 5 années précédentes. Mais tout s'arrange avec un petit coup de sermon, la mutine rentre vite se blottir contre le tablier de son boulanger à qui elle décidera peut-être d'offrir son corps et de faire un enfant pour le coup. Les temps ont changé certes, mais même à l'époque, ce couple devait paraître bien peu crédible.
Un film attachant, où tristesse et gaiété se trouvent dans cesse mêlées, et marqué par l'univers de Pagnol et l'atmosphère d'un petit village provençal. Pagnol réussit aussi les plans de groupe et offre un rôle notable à Raimu (à la moustache un peu étrange cela dit). La scène finale des reproches à Pomponette restera naturellement dans les annales.
Le génialissime Raimu est absolument truculent dans ce grand classique de Marcel Pagnol inspiré de Jean Giono. Son interprétation de mari cocu, d'une tendresse et d'une drôlerie absolues, compte parmi les pépites du 7ème art français. Tourné dans le sud si cher à l'auteur de Marius, le film donne lieu à de nombreuses séquences délicieuses, parfois à mourir de rire. Les dialogues sont succulents et quel plaisir d'entendre l'accent marseillais si chantant dans la bouche d'acteurs de premier rang.
« Que votre berger soit parti avec son cheval et que ma femme soit partie le même jour voir sa mère c’est une coïncidence....... » Pagnol est remarquable dans ses dialogues. C’est le franc-parler mais surtout la poésie et la finesse des émotions. Le texte est superbe tout autant que le film. Et je reprendrais le terme d’un critique au-dessus pour désigner Raimu en « cocu magnifique » sans oublier la célèbre tirade finale de « pomponette ». Vraiment beau.
Marcel Pagnol insuffle à un film au fond pourtant assez malsain un poétisme euphorisant et une direction d'acteurs joviale. La situation pourtant privée d'une femme quittant le foyer devient aux oreilles des habitants d'un petit village une affaire d'état, plus de pain à consommer et une injure aux mœurs à corriger. Il était facile de déraper vers une voie polémique mais Pagnol s'en tient à ses personnages pour communiquer une joie de vivre presque inébranlable à travers son boulanger incarné avec l'une des prestations les plus géniales de l'histoire de la dramaturgie par Raimu. La compassion et la charité sont les maîtres mots de la philosophie de cette situation pour autant qu'on la considère avec les désirs les plus humains et chaleureux que l'on a. Une œuvre majeure qui réchauffe le cœur.
on ouvre négligemment la TV tout en ayant l'intention de répondre à quelques mails. Et puis le texte prend le dessus, la faconde de Raimu -extraordinaire dans les variations d'humeur et la fausse bonhommie-, la vie de village d'avant-guerre, l'opposition curé-instituteur, le comte local qui organise la battue comme une chasse à courre. Il est impossible de résister à ce film populaire. Certes la mysoginie dégouline l'écran, les bigotes rasent les murs, et le bellatre est un étranger! Les thèmes sont vieillots, mais si véridiques d'une époque, que le film (rénové) lui n'a pas vieilli. TV2 - décembre 17
Ce film est une adaptation libre de Jean le bleu de Giono réalisé par Pagnol. Pour moi ce film est une des meilleures comédies de tout les temps. C'est bien simple les dialogues sont ciselés et percutants, porté par un Raimu qui vie littéralement son personnage de mari trompé,il est tout à la fois attendrissant et hilarant. . L'humour est assez noir, on rigole du début à la fin, avec un bon niveau d'énergie, et quel monologue final à double sens sur la "chatte de gouttière". Et en plus de ça, il faut que les décors soient champêtres. Il y a pas à dire il savait aussi faire des films dans les années 30.
Un film à voir surtout pour la prestation de haute volée de la part de Raimu qui incarne avec efficacité un boulanger au grand cœur prêt à pardonner l'impardonnable. Un film avec une agréable atmosphère provençale du début des années 30 digne des meilleurs réalisations de Marcel pagnol (sans oublier la scène finale avec Raimu qui s'en prend à sa chatte dénommée Pomponnette alors qu'en fait il s'adresse à sa femme). Seule ombre au tableau : la longueur un tantinet excessive du film.
Superbe film (encore une fois) de Marcel Pagnol. Un Raimu au sommet de son art, touchant, attachant et même marrant. Quelle dommage ci vous ne l'avez vu!!!
Un autre super grand rôle pour notre tant regretté Raimu, réalisé par le géant du cinéma et littérature Provençale qu'était Marcel Pagnol. Dans la femme du boulanger, celui-ci nouvellement arriver dans le village, reprends la boulangerie de l'ancien propriétaire, il est marié à une très belle et jeune femme, et lorsque le jour où celle-ci le quitte pour un jeune berger. Après l'avoir découvert, il décide de faire la grève de la boulangerie au grand désappointement des villageois et toute une série de situations cocasses interviennent, je n'en dis pas plus car c'est surtout à voir et entendre qui font toute la différence entre un commentaire et la vision du film, et rend finit par rendre le film plaisant à visionner du très grand Raimu à découvrir ou à redécouvrir, j'ai adoré et je le note 5 étoiles sur 5.
Loin de moi l’idée d’accabler Marcel Pagnol que je considère autant comme écrivain que comme cinéaste. Simplement, ce film qui se veut comique ne me convient pas. Le sujet est grave, la douleur profonde et la fin m'insupporte; comparer Aurélie à une chatte en chaleur qui ne rentre qu’à cause du froid et de la faim, tout cela devant l’’’ irresponsable’’ qui n’en peut, mais pleure, c’est plus que je ne peux accepter quand je pense à tout ce que nous devons aux femmes. En dehors de cela ce film passe constamment du sublime (discussion ente Tonin et Barnabé devant Casimir sur les ombres et le potager) au ridicule (Aurélie rallumant la flamme devant un homme qui ne l’a jamais vu nue) sans qu’on ait l’impression d’une volonté réelle de Pagnol. La lourdeur des propos arrive même par moments à abîmer la mise en scène. Le jeu formidable de tous les acteurs, Raimu en tête, la manière de filmer les petits groupes, tout cela n’est pas en cause; c’est pour moi une affaire de mauvais choix dans les dialogues. Les groupes sans Raimu constituent ce qu’il y a de mieux, quelques séquences nous ravissent et quelques réflexions nous font éclater de rire. Bref, il y a à boire et à manger, il est juste dommage que Pagnol ait voulu tant en dire alors qu’il sait en montrer comme la séquence du curé sur les épaules de l’instituteur le prouvent. A voir évidemment, mais avec un certain recul du temps.
"La femme du boulanger" est une bonne comédie dramatique provençale des années 30. C'est du cinéma de Pagnol, très particulier, champêtre et unique dans le paysage cinématographique. C'est évident que des films de ce genre on en fera plus aujourd'hui. Toute une époque. Les acteurs interprètent avec beaucoup de crédibilité et de naturel ces gens du Sud de la France avec leur personnalité extravertie, leur franc parler, leur amour de la parole, leur accent à la Marseille. La gouaillerie fait également partie de leur caractère comme lorsqu'ils se moquent des malheurs de Raimu devenu cocu. Les dialogues et textes de Pagnol sont comme toujours riches, détaillés, bien écrits, parfois philosophiques ou moralistes. Mais quel talent d'écriture il avait. Quant au film, le seul reproche que je pourrai lui faire est sa durée (un peu plus de 2 heures). Je dois admettre que ça traîne parfois en longueur alors que finalement il n'y a pas grand chose à raconter. Mais Pagnol aime prendre son temps et faire dialoguer ses acteurs. C'est pas plus mal et c'est ce qui fait la qualité de ses films. Des scènes mémorables sont aussi bien présentes comme lorsque Raimu découvre la disparition de sa femme, ses échanges verbaux avec les habitants et le curé du village lorsqu'il se saoule ou encore la scène finale. Celle-ci est l'une des plus belles et mythiques du cinéma. Il faut voir la façon dont Raimu sermonne son chat alors qu'en réalité il s'adresse à sa femme. Un pur régale pour les spectateurs. A voir au moins une fois pour s'enrichir culturellement et humainement.
Un chef d'oeuvre..Raimu ou Aimable le boulanger au grand coeur si dévoué mais marié a une jeune femme fort belle bien que maquillée un peu trop et regardant de près les hommes,semble heureux de son métier et de sa femme quil n'a en réalité pas le temps de regarder,ou qu'il ne voit pas car il est trop préoccupé a faire son pain..Cette Aurélie s'ennuie et va voir en un jeune berger,Dominique fort séduisant par ailleurs une occasion de tromper son ennui et son manque affectif..c'est ainsi qu'elle s'échappe avec lui..le boulanger cocu,qui n'y croit pas se rend pourtant bien vite compte que sa femme l'a laissée..s'ensuit une série de scènes cocasses et dramatiques comme la scène ou Aimable se met a se saouler et chante et ou il va dans la cave..Jusqua ce qu'enfin les villageois décident devant sa détresse et determination a ramener sa femme a la raison et a la maison avec la scène culte et inoubliable de Pomponette le chat qui revient pour boire son lait,comme la femme Aurélie revient au logis et que Aimable sermonne,engueulant en réalité sa femme infidèle..scène forte en émotions et que la cinéphile que je suis considère comme l'une des scènes les plus poignantes du cinéma francais..Ce film tout en mettant en scène un pauvre boulanger cocu,dépeint aussi de façon très réaliste la mentalité des villageois qui a la fois le plaignent mais rigolent aussi de sa situation..le trouvant pathétique!!cest quand meme cruel par moments car aucun ne se met a la place d'Aimable jusqua ce que celui ci songe au pire..une peinture a la fois tendre ,cocasse et cruelle des moeurs villageoises des années 30 a la Pagnolesque.