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Votre avis sur Le Roman d'un tricheur ?
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Napoléon
Malgré un certain âge ressenti, l'oeuvre, qui ressemble un peu trop à un film à sketch, s'avère originale en étant menée par un excellent narrateur possédant une superbe diction. L'humour est réussie avec des phrases intelligente et des situation cocasses.
Le film est l’adaptation du roman « Mémoires d’un tricheur » (1935) du réalisateur. On y trouve toute la quintessence de Guitry, avec ses dialogues brillants (
spoiler:
préconisation de considérer la provision sans chèques comme un délit, à l’instar du chèque sans provisions !
), son amoralisme ( spoiler: l’enfant de 8 ans qu’il était, échappe à l’intoxication mortelle par des champignons cueillis par le grand-père, car il avait volé dans la caisse de l’épicerie de ses parents et privé de dîner
), l’importance des femmes dans sa vie (perte de sa virginité, vol dans les hôtels, compagne de jeux, etc.), et son inventivité (il fallait oser réaliser un film presque entièrement en voix off, avec un générique qui évoque le monde des jeux et des cartes).
), son amoralisme ( spoiler: l’enfant de 8 ans qu’il était, échappe à l’intoxication mortelle par des champignons cueillis par le grand-père, car il avait volé dans la caisse de l’épicerie de ses parents et privé de dîner
), l’importance des femmes dans sa vie (perte de sa virginité, vol dans les hôtels, compagne de jeux, etc.), et son inventivité (il fallait oser réaliser un film presque entièrement en voix off, avec un générique qui évoque le monde des jeux et des cartes).
Un des plus célèbres films de Sacha Guitry sur un orphelin qui veut à tout prix devenir honnête mais finit par devenir tricheur. Guitry fait d'une situation de mélodrame un argument de comédie. Il filme son récit raconté comme un roman en voix off avec beaucoup de liberté et d'inventions narratives. Truffaut adorait ce film dont il vantait l'originalité. Parfois le don d'invention de Guitry faiblit mais dans l'ensemble on est séduit par ses traits d'esprit, sa légèreté et son goût des paradoxes typique de l'esprit français. Le roman d'un tricheur fait partie d'une série de films assez uniques en leur genre que Guitry tourna de 1935 à 1939 et qui méritent d'être redécouverts. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
A voir d’abord parce que c’est le film qui a inventé le procédé de la voix off. C’est ensuite une des rares œuvres de l’auteur qui n’abuse pas des bons mots et où l’amoralisme ne se limite pas à du cocuage plus ou moins consenti, mais propose une vision bien noire, bien cynique et plutôt profonde du destin individuel comme des règles sociales, avec toute la légèreté de la comédie. Avec l’œil historique, c’est un bon film pour juger de l’état d’esprit de l’entre deux guerres. Le tricheur se repaît dans toute la facticité hypocrite de l’après première guerre, la réalité le rattrape dans la personne d’un ancien combattant mutilé et il en est ruiné. En 1936, date du tournage du film, la seconde guerre était imminente…
Ici, Guitry montre encore toute son originalité a travers un film dans lequel seules environs 10 minutes sont parlés. Le reste est constitué de la voix off, celle du réalisateur. Guitry en est même a nous raconter une histoire. Les images ne sont pas forcément nécessaire a la compréhension de l’histoire. Cependant, on aime voir les images, le jeu des acteurs et les regards (très importants). Le générique est comme pour « Si Versailles m’était conté » encore une fois très original. Le scénario ingénieux et la fin vraiment très amusante.
Le livre était excellent, l'adaptation est tout simplement géniale !
Guitry mène ce film avec beaucoup de brio en accaparant la parole (seule la grande Marguerite Moreno a droit à la parole). D'aucuns ont crié au génie (La Nouvelle Vague notamment dans ses critiques aventureuses), en réalité il n'a fait que mettre en images, sous l'influence de sa femme du moment (Jacqueline Delubac), son unique roman. Il ne s'agit pas ici comme de coutume d'adapter une de ses pièces dans un théâtre filmé. Le film doit beaucoup au phrasé de l'auteur, à son ironie mordante et à sa mauvaise foi dans l'apologie de la malhonnêteté. Le début et son humour noir sont particulièrement savoureux, de même que le sketch entre Marguerite Moreno (désormais beaucoup moins séduisante) et un Guitry partagé entre l'envie de se sortir de ce mauvais pas et flatté dans son ego par les souvenirs de cette «milf». Mais ensuite, la vérité est que l'on s'ennuie un peu dans ce casino et dans l'histoire insolite de la voleuse (sublime Rosine Deréan, une des plus belles actrices de l'époque). Le film ne tient donc pas toutes ses promesses, mais reste une relative réussite.
Mon premier Guitry. "Le roman" oui c'est ça, on est dans le texte exquis à la française, des phrases savoureuses par leur implacable simplicité dosées d'humour noir. Le tricheur nous raconte sa vie depuis son enfance, jusqu'à cette terrasse de café où il la retranscrit. Enfant, 11 membres de sa famille meurent empoisonnés (champignons) sauf lui qui a été puni pour un larcin : "J'étais vivant parce que j'avais volé. De là à en conclure que les autres étaient morts parce qu'ils étaient honnêtes..." On est dans le comique où l'appréhension des causes et des conséquences des actes est jubilatoire. Les événements de sa vie finissent pas se regrouper les uns aux autres dans un déterminisme savoureux. Guitry s'amuse du déguisement (il le fantasme, avec le poly visage de celle qui fut sa femme), mais triche toujours avec son vrai visage. On sent malgré l'ironie une certaine douleur enjolivée par l'acte même d'écrire et raconter sa vie. ¨Par l'autobiographie il atténue et contourne ses actes de traîtrise (il a passé la guerre à lire et explique qu'il était abandonné dans un hôpital désert) et ainsi s'amuse du mensonge grotesque sur nous, spectateurs. C'est un plaisir d'être la victime de cette duperie. On est dans le roman (là il ne ment pas), le romancé. 1936 : certains propos sont osés : le tricheur est sexuellement ambivalent, donne des techniques de triche, orne sa désertion en 1914... Un grand film à textes. Info Wiki : dans ce film, il inaugure "la voix off" au cinéma.
C'est la première fois que je vois un film français des années 30 (et même, datant d'avant les années 70) et du coup je ne sais pas trop qu'en penser. Cela dit, j'ai bien aimé la mise en scène légère
spoiler:
qui fait passer la mort de 11 personnes pour un simple concours de circonstances
. C'est clair, il y a de l'humour noir également là-dedans, mais parfaitement maîtrisé et toujours là pour décrocher un petit sourire. Ce que j'ai aussi bien aimé, c'est la narration autobiographique de son œuvre par Sacha Guitry dont je trouve le phrasé intéressant et toujours pertinent. Le scénario est un biopic somme toutes classique mais plutôt amusant. Au fond, j'ai été convaincu par ce long-métrage plus que touché, mais j'ai quand même passé un bon moment.
. C'est clair, il y a de l'humour noir également là-dedans, mais parfaitement maîtrisé et toujours là pour décrocher un petit sourire. Ce que j'ai aussi bien aimé, c'est la narration autobiographique de son œuvre par Sacha Guitry dont je trouve le phrasé intéressant et toujours pertinent. Le scénario est un biopic somme toutes classique mais plutôt amusant. Au fond, j'ai été convaincu par ce long-métrage plus que touché, mais j'ai quand même passé un bon moment.
Guitry, égal à lui-même, majestueux comme à son habitude, nous présente un film d'une théâtralité rare qui reprend presque tous les lieux communs, avec cependant une parfaite élégance, de la comédie bourgeoise. Un homme, qui a survécu à une intoxication aux champignons, laquelle a décimé toute sa famille, à cause d'un premier vol, se résout à devenir honnête, mais ne tombe que sur des femmes qui l'incitent à tomber dans le crime. Si fait, toujours attaché à des préoccupation morales, sa dextérité de voleur a beau lui rapporter beaucoup, il perd aussitôt tout une fois qu'il revient à l'honnêteté. Ces déconvenues successives ne l'ont pas découragé et le dénouement nous présente un personnage qui n'est plus disposé à tremper dans de sordides affaires. Un récit d'une vie sans fard, merveilleusement écrit et admirablement mis en scène.
agréable et amusant, mise en scène originale
Bon Guitry, qui joue à la fois un personnage et la voix off. Le film retrace la vie d'un enfant qui va devenir adulte et que l'on voit se confronter à la vie.
Film assez narcissique de Sacha Guitry (1936) qui se met en scène et montre sa passion pour les femmes qu il se plaît à étudier...de près... Le film est tout de même assez bon, à voir pour le côté vintage et la voix si reconnaissable du dit Guitry...
En empruntant par curiosité ce DVD, je craignais un peu de m'ennuyer, sachant que ce 1er film de fiction, entièrement assumé par Sacha Guitry, se déroulait en voix off, mais quelle voix ! J'avais oublié à quel point elle était légère et profonde, maniérée et théâtrale,espiègle avec emphase, bref, celle d'un comédien né, et je me suis laissé prendre à ce ton élégant et badin, véritable pied-de-nez à la morale bourgeoise, l'histoire d'un homme qui toute sa vie fut un tricheur malgré lui, comme un signe du destin...Un film spontané et généreux à l'image de son auteur,qui parle de sexe avec d'élégantes périphrases, qui charme et séduit avec désinvolture : une réussite...
Très belle soirée cinéma.
La voix off magnétique, d'une diction parfaite, racontant une histoire surprenante, pleine de rebondissements au gré des rencontres, des opportunités.
C'est un film mais je me suis sentie dans un conte illustré, narré par une abondance de mots... De la fantaisie, du rire, de la réflexion !
La voix off magnétique, d'une diction parfaite, racontant une histoire surprenante, pleine de rebondissements au gré des rencontres, des opportunités.
C'est un film mais je me suis sentie dans un conte illustré, narré par une abondance de mots... De la fantaisie, du rire, de la réflexion !
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