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chrischambers86
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4,0
Publiée le 19 février 2012
D'après le magnifique roman de Stendhal, "La chartreuse de Parme" est une adaptation dèveloppèe, plus aventurière que littèraire! A la mise en scène, Christian-Jaque, pour un film vivant et particulièrement soignè qui aura pour partenaires Renèe Faure, Maria Casares, Louis Salou, Lucien Coëdel et bien sûr Gèrard Philipe, habitè une fois de plus par la grâce! Chaque acteur y trouve sa pleine mesure et ne peut-être dissociè du personnage qu'il incarne: Faure / Clèlia Conti , Casarès / Gina de Sanseverina, Salou / le prince Ernest IV, Coëdel / Rassi, Philipe / Fabrice del Dongo! Mais comment ètaler sur seulement 170 minutes, longueurs d'ailleurs inhabituelle, une oeuvre qui en eût demandè plus du double pour être archi-fidèle au roman de Stendhal ? Habile, Christian-Jaque s'en sort pourtant avec les honneurs: d'une, parce qu'il signe un grand film romantique, et de deux, parce qu'on a envie de lire le roman de Stendhal à la fin de la projection! Gèrard Philipe et Renèe Faure forment un couple inoubliable, les deux comèdiens sont beaux et d'une très belle sensibilitè! Il en sort au final un classique du cinèma français avec une photographie d'une stupèfiante beautè! Mais que dire des dècors superbes de Jean D'Eaubonne qui nous entraînent dans un univers lyrique et romantique, romanesque et cruel...
Un si beau roman si peu réussi en tant que film. On sent bien la grande richesse du scénario mais elle ne s'exprime qu'à de rares instants, pire elle est réduite trop souvent au ridicule car Ernest 4, Rassi, Conti sont de véritables caricatures telles qu'on peut les rencontrer dans le cinéma burlesque. Fabrice del Dongo, la Sanseverina et le comte Mosca ne peuvent malgré leurs cotés irréprochables compenser cette grosse faute. Enfin Clélia est à mon goût beaucoup trop effacée d'autant qu'elle apparaît très souvent à l'écran. Voilà pour les personnages. Coté mise en scène certains plans sont bien trop long compte tenu de leurs intérêts et certaines scènes n'en finissent pas. On ne fait pas un film concernant Stendhal sur l'évasion, mieux vaut alors voir Steve McQuenn dans ses oeuvres ou Stalag 17 pour les puristes. Inversement, il y a des passages magnifiques tel que del Dongo encore mal rétabli enfourchant son cheval pour retourner à Parme et chevauchant dans la nuit. Il y a Mosca dont on devine la grande richesse intérieure mais dont il nous manque trop de dialogues et Palla dont on est pourtant trop souvent privé de sa magnifique folie. Il y a enfin Maria Casares éblouissante espagnole à la taille de guêpe et au port de Reine qui forme avec Gérard Philippe le couple le plus intéressant. Un film inégal qui compte évidemment dans la filmographie de son auteur mais qui est loin d'être son meilleur.
Avant d'écrire cette critique, je dois dire que je n'ai que des lointains souvenirs du roman que j'ai lu il y a plusieurs années. Mais malgré le fait que certains épisodes (comme celui de Waterloo) ou certains personnages de l'oeuvre de Stendhal soit supprimés ou qu'il y ait de nombreuses modifications dans l'histoire, le film de Christian-Jaque se révèle excellent, peut-être pas en tant qu'adaptation d'une oeuvre littéraire mais en tant qu'oeuvre cinématographique en tant que telle. Le réalisateur montre encore une fois qu'il est un brillant technicien mais aussi un bon conteur sachant doser ses effets et maitrisé le rythme de son histoire. Gérard Philipe est l'acteur idéal pour incarner Fabrice Del Dongo même si il lui manque la flamboyance de ses plus grands rôles. Renée Faure, la fascinante Maria Casarès, Louis Salou et Lucien Coëdel sont eux aussi excellents. Dans l'ensemble un film dont le cinéma français n'a certainement pas à rougir.
Une adaptation du roman de Stendhal par le réalisateur de Fanfan la Tulipe avec Gérard Philipe dans le rôle-titre avait tout pour séduire. Malheureusement, la réalisation est de mauvais goût: de nombreux panoramiques ne servent à rien, le monteur n'attend pas que le plan se termine pour mettre le fondu enchaîné, le jeu des acteurs n'est pas toujours très bon (Gérard Philipe est le seul à s'en sortir réellement avec les honneurs), certaines scènes sont vraiment ridicules, le personnage de Ferrante Palla est complètement gâché. Mais le pire reste sûrement la musique, tout simplement insupportable. Un ratage quasitotal.
Fidèle au roman de Stendhal, en dépit qu'il survole, simplifie ou élude, nécessairement, de nombreux passages (notamment les aventures du héros de Waterloo), le film de Christian-Jaque illustre à merveille -hélas- la "qualité française" tant décriée (par Truffaut entre autres). Car, non seulement, le réalisateur trahit notre propre lecture mais il trahit également la complexité de l'oeuvre stendhalienne. Que reste-t-il des personnages de Stendhal? Des ectoplasmes dénués d'originalité, de personnalité et de nuances Il sont devenus, malgré leur signification littéraire originelle, des lieux communs cinématographiques, les banales figurations des conventions mélodramatiques de l'époque. L'action romanesque demeure mais son souffle, son esprit disparaissent comme s'évanouissent la passion singulière et absolue entre Clélia et Fabrice et la grandeur de l'amitié équivoque qui lie ce dernier à la Sanseverina. Le film est long, très long, et très ennuyeux parce qu'à aucun moment il n'est en mesure de traduire une lecture sensible, émouvante ou personnelle du roman. Dès lors, il devient inutile que Gérard Philipe figure un Fabrice del Dongo idéal. Stendhal et lui seront guère mieux servis quelques années plus tard avec l'adaptation par Claude Autant-Lara de "Le rouge et le noir"
Adaptation partielle et assez libre du roman de Stendhal (si j’ai bien compris car – je le confesse - je ne l’ai jamais lu), le film se présente comme un catalogue d’amour manquées qui s’entrecroisent sans jamais se rencontrer... Bien que la trame narrative en soit hachée et manque de crédibilité, il a connu un immense succès et révélé Gérard Philipe. Maria Casarès y tire son épingle du jeu, comme Louis Seigner en gardien félon, mais j’ai trouvé Renée Faure moins convaincante.
Un film honnête dans un genre délicat. Gérard Philippe égal à lui-même bien que son role ne soit pas des plus intéressant, Maria Casares tout simplement superbe. On regrettera que le film tire en longueur sur la fin.
J'avais lu le roman de Stendhal, il y a très longtemps et j'en gardais un souvenir mitigé, y compris de cette adaptation, vu il y a 20 ans à peu près. Cette nouvelle vision du film m'a permis d'avoir du film un oeil neuf: bien qu'il y ai certaines longueurs, surtout au milieu du film, Christian-Jaque propose une adaptation très enlevée, relativement moderne dans sa réalisation pour l'époque (1948). Le fait d'avoir vraiment tourné en extérieur - ce qui était rare-, dans la ville et les alentours de Parme, rajoute à l'authenticité, certainement voulu par le réalisateur. A l'époque le film avait été grandement critiqué et largement incompris, bien que le succès public fût au rendez-vous. La direction des trois principaux acteurs est remarquable: Gérard Philipe est un Fabrice Del Dongo fiévreux, Maria Casarès excellente en San Severina, prêt à tous les risques et les sacrifices pour son neveu Fabrice et Renée Faure, parfaite en Clélia, superbe héroïne romantique. Les plus belles scènes sont celles des trois derniers quart d'heure, surtout celle de l'église (avec l'Ave Maria en fond musical) entre Fabrice et Clélia. A noter la prestation de Louis Seigner, qui nous donne toute l'étendu de son talent en gardien de prison ambigüe. Quelques ruptures de ton lié au jeu des autres acteurs dont Louis Salou, en Prince Ernest, qui joue en roue libre dans un comique gênant car en décalage avec l'esprit du film. Peut-être Christian-Jaque a-t-il voulu souligner la tyrannie du personnage en le rendant volontairement ridicule. Sur ce point il rate sa cible. Bon film à redécouvrir (bien meilleure que l'autre célèbre adaptation de Stendhal "Le Rouge et le Noir" d'Autant-Lara, encore avec Gérard Philipe).